Messieurs, ayant receu la lettre que vous m’avez escripte par ce porteur, j’ay incontinent communicqué, sur le contenu d’icelle, avecq mon filz, qui a esté d’advis et moy aussi, pour les raisons que vous voirrez par la depesche qu’il faict au Roy, de ne toucher a la translation du lieu de l’exercice de la relligion nouvelle de vostre ressort, sans premierement en advertir sa majesté et luy envoyer la liste que vous luy avez faict tenir de ceulx ou il vous semble qu’elle se doibt mectre, pour la commodité de vous et de ceulx de ladite relligion, affin que sa majesté elize celluy qui luy plaira et envoye commandement particullier pour en faire l’establissement par mondit filz, qui ne fauldra d’y satisfaire, si tost qu’il l’aura receu, comme je ne feray de m’emploier tousjours a vous faire plaisir en tout ou j’en aurai les moyens; ce que je vous prie croire sera d’aussi bonne volonté que je prie Dieu vous donner, Messieurs, sa saincte et digne grace. De Champigny, jour de juing 1568.
Voustre bien bon amy,
[Signé] Loys De Bourbon.

[Suscription] A Messieurs les maire et eschevins de la ville de Tours .