Contrat de mariage entre Guillaume Bouer, bourgeois et marchand à Bourges fils de Macée Rougière et de Jean Bouer, bourgeois de Bourges , et Marie de L’Hospital, fille de Jean de L’Hospital, fils de feu Etienne de L’Hospital, licencié en lois, seigneur d’Ascon, et de Jeanne de Gannay.


[Analyse enrichie] Guillaume Bouer agit du consentement de Macée Rougière, de Jean Rougier le jeune, bourgeois de Bourges , de Jacques Rougier, licencié en lois et de ses parents et amis. Marie de L’Hospital agit de l’autorité de son père et de sa mère.
Jean de L’Hospital et son épouse promettent payer à Guillaume Bouer pour le droit de succession de leur fille la somme de 1 500 l.t., à savoir 600 l.t. qui sortiront nature de meubles à payer 300 l.t. un mois après la solennisation du mariage et le reste d’ici la Nativité Jésus Christ prochaine dans un an ; et 600 l.t. pour employer en héritage propre à Marie de L’Hospital et à ses héritiers, à payer un an après la solennisation du mariage ou sous forme d’autre héritage de cette valeur.
Au cas où Jean de L’Hospital et sa femme ou les leurs payent les 600 l.t. sortant nature d’héritage, Guillaume Bouer a promis employer la somme en héritage perpétuel au profit de Marie de L’Hospital ou des siens. La maison où demeurent Guillaume Bouer et sa mère assise rue de Paradis sera obligée pour le payement de la somme de 600 lt sortant nature d’héritage pour Marie de L’Hospital, et généralement tous les biens de Guillaume Bouer ; l’hypothèque sera levée quand Guillaume Bouer achètera les héritages pour ce montant.
Sur le reste de la somme de 1 500 l.t., à savoir 300 l.t., Jean L’Hospital et sa femme payeront 200 lt d’ici un an après le trépas de Jean de L’Hospital, et le reste un an après le trépas de son épouse. Cette somme sera pour moitié nature de meubles, moitié nature d’héritage. Si Jean L’Hospital ou les leurs baillent la somme de 150 l.t. sortant nature d’héritage, les héritages de Guillaume Bouer déclarés seront hypothéqués pour garantir l’emploi de la somme en achat d’héritage. Jean de L’Hospital et sa femme ont promis donner à leur fille les robes et autres habits nuptiaux.
Moyennant la somme de 1 500 l. t. et autres choses ci-déclarées, Marie de L’Hospital a renoncé aux successions de ses père et mère.
Après la solennisation du mariage, les époux seront communs aux biens meubles et pour les acquêts.
Quel que soit le lieu où la mère de Guillaume Bouer demeure après la solennisation du mariage, elle ne pourra acquérir aucun droit de communauté avec les époux en leurs biens, moyennant la somme de 50 st qu’ils seront tenus lui payer chaque année qu’elle sera avec eux.
Si Guillaume Bouer meurt avant son épouse avec ou sans enfants, Marie de L’Hospital aura choix de se tenir à une moitié de la communauté et acquêts avec les cohéritiers ou alors de s’en tenir à ses convenances et en ce cas les héritiers de Guillaume Bouer devront lui rendre la somme de 750 l. t. promises pour les meubles et « des tournoys les parisis » de ce qui en aura été payé et Marie de L'Hospital aura 2 mois pour choisir, pendant lequel temps elle vivra des biens de l’époux. Quelque élection qu’elle fasse, elle prendra ses vêtements et bijoux, avec la somme de 750 lt promise pour l’héritage sortant nature de propre.
S’il advient héritages par successions à Marie de L’Hospital, Guillaume Bouer prendra ces biens par inventaire et elle les reprendra.
Si Guillaume Bouer meurt avant son épouse avec enfants, il a donné un douaire à Marie de L'Hospital de 25 l.t. tant qu’elle vivra, ou la somme de 300 l.t. pour une fois payée au choix des enfants de l’époux. En l’absence d’enfants, ce douaire est de 30 lt ou 350 lt. Avec ce douaire, Marie de L'Hospital aura la moitié de la maison en laquelle demeurent Guillaume Bouer et sa mère à Bourges paroisse du Fourchault, rue de Paradis durant le temps de sa viduité et la veuve mère aura la moitié de l’autre maison.
Au cas où les biens de Guillaume Bouer ne suffisent pour payer les restitutions, en ce cas Macée Rougière a promis payer ce qui en restera à payer et elle oblige ses biens. Si Macée Rougière meurt après Guillaume Bouer, en ce cas l’épouse jouira de toute la maison durant sa viduité. Si Marie de L’Hospital meurt après son époux ou convole en secondes noces, dans ce cas Macée Rougière aura toute la maison.
Si Marie de L’Hospital meurt avant son époux sans enfants, Guillaume Bouer ne sera tenu bailler aux héritiers de Marie de L’Hospital ou à ses ayant causes que « des tournoys les parisis » de la somme de 750 l.t. sortant nature de meubles, avec la somme de 750 l.t. promise en héritage à Marie de L’Hospital, et les héritages à elle advenus.
Au cas où Jean de L’Hospital ou son épouse meurent sans enfants mâles ou enfants descendants d’enfant mâle, en ce cas Marie de L’Hospital pourra venir à succession pour égale portion avec les héritiers en rapportant la somme de 500 lt de la succession de la mère et 1 000 lt de la succession du père. Jean de L’Hospital et sa femme ne pourront avantager leurs autres deux filles, Jeanne et Catherine, de plus grande somme, et, s’il advenait le contraire, ils seront tenus payer à Marie autant qu’ils auront baillé en plus.
En faveur du mariage et aussi parce que Guillaume Bouer est seul fils et qu’il porte le nom de la maison des Bouer, Macée Rougiere lui cède une pièce de pré assise en la prairie de Molon contenant 12 arpents jouxtant la rivière de Molon.
Signé. Dujat, Rodilhon





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