Déposition de Jehan Pavillon, seigneur des Touches, secrétaire du conte du Lude (Tours , Saint-Saturnin) informant que Charles Fallaizeau, sieur du Plessis, docteur en médecine, avec qui il a vendu une rente à Mathurin Marchant, maître ouvrier en draps d'or, d'argent et de soie, se retire de la vente.
Le vendredy douzeieme jour d’octobre l’an mil Vc quatre vingtz et deux, en la court du roy nostre sire et de monseigneur a Tours , par devant nous Jehan Foucher, notaire royal audit Tours , fut present en sa personne estably et deuement soubzmis etc. noble homme Jehan Pavillon, sieur des Touches, secretaire de monsieur le conte du Lude , demeurant en ceste ville de Tours , parroisse Saint-Saturnyn, lequel a recognu et confessé combien que noble homme maitre Charles Fallaizeau, sieur du Plessis, docteur en medecyne, demeurant en ladite parroisse se soit constitué vendeur et avecques luy et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de partye avec les renonciations au cas requises fait vendition cession delays et transport a honnorable homme sire Mathurin Marchant, maitre ouvrier en draps d’or d’argent et de soye demeurant audit Tours , paroisse Saint-Clemant, de la somme de cent escus soll. du pris de soixante sols piece de rente qu’ils luy auroient solidairement constituee et assignee sur tous et chacuns leurs biens presens et advenir spall. ledit sieur de la marsabien Fallaizeau sur deux corps de maison jardrin court et apartenances esquelz il fait a present sa demeure et ledit Pavillion sur sondit lieu et mestairie des Tousches pour la somme de douze cens escus soll. payee contant et promis icelledite rente de cent escus payer et continer par chacun an audit marchant en sa maison a Tours par les douzeiemes jours des moys d’avril et octobre mar moitié ainsi que le tout est plus a plain contenu par le contrat de ladite vendition et constitution cedit jour receu et passé par devant nous notaire neantmoings ce que ledit sieur Fallaizeau en auroit fait ce n’auroit esté que a sa priere et requeste et pour luy faire plaisir et que icellui Fallaizeau luy a incontinant repris remis entre ses mains toute ladite somme de douze cens escus sans qu’il en ayt aucune chose pris ne retenu par devers luy ne riens d’icelle tourné a son proffit au moyen de quoy a ledit sieur Pavillion promis et promet audit sieur Fallaizeau ce acceptant rendre et restituer ladite somme de douze cens escuz soll. [1v°] audit marchant en sa maison a Tours pour l’admortissement de ladite rente de cent escus ou a luy Fallaizeau pour pour ce faire dedans d’huy neuf ans prochains venans avec les arrerages qui en pourroient estre lors deubz et pendand ledit temps payer ladite rente par lesdits termes et faire resouldre ledit contrat ou a tout le moings faire descharger sadite maison de la constitution de ladite rente et la en rendre paisible et descharger par bon aquit et descharge vallable qu’il sera tenu luy fournyr dedans ledit temps et en tout l’en aquiter descharger rendre quite et indempne envers ledit marchant et sadite femme leurs hoirs et ayans cause a peine de tous despens dommages et interestz qu’il pourroit souffrir et en quoy il pourroit encourir par default de ce a quoy faire il c’est obligé et oblige envers ledit sieur Fallaizeau luy ses hoirs et ayans cause avecques tous et chacuns les biens meubles et immeubles presens et advenir requierant etc. fid. etc. fait audit Tours en la maison de noble homme Gilbert Rousseau, sieur de Juscot, controlleur du roy de Naverre , demeurant parroisse de l’Escrignol es prsense} heure de quatre heures apres midi es presences dudit sieur Rousseau et de noble homme Adam de Longuemort, sieur de La Gauguerye, varlet de chambre dudit sieur roy de Naverre , tesmoins et avons declaré aux parties le present contrat et promesse d’indempnité estre subjette au controlle des tiltres de ce ressort suyvant le edit.
[Signé :] De Longuemort pour present, Rousseau pour present, Pavillion, Foucher.