De par le roy.
Tres chers et bien amez, nous avons esté advertiz que vous avez quelque doubte que sy nostre amé et feal conseiller l'evesque d'Orleans estoit vostre arcevesque qu'il feist difficulté de bailler les troys mille francs ordonnez pour l'ediffice et reparacion de vostre eglise, lequel sans cela ne se pourroit conduyre ne parfaire, qui vous rend difficilles de obtemperer a nostre priere et requeste. Surquoy nous avons bien voulu vous signiffïer nostre intencion qui est que vostredite ediffice se paracheve. Et en nous complaisant et faisant ce dont nous vous requerons nous esperons donner tel ordre et provision en cela que vous congnoistrez que nous desirons la reparacion, decoracion et entretenement de vostredite eglise autant que vous mesmes, comme nous avons donné charge a nostre amé et feal chancellier⁽¹⁾ vous dire plus a plain de par nous. Sy le vueillez croyre comme nous mesmes. Donné à Bloys , le XXII^e jour d'avril.

[Signé : ] LOYS.

Robertet.

Bourges

(1) Jean de Ganay, seigneur de Persan, d'abord avocat au Parlement de Paris en 1478, puis conseiller à la Cour des Aides en 1481, avant d'être nommé par le roi quatrième président du Parlement de Paris en 1490. Après avoir accompagné Louis de la Trémoille dans son ambassade auprès du pape, Louis XII fait en 1505 Jean de Ganay premier président du Parlement de Paris , puis en 1507, chancelier de France suite au décès de Guy de Rochefort. Il meurt avant juin 1512. Lui et sa famille sont particulièrement implantés en Berry . Ses frères sont respectivement chanoine de Saint-Étienne de Bourges , seigneurs d'Azy, et participent depuis 1474 à la vie municipale de la capitale berruyère (Cf. Dictionnaire de la noblesse, par La Chenaye-Desbois et Badier, 3^e éd., 1869, t. VIII, coll. 898 à 900).