Marin Labbe, laboureur demeurant à La Hunière paroisse de Sonchamp , reconnaît avoir vendu et promet garantir à honorable homme maître Antoine Périer, maître écrivain, bourgeois de Paris , acheteur, la quantité de 40 brebis « portieres », bonnes, loyales et marchandes, 19 agneaux de cette présente année, aussi loyaux etc. Led. vendeur a affirmé que lesd. bêtes à laine, telles que dessus, lui appartiennent et qu’il les a en sa possession. Lad. vente a été faite moyennant la somme de 40 livres t. que led. Labbe reconnaît avoir reçue en 3 écus d’or au soleil (valant 46 sols t. pièce), 13 écus d’or pistolets (valant 44 sols t. pièce) et le reste en monnaie de douzains, dont quittance.
Par ces mêmes présentes led. Marin Labbe confesse avoir retenu dud. Périer la « moictié du croist chatel » pour les trois années à venir ; led. Périer a confié les bêtes ci-dessus aud. Labbe et celui-ci promet les nourrir, loger et héberger, « enfouraiger » à ses dépens, périls et fortunes, ainsi que les « suittes qui en ysteront pendant led. temps, hors ou cas de mort naturelle » ; car en ce cas led. Labbe en demeurera quitte en rendant les peaux et faisant dûment certifier lad. mort ; et pendant led. temps, Labbe et Périer se partageront les laines sur le champ et la partie des laines qui appartiendra aud. Périer, tant d’agneaux que de brebis, led. Labbe s’engage à les amener à ses dépens au domicile dud. Périer à Paris .
A la fin dud. temps toutes les bêtes et suites seront partagées par moitié entre les parties.