Kit pédagogique — Sceaux de ville

Les sceaux servaient aussi bien à clore (sceller) une missive qu’à en attester l’authenticité. Témoins de l’autorité reconnue des municipalités, les sceaux municipaux permettaient aussi de représenter la communauté urbaine. La ville peut faire le choix de mettre l’accent sur son caractère défensif et témoigner de sa puissance notamment en représentant des tours. Elle peut également utiliser des armoiries, des animaux ou des héros mythologiques qui symbolisent le protecteur ou le fondateur de la cité. Certaines cités y montrent des habitants rassemblés, et symbolisent ainsi la délibération qui doit caractériser le bon gouvernement. Enfin, la ville peut tout simplement apposer ses armes sur son sceau. Certains sceaux peuvent même associer plusieurs de ces éléments.

 

Tours et ses sceaux :

La ville de Tours a eu plusieurs sceaux. Le plus ancien, et traditionnel, présente des symboles militaires traditionnels : une tour, au sein d’un système défensif, paré de part et d’autre de fleurs de lys, symbolisant la fidélité de la ville au cœur du domaine royal capétien. Il s’agit d’une recomposition des armoiries de la ville. En 1553, un nouveau sceau est commandé par la municipalité qui va chercher son iconographie dans l’histoire mythologique de la ville. Celui-ci représente un chevalier en armes qui combat. Tout laisse penser qu’il s’agit de Turnus, légendaire roi des Rutules, mort sous les murs de la cité, l’une des grandes figures historiques mobilisées par la ville depuis la fin du XVe siècle pour montrer l’antiquité et les origines anciennes (et prestigieuses) de la cité tourangelle.

 

Sceau de la ville de Tours, anonyme, 1499, sceau de cire rouge, Tours, Archives Municipales – BB 1.

Crédits : Photo © MSH Val de Loire / Jean-Philippe Corbellini

 

Sceau de la ville de Tours, anonyme, 1553, sceau sec sous papier Tours, Archives municipales – AA 6

Crédits : Photo © MSH Val de Loire / Jean-Philippe Corbellini

 

 

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