Sensuit la teneur des lettres envoyees par la ville a monseigneur de Guise.
Monseigneur estant en ceste ville d’Amboise , monseigneur de Richelieu l’avons supplié faire remonstrance a votre majesté de la necessité en laquelle sont detenuz les paouvres manans et habitans d’icelle pour que votre bon plaisir soit de les faire descharger de la garnison qu’ilz ont en leurdite ville dont tres humblement vous supleer Orleans par lesdits habitans faire faire guet pour la garde de ladite ville. A leurs pares, couts et despens et pour eviter et oster toute suspition et doubte que l’on pourroit prendre cy apres.
Monseigneur requierent a votre majesté que leur soit bailé personnaige tel que sera advisé par votredite majesté pour avoir l’ordre et comandement sur ceulx qu’il aura par ladite ville pour faire la garde d’icelle, lequel advertira votre majesté delors ce qu’il surviendra en ladite ville pour cognoistre le debvoir auquel sont lesdits habitans qui ne desirent que faire tres humble service au roy et pareillement a votre majesté lesquelz ne faire trouveront en quelque sorte que se soit chargez d’aucune sedition, rebelion, ne assemblee a tousjours se sont monstres bons et loyaulx subjets ce qu’ilz esperent encores ne iceulx faire le reste de leurs vies.
Monseigneur nous supplions le createur vous donner heureuse santé et longue vie d’Amboise , ce XXVIII^e jour de novembre mil V^c soixante et au dessoubz est escript ; Voz tres humbles et tres obeissans serviteurs les bailly, procureur du roy, maire, eschevins et habitans de ceste ville d’Amboise , et sur icelle lettre ; A monseigneur monseigneur le duc de Guise, pair et grand maitre de France .