Kit Pédagogique —Tours, une capitale de la tapisserie à la Renaissance 

Tout indique que la ville de Tours a connu au début du XVIe siècle au moins de grands ateliers de production de tapisseries autour de plusieurs familles d’artisans tourangeaux. Les pièces qui subsistent aujourd’hui (cycle de saint Saturnin conservé à Angers, cycle de saint Pierre conservé à Saumur) témoignent encore de réalisations exceptionnelles tant par la qualité que par la taille des pièces produites, largement supérieures aux tailles traditionnelles. À chaque fois, il s’agit d’ensembles conséquents de pièces (potentiellement de quatre à huit) qui possèdent des caractéristiques iconographiques bien particulières (un encadrement fait d’un cadre architecturé, pilastres à l’antique, nombre de scènes limité…). Les Duval, Boutet, De Mortaigne sont les principaux ateliers mentionnés dans les archives dans les années 1530 et dont il reste encore aujourd’hui quelques pièces exceptionnelles (tel la Vocation de saint Pierre, par Jean Duval, aujourd’hui conservée à Notre-Dame-de-Nantilly de Saumur).

 

Les tapisseries de Saint-Saturnin :

Relatant le martyre de saint Saturnin, cette tapisserie appartenait à un cycle de 8 pièces (ou scènes) consacré à l’histoire de la vie du saint. La tenture fut réalisée d’après les cartons du peintre André Polastron dans les années 1520, à la demande de Jacques de Beaune, officier des finances. Achevée en 1527, elle était destinée à orner l’église Saint-Saturnin de Tours, aujourd’hui détruite. Seules trois tapisseries ont été conservées, deux à la cathédrale d’Angers et une au château de Langeais.

Pièce de la tenture de l’Histoire de la vie de saint Saturnin.

André Polastron (d’après), 1527, tapisserie en laine, 267 x 960 cm, Angers, Château d’Angers – ANG2005000033. Crédits : © Bernard Renoux / Centre des monuments nationaux.

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