Une collection de livres en français à lire, à copier, à emprunter et probablement à vendre, à Tours vers 1500

Margriet Hoogvliet

Postdoctoral Researcher
« Cities of Readers: Religious Literacies in the Long Fifteenth Century » (2015-2020), University of Groningen.

Permalien : http://renumar.univ-tours.fr/publication/une-collection-de-livres-en-francais-a-lire-a-copier-a-emprunter-et-probablement-a-vendre-a-tours-vers-1500/

En 1868, le médecin et historien Achille Chéreau publia une édition et étude d’un document médiéval vraiment exceptionnel : une liste manuscrite énumérant plus de 267 titres d’une collection de livres en français, manuscrits et imprimés, présents dans la ville de Tours et datant selon lui de la deuxième moitié du XVe siècle.1 Selon Chéreau cette liste serait « le catalogue d’une maison de librairie tenant boutique à Tours » ; le libraire en question « était probablement le propre copiste des manuscrits qu’il mettait en vente » parce que les ouvrages dateraient à peu près tous de la seconde moitié du XVe siècle ou auraient été encore populaires à cette époque.2 L’en-tête de l’inventaire contient également une indication géographique : « a Tours devant l’ostel monseigneur de Dunois ». Chéreau conclut à juste titre qu’il s’agit de l’hôtel de Dunois, situé dans la Grand Rue (maintenant la rue Colbert), près de l’abbaye Saint-Julien, au coin de la rue Neuve (maintenant la rue Jules Favre).3 « Monseigneur de Dunois » serait selon Chéreau « François, Ier du nom, comte de Dunois, de Longueville, de Tancarville, gouverneur du Dauphiné, grand chambellan de France, fils du bâtard d’Orléans, [...] mort le 25 novembre 1491 ».4 L’année 1491 serait alors la date ante quem de l’inventaire.

La recherche historique et littéraire a presque unanimement repris les conclusions de Chéreau selon laquelle il s’agit de l’inventaire de la boutique d’un marchand-libraire, tandis que Graham Runnalls, qui a réédité le texte de l’inventaire dans un article publié en 1984, a même tenté d’identifier le libraire en question à Tours, selon lui le libraire Jean Sassin ou Sessin, qui aurait été dépositaire de l’imprimeur parisien Antoine Vérard à Tours.5 Dans son étude sur l’imprimeur Antoine Vérard, Mary Beth Winn a proposé d’identifier le libraire tourangeau comme étant Thibaud Bredin, dont on sait qu’il avait conclu plusieurs contrats d’achat et de vente avec Vérard entre 1505 et 1509.6 Tout ceci fut rejeté par Colette Carton dans un article publié en 1993, où elle remarquait à juste titre que la conclusion selon laquelle ce serait l’inventaire des livres d’un libraire n’est étayée par aucune documentation : « Suggéré par l’adresse, car absolument rien d’autre ne le justifie. Pure supposition de l’auteur [Chéreau] qui n’y apporte aucune preuve. Les feuilles coupées ne laissent voir ni quantités d’ouvrages, ni évaluation ».7 Carton propose une hypothèse toute différente : la liste serait l’inventaire des livres confisqués en 1527 à Jacques de Beaune, baron de Semblançay et propriétaire de l’hôtel de Beaune-Semblançay, dont l’hôtel de Dunois faisait partie depuis 1518. L’ensemble des 267 livres serait donc une bibliothèque nobiliaire et privée.

Grâce à l’établissement récent de bases en ligne rassemblant de grandes quantités de données concernant la littérature française du Moyen Âge, ainsi que des références à presque tous les témoins matériels sous forme de manuscrits et d’incunables, il a été possible de trouver plus d’information concernant les titres mentionnés dans l’inventaire que dans le passé. Il s’agit tout d’abord de l’incontournable base en ligne Jonas de l’IRHT (http://jonas.irht.cnrs.fr) qui contient des notices sur à peu près tous les manuscrits médiévaux connus reproduisant des textes littéraires en français médiéval et leurs variantes. Des informations bibliographiques complémentaires peuvent être trouvées sur le site des Archives de littérature du Moyen Âge – Arlima (http://www.arlima.net). Pour ce qui est des éditions imprimées, le moteur de recherche le plus important est « the Incunabula Short Title Catalogue (ISTC) » (http://istc.bl.uk) géré par la British Library, qui contient des références à tous les incunables connus, ainsi que « the Universal Short Title Catalogue (USTC) » (https://www.ustc.ac.uk), le fruit des projets de recherche dans le domaine des imprimés des XVIe et XVIIe siècles, menés par Andrew Pettegree et le St Andrews Book Group.

Voilà pourquoi dans ce commentaire et étude nous proposons de réévaluer l’inventaire de livres en français se trouvant à Tours afin de pouvoir établir des hypothèses plus fiables concernant la nature de la collection de livres, la datation de l’inventaire, le propriétaire historique et le ou les usagers. Pour ce faire, nous étudierons d’abord l’inventaire sous tous les aspects possibles : la matérialité du document historique, les caractéristiques des textes inventoriés, la datation des ouvrages et des éditions imprimées, ainsi que les particularités de la description des livres dans le catalogue, en comparaison également avec d’autres inventaires et catalogues de livres datant de la même époque.

Les données nouvelles ainsi obtenues et notre nouvelle identification de quelques textes mentionnés dans l’inventaire nous permettront en deuxième instance de réévaluer de plus près les raisonnements de Chéreau, Runnalls, Winn et Carton. Enfin nous proposerons une nouvelle datation (peu après 1494) et une nouvelle interprétation de l’inventaire : une collection de livres en français à lire, à copier, à emprunter et probablement à vendre par un marchand-libraire, présente au cœur de la vie urbaine de Tours à la fin du XVe siècle.

 

 

Étude de l’inventaire des « livres en francois escripts a la main a Tours »

 

L’inventaire édité par Chéreau fait état d’une collection impressionnante de livres en français présents dans la ville de Tours. L’ensemble englobait 267 titres, ce qui est déjà remarquable pour la fin du Moyen Âge, mais ce n’est pas tout, car il y a plusieurs indications confirmant la présence d’encore davantage de livres. Par conséquent, la collection devait comprendre encore de nombreux autres livres non spécifiés dans l’inventaire. Pour donner une impression des dimensions de cet ensemble de livres en français : en tenant compte d’environ 2 cm d’épaisseur par volume en moyenne, l’inventaire correspond à 5,43 mètres de livres.

Cet inventaire des « livres en francois escripts a la main a Tours devant l’ostel monseigneur de Dunois » se trouve sur les folios 78 recto au 82 verso du manuscrit français 2912 de la Bibliothèque nationale de France (BnF). Dans le catalogue de la BnF ce volume est décrit comme un « recueil de lettres et de pièces originales, et de copies de pièces (XVe-XVIe siècles) ».

Les particularités matérielles du document collé dans le recueil français 2912 sont les suivantes : les caractéristiques paléographiques de l’inventaire suggèrent une datation autour de 1500, éventuellement au début du XVIe siècle.8 Il s’agit de cinq petits fragments de papier qui ont été découpés d’un document plus grand. Ensuite ces fragments ont été collés dans un album de collectionneurs. Comme l’inventaire a été noté sur les rectos et versos des feuilles de papier, les fragments ont été collés dans un cadre de papier pour qu’on puisse en lire les deux côtés. L’ordre de l’inventaire n’a pas été changé, ce qui indique que les feuillets du document original ont dû avoir été pliés dans le sens de la longueur. Du fait de ce découpage, toute information sur le contexte historique de l’inventaire manque entièrement.9 La reliure du recueil date du XVIIe siècle et porte les armes de Philippe, comte de Béthune (1565-1649) et de son fils Hippolyte (1603-1665).10 Père et fils furent de grands collectionneurs de documents anciens et le recueil fit partie d’un ensemble de pièces originales beaucoup plus vaste. Avant sa mort en 1665 Hippolyte fit donation de cette précieuse collection au roi de France, Louis XIV.

Les autres documents historiques (des originaux, mais aussi des copies) collés au XVIIe siècle dans l’album français 2912 datent dans leur grande majorité du XVe siècle.11 L’ensemble présente une certaine logique de collection et de présentation, puisque ce sont avant tout des documents qui ont un rapport avec le roi Louis XI, notamment des documents qui ont à voir avec les émeutes ayant eu lieu à Bourges en 1474.12 Ce sont surtout les lettres signées par le roi lui-même qui auraient été des objets de convoitise pour ces deux collectionneurs.

Vers la fin de l’album, l’ordonnance de la collection devient plus aléatoire, ce qui est probablement dû des ajouts plus tardifs. Ainsi, il n’y a pas de lien apparent entre l’inventaire des livres présents à Tours et les documents qui le précèdent et qui le suivent :

 

Au folio 69 recto :

« Memoire à mon tres honoré seigneur monseigneur Du Bouchage ». Le document n’est pas signé, ni daté. L’auteur, un échevin de Bourges écrit qu’il ne peut pas accepter sa nomination à la lieutenance du Berry. Monsieur du Bouchage est Imbert de Batarnay (v. 1438-1523), chambellan et conseiller des rois de France Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François Ier. Les quatre premières lettres de l’album sont d’ailleurs des lettres adressées au seigneur du Bouchage signées par Louis XI lui-même.

 

Aux folios 74 recto jusqu’à 75 recto :

Copie d’un arrêt en latin émanant de Louis XI contre le comte d’Armagnac, concernant les communs de Conques et Sauveterre, signé au parlement de Toulouse en décembre 1466. Il y a encore d’autres documents dans l’album qui ont à voir avec Jean V, comte d’Armagnac (1420-1473), qui est connu pour s’être révolté contre le roi Louis XI.

 

Les folios suivants (75 verso jusqu’au 77 verso) sont vides. Les collectionneurs ont probablement laissé de l’espace afin de pouvoir insérer encore d’autres documents.

 

L’inventaire des livres en français présents à Tours se trouve aux folios 78 recto jusqu’au 82 verso (5 feuillets, le verso du folio 82 est blanc).

 

Le folio 83 est vide.

 

Au folio 84 recto (le verso est vide) :

Lettre d’Antoinette de Contay à « monsieur Du Bouchaige », « escript à Aire, ce xje jour d’aoust » dans laquelle elle demande au seigneur du Bouchage de prier le roi de lui donner du soutien financier parce qu’elle et son mari, le seigneur de Gapennes, ont perdu tous leurs biens (« meubles, bagues et habillements ») après la prise d’Aire-sur-la-Lys par Louis XI en 1482.

 

Au folio 85 recto (le verso est vide) :

Une lettre écrite par du Bouchage à Louis XI, « Escript a Saint Quentin, le Xme jour de septembre » sans indication d’année, concernant un conflit entre le premier et Henry de Pompignac au sujet de terres situées près de Castres.

 

Aux folios 86 recto jusqu’au 87 verso : 

Document non daté et sans signature, commençant par : « Memoire a monseigneur des choses qui s’ensuivent. Primus, le roy a donne a mondit seigneur les communs de Conques et Sauveterre ». Néanmoins un conflit subsiste entre « monseigneur » et « l’admiral » au sujet du droit de perception des cens (« la paix ») de Naucelle, appartenant à la baronnie de Landorre. L’amiral de France en question est sans doute Louis de Bourbon-Roussillon (1450-1487), baron de Landorre.

 

Les huit derniers feuillets du recueil sont blancs.

 

Le thème commun réunissant presque tous les documents de l’album est le roi Louis XI et dans un moindre mesure son chambellan du Bouchage. Ce contexte documentaire de l’album montre que les collectionneurs Philippe et Hippolyte de Béthune n’ont certainement pas songé à inclure parmi ces documents émanant de rois et d’autres personnages de haut rang un document écrit par un bourgeois et marchand-libraire de Tours. Il semble par contre que Philippe et Hippolyte de Béthune aient considéré la liste des livres de Tours comme un inventaire de l’époque de Louis XI, peut-être même pour un inventaire des livres de ce roi lui-même qui résidait à Tours.13 Il est possible que les collectionneurs du XVIIe siècle se soient basés sur des éléments contextuels du document original indiquant cette origine et qui sont maintenant perdus à cause du découpage du papier et de l’insertion dans l’album. Cependant, il n’est pas possible d’accepter qu’il existerait un rapport entre l’inventaire de livres et le roi Louis XI, car celui-ci mourut en 1483, tandis que certains textes mentionnés dans l’inventaire ont été écrits plus d’une décennie plus tard.

Il est aussi possible que ce soit la mention de Monseigneur de Dunois qui avait attiré l’attention des collectionneurs et que père et fils de Béthune aient présupposé qu’il s’agissait d’un inventaire de la collection de livres d’un des comtes de Dunois. Le premier de ce nom fut Jean d’Orléans, comte de Dunois et Mortain, dit « le bâtard d’Orléans » (1403-1468), fils illégitime de Louis d’Orléans, frère cadet du roi Charles VI, à qui le roi Charles VII avait fait don d’un hôtel dans la Grand Rue de Tours peu après 1449. Mais comme ce dernier mourut en 1468 et son fils François Ier d’Orléans en 1491, il s’agit plutôt de son petit-fils, François II (1470-1513), lui aussi comte de Dunois.14 Nous y reviendrons ci-dessous.

Les particularités de la notation des textes dans l’inventaire ainsi que les ouvrages eux-mêmes apportent encore d’autres indications concernant l’origine et la date du document. D’abord, l’inventaire se compose de quatre sections qui comprennent un nombre inégal d’exemplaires :

 

1. « Livres en francois escripts a la main », au moins 165 textes.

2. « Aultres livres en mistaires », 33 textes.

3. « Moralites », au moins 18 textes.

4. « Livres en francois en impression », au moins 28 textes.

 

Nous avons donc affaire à un amalgame de caractéristiques matérielles (manuscrits et imprimés) et de genre (théâtre et autres textes). À l’intérieur de ces quatre catégories, l’ordonnance des livres suit parfois une certaine logique de rangement, ce qui laisse deviner que la collection a connu un système rudimentaire de classement et de repérage. Outre le classement de l’inventaire lui-même, c’est tout d’abord le format qui retient l’attention : au début on trouve surtout des manuscrits reproduisant de grands textes historiques et des romans en prose en quatre et trois volumes [nos. 1-4], tandis qu’à la fin se trouvent surtout des textes qui comptent à peine deux mille lignes [nos. 178, 180, 181]. On a aussi rangé les manuscrits selon les genres et les sujets : d’abord surtout des romans littéraires, des chansons de geste, des textes antiques et historiques, et à la fin surtout (mais pas uniquement) des textes bibliques et religieux. Dans certains cas, on a réuni deux ou trois textes du même auteur ou du même thème : deux textes d’Alain Chartier [82, 83], l’Horloge de sapience, le Tresor de sapience, le Doctrinal de sapience [106-108], la Vie Nostre Seigneur, la Passion Nostre Seigneur [112, 113], trois textes de Cicéron [118-120], cinq textes sur les femmes [125-129], deux textes attribués à Jean Gerson [154-155], trois pèlerinages [203-205] et ainsi de suite.

De presque tous les textes manuscrits subsistent à l’heure actuelle de nombreux exemplaires, souvent plusieurs dizaines, dans le cas du Roman de la rose [56] même 283 manuscrits. La collection de livres de Tours se compose donc principalement de textes qui ont connu une assez grande diffusion à la fin du Moyen Âge. Il y a pourtant quelques exceptions, car on ne connaît qu’un seul manuscrit de sept titres15 et deux livres imprimés ayant connu seulement une édition.16 Le pourcentage de pertes des manuscrits des pièces de théâtre est très importante et il est presque impossible d’obtenir des renseignements concernant leur popularité.

Les ouvrages et les éditions imprimées mentionnés fournissent aussi des indications pour une datation raisonnablement fiable du document. Les textes les plus récents qui y figurent sont le Séjour d’honneur d’Octovien de Saint-Gelais [93] qui fut achevé en 1494 et le Triomphe des dames écrit par Oliver de la Marche [143] qu’on date généralement de ​​ 1493-1494. Un autre témoin indiquant cette même année est la Moralité de l’homme pécheur [188] dont le texte fut imprimé par Antoine Vérard entre 1494 et 1499 avec la spécification « nagueres joué en la ville de Tours ».17 Il existe donc une possibilité que le texte de cette moralité mentionné dans l’inventaire ait un rapport avec une mise en scène de cette pièce jouée à Tours autour de l’année 1494.18

Il subsiste pourtant quelques points de doute. L’inventaire mentionne la moralité La chair le monde et le diable [237] qu’on date d’habitude de vers 1505, mais, comme l’a remarqué Runnalls, sans aucune évidence documentée, et il est tout à fait possible que cette pièce soit d’une dizaine d’années plus ancienne.19 Le plus ancien témoin textuel survivant du mystère Saint Laurens [219] est l’édition imprimée par Antoine Vérard en 1534, mais rien ne nous force à croire que c’est aussi l’année de la rédaction de cette pièce. La survivance des manuscrits et des rôles des pièces de théâtre est tellement lacunaire que ce témoin textuel seul n’est pas une preuve fiable pour une datation tardive de l’inventaire. Finalement, Chéreau avait suggéré que l’entrée Arcita et Palamen et la belle Emylia [38] pourrait référer au Roman de Palamon et Arcitat écrit par Anne de Graville vers 1521, mais rien n’oblige à identifier l’entrée de l’inventaire par ce roman, car il existe une version plus ancienne de ce texte qu’il ne connaissait pas, écrite vers 1457 pour la cour de René d’Anjou.

L’inventaire contient en revanche au moins 33 titres dont le texte a été écrit pendant la deuxième moitié du XVe siècle :

 

​​ [8] Guillaume Fillastre, Traité de la toison d’or (1468-1473)

[14] Cent nouvelles nouvelles (1456-1467)

[17] Raoul le Fèvre, Le Recueil des histoires de Troie (1464-1465)

[31] Jean de Bueil, Le Jouvencel (1461-1468)

[32] Vasque de Lucène, Livre des faits du grand Alexandre (1468)

[33] Les trois fils de rois (avant 1463)

[37] Baudouin de Flandre (milieu du XVe siècle)

[38] Theseide (vers 1457)

[40] Louis de Beauvau, Troyle (entre 1450 et 1460)

[44 et 125] Chevalier des dames (avant 1477)

[55] Pierre Michault, Doctrinal du temps présent (1466)

[57] Pierre Choinet, Rosier des guerres (1481-1482)

[59] Régime de Santé (trad. Guido Parato) (1459)

[60] Martial d’Auvergne, Arrêts d’amour (vers 1460)

[76] Antoine de La Sale, Jean de Saintré (1456)

[77] Gilles le Bouvier, Chronique de Charles VII (1458) ; ou : Jean Chartier, Chronique de Charles VII roi de France (1437)

[78] Philippe Camus, Olivier de Castille (1449-1459)

[86] René d’Anjou, Livre du coeur d’amour épris (1457)

[118] Ciceron, trad. Enguerrand Bourré, De officiis (entre 1461 et 1472)

[138] Estienne des Arpentis, Reductoire de l’ame (fin XVe siècle)

[140] Olivier de La Marche, Chevalier delibere (1483)

[142] Statuts de l’ordre de Saint-Michel (1469)

[144] Georges Chastellain, Temple de Boccace (1463-1464)

[148] Robert Gaguin, Passe-temps de l’oisiveté (1489)

[150] Challenge du pas à l’arbre d’or (1468)

[162] Jacobus van Gruitrode, Miroir d’or de l’âme pécheresse (traduction française par Jean Miélot en 1451)

[167] Miroir des pecheurs (XVe siècle) ; ou : Jean Castel fils, Specule des pecheurs (1468)

[176] Olivier Maillard, Confession (avant 1481)

[178] Georges Chastellain, Outré d’amour (avant 1475)

[181] Aimé de Montfaucon, Débat du gris et du noir (avant 1473)

[183] Les epitaphes du feu roy de Cecille (après 1480)

 

La très grande majorité des mystères et moralités datent également de la deuxième moitié du XVe siècle. En ce qui concerne les livres imprimés, rien ne nous force à supposer qu’ils datent d’après 1491, car le texte les Histoires de Paul Orose [240], fut uniquement imprimé à Paris pour Antoine Vérard pendant cette année et tous les autres livres imprimés du catalogue ont pu voir le jour avant cette date. En outre, plusieurs incunables mentionnés dans l’inventaire n’ont pas été réimprimés après les années 1480 :

 

[243] Le miroir de la vie humaine, imprimé uniquement à Lyon en 1477 et 1482

[259] L’art de chevalerie selon Vegece, imprimé uniquement à Paris en 1488

[262] Le siège de Rhodes, imprimé uniquement à Lyon après 1480 et à Audenarde en 1482

[265] Mélibée et Prudence, imprimé uniquement à Lyon, ca. 1478-80, à Genève avant 1481 et à Paris vers 1482-84

[266] Cy sont les Loys des trespasses, uniquement imprimé à Bréhan-Loudéac en 1484/85

 

L’absence d’ouvrages écrits ou publiés à partir du début du XVIe siècle est également remarquable. Par exemple, on ne trouve aucun texte écrit par des auteurs qui étaient actifs pendant les premières décennies du XVIe siècle, comme Clément Marot, Jean Molinet, Pierre Gringore, Symphorien Champier, Jean Bouchet ou Jean Lemaire de Belges. Sont aussi absentes des éditions imprimées au début du XVIe siècle et qui ont connu une diffusion assez grande comme la Fleur des commandemens de Dieu, imprimé à Rouen en 1496 et par Antoine Vérard à Paris en 1499,20 Le Chasteau de labour par Pierre Gringore, imprimé à Paris en 1499,21 la Nef des folles traduit par Jean Drouyn et imprimé à Paris peu après 1500,22 le Jardin de plaisance et fleur de rhétorique imprimé pour la première fois par Antoine Vérard en 150223. Tous ces textes furent réimprimés fréquemment pendant le premier quart du XVIe siècle.

La datation des ouvrages mentionnés dans l’inventaire en combinaison avec l’absence de textes et d’éditions imprimées datant du début du XVIe siècle montrent indubitablement que la collection de livres en français de Tours s’est enrichie d’ouvrages récents tout au long du XVe siècle et que l’acquisition de nouveaux livres, qui était encore manifestement fréquente pendant les années 1470 et 1480, s’arrête soudainement après l’année 1494. Voilà pourquoi, selon toute vraisemblance, l’inventaire de la collection de livres en français de Tours peut être daté de « peu après 1494 ».

Il est également à noter que l’inventaire ne réfère pas à « l’ostel de Dunois », mais à « l’ostel de monseigneur de Dunois ».24 Cette précision indique que l’inventaire a dû être fait lorsque le propriétaire de cet hôtel était un comte de Dunois. Chéreau l’identifia comme François I, comte de Dunois de 1468 à 1491, mais cette supposition n’est pas correcte vu la datation postérieure à 1491 de plusieurs textes mentionnés dans l’inventaire. Pendant l’époque où l’inventaire a pu être dressé, c’est-à-dire peu après 1494, il s’agissait de son fils, François II de Longueville, comte de Dunois pendant les années 1491 jusqu’en 1513, petit-fils du fameux Bâtard d’Orléans et propriétaire de l’hôtel dans la Grand Rue de Tours. Après la mort de François II en 1513, ce fut d’abord sa fille Renée, à ce moment encore une enfant de cinq ans, qui reçut le titre de comtesse de Dunois. Après le décès de cette dernière le 23 mai 1515, l’hôtel de Dunois et le titre de comte de Dunois passèrent à Louis de Longueville, frère cadet de François II, qui mourut seulement une année plus tard, le 1er août 1516.

Selon toute vraisemblance, l’inventaire des livres fut dressé avant le 1er août 1516, parce qu’après cette date l’hôtel n’était plus la propriété d’un « monseigneur de Dunois », mais de sa veuve Jeanne de Hochberg et de son frère Jean, Cardinal de Longueville, archevêque de Toulouse (1491-1533), qui le cédèrent très vite à Louise de Savoie en 1516-1517. Il est aussi possible que le « monseigneur de Dunois » auquel réfère l’inventaire était encore François II de Longueville et la date ante quem de l’inventaire est dans ce cas le 12 février 1513 (1512 v.s.).

Si nous considérons les caractéristiques des textes en français rassemblés à Tours à la fin du XVe siècle, nous pouvons distinguer cinq groupes principaux selon les thèmes ou les genres :

 

102 (38%)Textes bibliques, religieux ou de morale chrétienne

89 (30%)Textes littéraires

32 (12%)Textes encyclopédiques, didactiques et politiques

15 (6%)Traductions de textes de l’Antiquité grecque ou romaine

13 (4%) Textes historiques25

 

Il y a d’abord un grand groupe de textes littéraires, chansons de gestes et grands romans narratifs, composés originellement en français, comme le Tristan en prose [3], Lancelot en prose [4], Merlin en prose [15], Artus de Bretagne [19], le Roman de Joseph d’Arimatie [20], la Queste del saint Graal [21], Bueve de Hantone [26], Renaut de Montauban [27], Barlaam et Josaphat [47], le Roman de Mélusine [74 et 245], Pierre de Provence et la belle Maguelonne [96 et 251], Appolonius de Tyr [98] et plusieurs autres. La « belle dame sans merci » et les cours d’amour représentent un autre champ d’intérêt, avec des textes en prose et en vers comme les Arrêts d’amour par Martial d’Auvergne [60], le Livre du coeur d’amour épris par René d’Anjou [86], un art d’aimer intitulé Nouvelet [130], le Livre des quatre dames par Alain Chartier [152], Outré d’amour par Georges Chastellain [178] et le Débat du gris et du noir par Aimé de Montfaucon [181].

Les traductions en français de textes de l’Antiquité ne font pas non plus défaut, ce qui témoigne aussi de leur réception en Touraine : les Décades de Tite-Live [2], les Historiae adversum paganos d’Orose et Pharsalia de Lucain [9 et 240], Ovide moralisé [25], les exploits d’Alexandre le Grand d’après Quinte Curce [32], l’Ars amatoria d’Ovide [53], De re militari par Végèce [54 et 259], Placides et Timeo (d’après Platon) [111], trois ouvrages de Cicéron : De officiis [118], De senectute [119] et De amicitia [120], les Éthiques et Politique d’Aristote [241], ainsi que les Commentarii de Bello Gallico de Julius Cesar [258].

Un autre champ d’intérêt de la collection de livres de Tours est l’histoire, en témoignent plusieurs chroniques, comme les Chroniques de Jean Froissard [1], la Chronique abrégée des rois de France par Guillaume de Nangis [63], la Chronique de Charles VII roi de France [77], le Miroir historial de Vincent de Beauvais, traduit par Jean de Vignay [90], la Mer des histoires [239] et une traduction du Fasciculus temporum [248]. Ensuite, on trouve plusieurs ouvrages encyclopédiques, pragmatiques et didactiques comme l’ouvrage encyclopédique Sydrac [22 et 252], le Rustican sur l’agriculture [23], le Devisement du monde par Marco Polo [39], le livre de médécine Régime de Santé [59] le Livre de la chasse par Gaston Phébus [62], le Livre du Corps de Policie, un miroir de prince écrit par Christine de Pizan [80], l’ouvrage encyclopédique le Tresor écrit par Brunetto Latini [91], le livre de cuisine le Viandier de Taillevent [145], un traité de fauconnerie [146] et l’encyclopédie le Livre des propriétés des choses par Bartholomaeus Anglicus [242].

De plus, l’inventaire de Tours renfermait un nombre important d’ouvrages participant au débat sur les femmes, ainsi que des textes didactiques destinés aux femmes : Boccace, Des cleres et nobles femmes [11], Le chevalier aux dames [44 et 125], une traduction de l’ouvrage anti-mariage et misogyne, le Liber lamentationum Matheoli [47], le Débat entre bouche médisant et femme défendant sur les femmes [51], l’incontournable Roman de la rose [56 et 254], la Cité des dames par Christine de Pizan [126], le Miroir aux dames [127], le Livre de Geoffroi de La Tour Landry pour l’enseignement de ses filles [128], le Livre des trois vertus, destiné aux femmes des trois états de la société par Christine de Pizan [129], Olivier de La Marche, le Triomphe des dames [143] et le texte anti-femme portant le titre ironique Les quinze joyes de mariage [149].

Tout ceci n’empêche pas que les textes bibliques, religieux et spirituels représentent la plus grande catégorie de textes mentionnés dans l’inventaire, surtout si l’on y inclut les mystères et moralités, parmi lesquels on ne trouve qu’un nombre restreint de nature profane. En premier lieu, la collection de livres de Tours comprenait des parties de la Bible traduites en français, formant ensemble presque la totalité du texte biblique : l’Ancien Testament imprimé [246], un manuscrit reproduisant l’Apocalypse en français [105], ainsi qu’une Vie de Jésus Christ et une histoire de la Passion, basées sur les quatre Évangiles [112-113].26 Le cycle annuel des Épîtres et Évangiles (péricopes) qu’on lisait en latin pendant les messes de dimanche était également disponible en français : les Expositions des Évangiles [117] et le Miroir de la redemption [244], dont les versions françaises imprimées contiennent aussi le cycle annuel des péricopes bibliques.27 La collection de livres incluait également deux exemplaires de la Vengeance de Jérusalem, un livre apocryphe qu’on considérait souvent au Moyen Âge comme une suite des Évangiles [102 et 264].

En outre, l’inventaire fait référence à plusieurs livres d’Heures [185] et même aux Heures de Notre-Dame traduites en français [169]. Ce qui est encore plus surprenant, c’est la présence d’un Missel [24] avec des traductions en français de la liturgie et des péricopes.28 La présence de ces textes bibliques et même liturgiques en français montre qu’avant la condamnation des traductions de la Bible par les théologiens de la Sorbonne en 1525, les croyants avaient plus de libertés pour lire et utiliser des livres bibliques et liturgiques, ainsi que les prières de l’office divin en langue vernaculaire.

Ensuite, l’inventaire mentionne de nombreux textes en français de spiritualité, de méditation et de contemplation, parfois d’un niveau assez avancé, comme le Chastel perilleux écrit par Robert le Chartreux [58], les Soliloques de Saint Augustin [158], De arrha animae par Hugues de Saint-Victor [161] et l’Horloge de sapience par Henri Seuse [106, 107 et 154]. D’autres textes s’adressaient plutôt à un public laïc, comme des ouvrages écrits par Jean Gerson : la Mendicité spirituelle [64] et la Montagne de contemplation [104]. On trouve aussi des textes spirituels qui visent à susciter de fortes émotions, comme la compassion avec les souffrances du Christ, entre autres dans des textes évoquant les lamentations de la Vierge [156 et 168], ou l’amour ardent que le croyant peut éprouver pour l’époux céleste, ce qui est encouragé dans un texte comme le Chapelet de virginite [172]. Le transport de l’âme dans l’union avec le divin et l’annihilation de soi-même sont enseignés dans l’ouvrage mystique le Miroir des simples âmes anéanties, écrit par Marguerite Porete [65], une béguine du Hainaut. L’auteure et son ouvrage furent condamnés au bûcher à Paris en 1310, mais le texte ne disparut pas, comme en témoigne la présence de ce titre dans l’inventaire de Tours.29

Des ouvrages de catéchèse, des manuels de confession et des leçons morales forment un troisième groupe parmi les textes religieux. Ceux-ci s’adressent souvent, mais pas uniquement, aux laïcs ou aux simples prêtres. Le Doctrinal aux simples gens est un exemple d’un texte de catéchèse qui connut une très grande diffusion [108, 136 et 250]. Des textes comme la Somme du Roi par Frère Laurent [61 et 263], deux ouvrages de Jean Gerson sur la confession [155 et 249] et le Miroir des pecheurs [167] informent le lecteur sur les péchés et les vertus, ainsi que du contenu des Dix Commandements.30 Des textes enseignant la morale chrétienne, comme le Doctrinal du temps présent de Pierre Michault [55 et 247] et le Livre de bonnes meurs de Jacques Legrand, [132, 256 et 107], dénoncent les maux de toutes les couches de la société, y compris ceux commis par les membres du clergé. La Diète du salut par Pierre de Luxembourg [170] est une collection de conseils pratiques et de directions spirituelles pour la vie quotidienne d’une jeune femme vivant dans le monde. La religiosité des laïcs et même leur sainteté sont fortement présentes dans les deux Vies de saintes laïques mentionnées dans l’inventaire : Sainte Catherine de Sienne [164] et Sainte Élisabeth de Hongrie [165]. La collection de textes renferme un nombre considérable de textes destinés aux femmes, ce qui indique que des lectrices y avaient sans doute accès.

​​ L’inventaire révèle ainsi la richesse de la culture textuelle en langue française de la religion à la fin du Moyen Âge, ainsi que le niveau parfois très avancé des connaissances bibliques et spirituelles auxquelles les laïcs avaient accès.

Les textes de théâtre montrent un canevas comparable à celui des textes manuscrits. On trouve quelques pièces profanes, littéraires, comme la Destruction de Troyes [186] et Griselidis [200] ; des pièces politiques comme la Moralité d’Arras de Michault Taillevent [231] et le Bien public [232]. Cependant la grande majorité des textes de théâtre sont de nature religieuse : d’inspiration biblique comme la Nativite Nostre Seigneur [214], la Passion Nostre Seigneur [187] et le Mystère de la patience Job [202]. En outre, on trouve de nombreuses pièces mettant en scène des Vies de saints [191-198, 207-212, 215, 216, 219] ou donnant des leçons de morale chrétienne, pour apprendre au public le bon comportement, pour soi-même mais aussi celui pour les autres groupes de la société, comme la Moralité de l’homme pécheur [188] et le Mistere du bien advisé et Mal advisé [201]. Les textes de ces pièces de théâtre reproduisent les différentes voix (ou rôles) des personnages sur scène, mais ils ont probablement aussi servi à la lecture.31

Si l’on examine l’origine des ouvrages mentionnés dans l’inventaire de Tours, il est tout naturel qu’un nombre d’entre eux soient fortement liés à la ville de Tours, à la région du val de Loire, à l’Ouest de la France et la Bretagne. Ce sont d’abord bien évidemment les Coutumes de Touraine, d’Anjou et du Maine [133], mais aussi le Jouvencel (1461-1468) [31] dont l’auteur Jean de Bueil était originaire de Touraine et le Chastel perilleux (1368) [58], dédié à une religieuse de l’Abbaye de Fontrevraud, située près de Tours. D’autres textes ont des liens avec l’Ouest de la France, comme le roman Artus de Bretagne (début XIVe siècle) [19] qui fut écrit en Bretagne, une chanson de geste sur Bertrand du Guesclin [34], les Loys des trespasses de Jean de Meun, imprimé à Bréhan-Loudéac en 1484/85 et la Grande chronique de Normandie [89]. Deux des pièces de théâtre ont aussi un rapport avec la ville de Tours : la Moralité de l’homme pécheur [188] qui a été jouée autour de 1494 et le jeu de Sainte Appoline [196] dont subsiste une miniature évoquant une mise en scène, peinte par Jean Fouquet qui vivait à Tours.32

Même si la grande majorité des textes de l’inventaire des livres de Tours sont originaires du royaume de France, il est remarquable qu’on y trouve également de nombreux textes ayant un rapport étroit avec la cour des ducs de Bourgogne : le Traité de la toison d’or par Guillaume Fillastre [8], inspiré par l’ordre chevaleresque et bourguignon du même nom, les Chroniques de Hainaut [42], l’Estrif de fortune et de vertu de Martin le Franc [45] dédié à Philippe le Bon, le Doctrinal du temps présent [55 et 247] de Pierre Michault, également dédié au duc de Bourgogne, le Chevalier delibere [140] et le Triomphe des dames [143] écrits par Olivier de La Marche, actif à la cour de Bourgogne, ainsi qu’un texte émanant d’un tournoi-spectacle (un « pas d’armes ») du Chevalier à l’arbre d’or [150], une des festivités célébrant le mariage de Marguerite d’York et Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, en 1468.

Quelques textes en français inventoriés à Tours sont des traductions d’ouvrages écrits dans d’autres pays de l’Europe de l’Ouest. Il s’agit premièrement de l’Italie, avec plusieurs textes de Boccace traduits en français : les Cas des nobles hommes et femmes [10 et 11], peut-être le Decameron [14], la Teseida [38] et Filostrato [40]. Outre ces textes littéraires, la collection de livres de Tours englobait aussi deux ouvrages religieux et spirituels écrits en Italie : une traduction des Fiore di virtù écrit en italien par frère Tommaso vers la fin du XIIIe siècle [153 et peut-être 263], deux versions françaises du texte latin Stimulus amoris, écrit par Jacopo da Milano, également vers la fin du XIIIe siècle [114 et 115] et une traduction du Liber consolationis et consilii écrit au milieu du XIIIe siècle par Albertano da Brescia, laïc, juriste et écrivain actif dans l’Italie du Nord [265].

Deux textes furent écrits par des auteurs originaires de la péninsule ibérique : le Livre des anges [134] ou Llibre dels àngels (1392), écrit par le franciscain Francesc Eiximenis, et le Mirouer de vie humaine [243], à l’origine écrit en latin par l’évêque et humaniste espagnol Rodrigo Sánchez de Arévalo en 1468. La traduction française de l’Horologium sapientiae (vers 1339), un texte d’origine allemande à son tour une traduction du Büchlein der ewigen Weisheit écrit par dominicain Heinrich Seuse, est présente à Tours en trois copies [106, 107 et 154]. Deux autres textes religieux ont été écrits dans les régions où l’on parlait et écrivait majoritairement le moyen-néerlandais. D’abord une traduction française du Cordiale de quattuor novissimis [123] écrit vers 1380-1395 par le procurateur de l’ordre des Chevaliers teutoniques de la commanderie d’Utrecht aux Pays-Bas, Gerard van Vliederhoven ; et une traduction française du Speculum aureum animae peccatricis, écrit par Jacobus van Gruitrode, prieur de la Chartreuse de Tous-les-Apôtres sur le mont Cornillon près de Liège.33 Enfin, se trouvent également quelques textes originaires des îles britanniques : la Chronique de la trahison et mort de Richard II roi d’Angleterre [99], le roman Ponthus et Sidoine [68 et 253] qui est une adaptation originaire du Sud-Ouest de la France du roman franco-insulaire Horn (XIIe siècle) et Bueve de Hantone [26] est une traduction-adaptation d’une chanson de geste franco-insulaire.

L’inventaire fait donc à priori état de livres en français, mais la présence de toutes ces traductions montre que l’horizon intellectuel et spirituel n’était pas replié sur la Touraine ou le royaume de France uniquement, mais que l’intérêt s’étendait non seulement vers d’autres régions d’expression française comme la Bourgogne, mais aussi vers d’autres régions linguistiques et culturelles de l’Europe médiévale comme l’Italie, l’Espagne, l’Empire germanique, les Pays-Bas et les îles britanniques.

Si nous considérons les livres imprimés, Chéreau avait déjà remarqué que le libraire devait avoir eu une collaboration commerciale étroite avec l’imprimeur Antoine Vérard : « il y a [...] tant de ces livres imprimés par Vérard, que notre libraire doit avoir été ou l’un de ses voyageurs ou l’un de ses correspondants ». Comme nous en avons déjà parlé ci-dessus, Runnalls et Winn ont suivi les conclusions de Chéreau et ils ont effectivement dépisté deux libraires de Tours qui avaient des relations commerciales avec Vérard, à savoir Jean Sassin et Thibaud Bredin. Cependant, ni Runnalls, ni Winn n’ont pu établir de lien entre ces libraires et l’endroit « devant l’ostel monseigneur de Dunois » dans la Grand rue de Tours.

Même si Antoine Vérard avait déployé des activités commerciales dans la ville de Tours, en réalité, seules cinq éditions mentionnées dans l’inventaire n’ont été imprimées que par lui exclusivement :

 

[240] Les Histoires de Paul Orose, Paris : [Pierre Le Rouge], pour Antoine Vérard, 1491.

[241] Les ethiques en francoys, Paris : [Antoine Caillaut et Guy Marchant, pour Antoine Vérard], 1488 ; Le livre de politiques ; Yconomique, Paris : [Antoine Caillaut et Guy Marchant], pour Antoine Vérard, 1489.

[252] La Fontaine de toutes sciences, Paris : [Pierre Levet] pour Antoine Vérard, 1486/87 ; Paris : Antoine Vérard, [entre 1495 et 1497].

[258] Les Guerres des Gaules, [Paris : Antoine Caillaut?, pour Antoine Vérard, après 1486] ;Paris : [Pierre Le Caron, pour] Antoine Vérard, 1488 ; Paris : Antoine Vérard, [entre 1499 et 1503].

[259] L’art de chevalerie selon Vegece, Paris : [Antoine Caillaut?, pour] Antoine Vérard, 1488.

 

Vérard était un imprimeur et éditeur très actif, donc rien d’étonnant qu’il ait imprimé aussi plusieurs autres titres qui figurent dans l’inventaire, mais cela ne signifie pas forcément qu’il était effectivement l’imprimeur de tous les autres exemplaires inventoriés à Tours. Il existe en effet de nombreuses alternatives : d’autres imprimeurs parisiens comme Jean Petit et Jean Trepperel, de nombreux imprimeurs de Lyon (très actifs en ce qui concerne la vente internationale de leurs livres), de Genève, de Rouen, de Bréhan-Loudéac et l’abbaye de Lantenac en Bretagne, Colard Mansion à Bruges et Arend de Keysere à Audenarde.

Un détail remarquable de la façon dont les livres imprimés ont été notés dans l’inventaire, c’est que le nombre d’exemplaires n’est pas indiqué, ce qui suggère qu’il n’y avait dans la collection de livres qu’un seul exemplaire de chaque titre mentionné. Si le libraire de Tours avait été un « dépositaire » de Vérard, comme on l’a supposé, il aurait eu plusieurs copies. Les libraires provinciaux qui revendaient des livres imprimés avaient d’habitude plusieurs dizaines d’exemplaires en stock. Par exemple, en 1508 le libraire tourangeau Jean Sassin avait une dette envers Antoine Vérard pour une livraison de 37 copies du Coutumier de Touraine.34 Un autre exemple est le libraire Jehan Leurens actif à Amiens et qui fut en 1509 accusé de ne pas avoir payé le montant de 28 livres et 2 sous à l’imprimeur Martin Morin de Rouen pour ses livraisons de livres (imprimés par Morin lui-même, mais aussi par d’autres imprimeurs). La liste des livres montre que Leurens avait reçu 1.242 volumes au total : des centaines de livres d’Heures, des livres en latin, ainsi que des textes en français, comme 12 exemplaires de l’Épître Othéa de Christine de Pizan [100], 39 exemplaires de Robert le diable, 6 exemplaires du Chapelet des vertus, 18 du Chapelet de Jésus et de la Vierge, 24 du Lucidaire [163 et 260], etcétéra.35 Comme l’inventaire montre que la collection de livres inventoriée à Tours ne renfermait qu’un seul exemplaire de chaque livre imprimé, il est plus logique de conclure que le libraire se spécialisait probablement dans le marché des livres d’occasion. Du moins : si nous avons vraiment affaire à un libraire. Afin de trouver le début d’une réponse à cette question, passons maintenant à l’argumentation de Colette Carton.

 

Colette Carton : l’inventaire des biens de Jacques de Beaune en 1527 ?

 

Comme nous l’avons indiqué dans l’introduction, Colette Carton critiqua à très juste titre dans un article publié en 1993 la conclusion infondée selon laquelle l’inventaire des livres de Tours serait l’inventaire du stock d’un marchand-libraire datant de la fin du XVe siècle. Carton proposa de remplacer cette idée par une hypothèse tout différente : la liste serait une partie de l’inventaire des biens confisqués en 1527 à Jacques de Beaune, baron de Semblançay, intendant des finances de France, après sa condamnation pour détournement de fonds. En résumé, Carton avance l’argumentation suivante :

 

  • La majorité des livres mentionnés dans l’inventaire de Tours sont ceux de la collection de Charlotte de Savoie (1441/3-1483), reine de France et épouse de Louis XI, connue pour avoir été une grande amateure de lecture et qui mourut le 1er décembre 1483. Ses biens meubles, parmi lesquels les livres de sa bibliothèque, furent transportés d’Amboise à Tours pour être inventoriés par des notaires « en l’ostel sire Jehan Briçonnet ».

  • L’inventaire des possessions de Charlotte de Savoie mentionne 110 livres identifiables, dont 41 titres se retrouvent aussi dans l’inventaire fait à Tours « devant l’ostel monseigneur de Dunois ».

  • Un des trois exécuteurs testamentaires des biens de Charlotte de Savoie fut François I de Longueville, comte de Dunois et propriétaire de l’hôtel de Dunois à Tours, dont l’épouse Agnès de Savoie était la sœur de la reine Charlotte. Il se peut que ce soit Agnès qui hérita de la majorité des livres de sa sœur. Colette Carton suppose que c’est ainsi que les livres de Charlotte de Savoie entrèrent dans la bibliothèque de l’hôtel de Dunois à Tours.

  • Quelques autres livres auraient été donnés par Louis XI à la bibliothèque de l’hôtel de Dunois. Ce serait la raison pour laquelle Louis XI aurait donné en 1480 l’ordre à deux notaires de Tours de faire un inventaire (maintenant perdu) des livres du roi « estants au Plessis du Parc lez Tours ».

  • Après la mort en août 1516 de Louis d’Orléans, comte de Longueville (deuxième fils de François I de Longueville), Louise de Savoie, mère du roi François Ier, devint la propriétaire de l’hôtel de Dunois dans la Grand Rue de Tours. Colette Carton suppose que la veuve de Louis d’Orléans, Jeanne de Hochberg, qui avait vendu sa moitié de l’hôtel de Dunois à Louise de Savoie, aurait laissé les livres dans l’hôtel après son départ.

  • Le 14 février 1518 (1517 v.s.) Louise de Savoie fit donation de l’hôtel de Dunois à Jacques de Beaune qui possédait déjà deux hôtels adjacents.36 Colette Carton suppose que Louise de Savoie fît donation de l’hôtel de Dunois avec les biens meubles et la bibliothèque.

  • L’inventaire des livres de Tours aurait été fait en octobre 1527, lors de la liquidation par « la commission de la Tour carrée » des biens de Jacques de Beaune après sa tombée en disgrâce. La vente de ses biens meubles aux enchères à Amboise et à Tours entre le 16 septembre 1527 et le 15 janvier 1528 expliquerait la précision « devant l’ostel monseigneur de Dunois ».37 Il est aussi possible qu’il s’agisse d’un inventaire des saisies de biens de Jacques de Beaune par François Ier et Louise de Savoie. Pourtant, cette dernière supposition n’explique pas la précision concernant la localisation.

  • Le filigrane du papier de l’inventaire des livres date d’entre 1494 et 1550. Du papier avec une variante de ce filigrane fut utilisé pour d’autres documents écrits dans le Centre de la France pendant les années 1520.38 L’écriture de l’inventaire de Tours serait selon Carton « en tous points semblable à celle des années du procès ».39

  • Philippe, comte de Béthune et son fils Hippolyte descendent de Raoulette de Beaune, sœur cadette de Jacques de Beaune, ce qui expliquerait la présence de l’inventaire dans leur collection.

 

La documentation avancée par Colette Carton est très riche, mais la thèse selon laquelle l’inventaire en question fut fait en 1527 lors de la liquidation des possessions de Jacques de Beaune repose sur plusieurs présuppositions mal fondées et elle est en réalité assez lacunaire en ce qui concerne le support documentaire :

  • D’abord Charlotte de Savoie mourut en 1483, tandis que l’inventaire mentionne plusieurs ouvrages qui ont été écrits et imprimés après cette année.

  • Il n’y a aucune preuve qu’Agnès de Savoie ait été l’héritière des livres de sa sœur Charlotte de Savoie (3).40

  • Les 41 titres qui figurent dans les deux inventaires se retrouvent dans plusieurs manuscrits (souvent même plusieurs dizaines) et ces correspondances ne prouvent alors rien, d’autant plus qu’il reste encore 227 titres qui figurent uniquement dans l’inventaire fait à Tours. En outre, l’inventaire des livres de Charlotte de Savoie n’explique pas la présence de plus de 52 textes de pièces de théâtre (2).

  • L’insertion des livres d’Agnès de Savoie dans une bibliothèque de l’hôtel de Dunois est pure hypothèse. Il n’existe même pas de sources historiques qui permettent de croire en l’existence d’une bibliothèque dans l’hôtel de Dunois (3).

  • La donation de livres par Louis XI à la bibliothèque de l’hôtel de Dunois est une autre hypothèse sans documentation aucune (4).

  • Rien ne prouve que la veuve de François II de Longueville ait laissé ses biens meubles et ses livres dans l’hôtel de Dunois après la vente de celui-ci à Louise de Savoie (5).

  • Rien ne prouve que Louise de Savoie ait fait donation de l’hôtel de Dunois à Jacques de Beaune, meubles et livres compris (6).

  • Il n’y a aucune source historique permettant de croire que des inventaires furent dressés des biens meubles et des livres de Jacques de Beaune dans son hôtel de Tours lors de la liquidation de ses possessions (7).

  • Du papier avec le même filigrane que celui de l’inventaire des livres à Tours fut utilisé pendant une longue période, entre 1478 et 1550.41 Comme nous l’avons déjà indiqué ci-dessus, l’écriture date probablement de la fin du XVe ou des premières années du XVIe siècle. Les caractéristiques paléographiques ne permettent toutefois pas de dater avec certitude l’inventaire dans une fourchette aussi restreinte que les années 1527-1528 (8).

  • Comme nous l’avons indiqué ci-dessus, les titres de l’inventaire des livres fait à Tours datent tous d’avant 1494. Il y a une absence totale de textes écrits ou imprimés après cette année, ce qui s’accorde difficilement avec une datation de l’inventaire en 1527.

 

Il faut donc abandonner la thèse de Colette Carton concernant la datation en 1527 et le propriétaire Jacques de Beaune, mais sa critique de l’idée couramment répandue qu’il s’agirait d’un libraire reste valable.

 

 

Des livres à lire, à copier, à emprunter et peut-être même à vendre.

 

La question est maintenant de savoir si l’inventaire des livres fait à Tours fait état du magasin d’un marchand-libraire ou de la bibliothèque privée d’un bibliophile inconnu. Une partie de la réponse peut être trouvée dans l’inventaire même. Tout d’abord, l’inventaire mentionne 21 titres dont il existe deux ou même trois exemplaires.42 La présence de quelques doublures est encore concevable pour une bibliothèque privée, mais un nombre aussi élevé que 21 indique plutôt qu’il s’agit d’une librairie.

De plus, l’inventaire des livres de Tours est une liste de textes disponibles, plus qu’une énumération de livres et de leurs aspects matériels. En effet, l’inventaire ne donne aucune information codicologique concernant le support (papier ou parchemin), l’écriture (lettre de forme ou bâtarde), la décoration, des illustrations, la présence de reliures ou de fermoirs ou la valeur des livres. Les seules exceptions sont les quatre premiers textes de l’inventaire dont il est noté qu’ils s’étendent sur trois ou quatre volumes. Les inventaires des bibliothèques privées ont d’habitude recours à d’autres formules descriptives que celles de la liste de livres de Tours. Par exemple, un inventaire dressé en 1427 des livres de Charles d’Orléans à Blois donne des descriptions très détaillées :

 

Une Bible translatée en françois, neufve, historiée, à lettre de forme et à grans lettres et nombres d’or.

Ung Ovide Metaporphoses, en françois de lettres courant, rimé, couvert de veloux noir ; et le dit livre tout neuf à deux fermaulx semblans d’argens dorés, esmailliés aux armes de mon seigneur d’Orléans.43

 

Ce n’est pas uniquement pour les bibliothèques de la haute aristocratie qu’on avait l’habitude de décrire les livres de cette manière, à Paris on utilisait une terminologie semblable. Par exemple, l’inventaire dressé en 1499 après le décès de Marie Turquan, femme de Nicole Gilles, notaire et secrétaire du roi, décrit minutieusement leurs livres et leur valeur est également indiquée :

 

Les cronicques de France en parchemin en grant volume et lettre d’imression non relyées, 6 l.

Deux volumes en papier non reliez escriptz en lettre d’impression de Josephus, faisant mencion de la bataille judaïque, 24 s. [...]44

 

Il y a encore une autre différence : l’inventaire des livres à Tours ne mentionne que des textes en un seul volume, tandis qu’on rencontre régulièrement des mentions de recueils factices dans les inventaires de bibliothèques privées. Voici un exemple de l’inventaire fait chez Marie Turquan et son mari Nicole Gilles en 1499 :

 

Ung gros livre contenant Chaton en françois et aultres petiz volumes, Le livre de Matheolus, Le mirouer de l’ame pécheresse, et aultres petiz volumes reliez ensemble.45

 

Qui plus est, une collection rassemblant un total de 267 livres et probablement encore plusieurs autres est vraiment exceptionnelle pour la fin du XVe et le début du XVIe siècle. A Paris, Marie Turquan et Nicole Gilles, que nous venons d’évoquer, possédaient au total 64 livres en 1499. D’autres juristes laïcs de Paris possédaient encore davantage de livres, mais pas autant que dans l’inventaire qu’on a trouvé à Tours. Par exemple, Jean Bodin, procurateur au Parlement de Paris, et sa femme Philippe possédaient 176 livres selon l’inventaire dressé en 150846 et Antoine Robert, bourgeois de Paris et secrétaire du roi, en avait au total 125 en 1521.47

Même les membres de la haute aristocratie française ne possédaient pas autant de livres. Charles d’Orléans avait 80 titres dans le château de Blois selon l’inventaire de 1427.48 Les bibliothèques les plus riches des membres de la cour de Bourgogne ne comptaient pas non plus cette quantité de livres : Philippe de Clèves (1456-1528) avait 173 volumes et Louis de Gruuthuse, ou de Bruges (c. 1427-1492) avait rassemblé environ 147 titres en 190 volumes.49

Le nombre de 267 livres est seulement dépassé par le grand bibliophile et frère du roi, Jean de Berry (1340-1416), qui possédait au total 297 livres,50 les ducs de Bourgogne dont les inventaires font état de 878 livres en 1469 et 546 livres en 147851 et la librairie du Louvre qui comptait 971 titres selon l’inventaire dressé en 1413 par Jean Le Bègue.52 Si l’inventaire des livres de Tours fait état d’une collection privée, il est donc probable qu’il s’agit d’une bibliothèque princière ou royale. Dans ce cas, il aurait été logique de noter dans l’inventaire le nom du propriétaire d’un si haut rang.

L’inventaire des livres fait à Tours contient plusieurs mentions annonçant la présence d’encore davantage de textes :

 

[183bis] Et plusieurs aultres en grand nombre.

[185] Et plusieurs aultres Heures de tous usages.

[238] Et plusieurs aultres moralites et farces.

[267] Et plusieurs aultres petits traicties.

 

Ces entrées sont plus proches d’une publicité commerciale que d’estimations de valeur d’un inventaire après-décès. En outre, un propriétaire privé n’aurait pas accumulé de nombreux livres d’Heures « de tous usages ». Il s’agit plutôt d’un libraire qui cherche à intéresser une clientèle la plus vaste possible.

Ci-dessus nous avons déjà indiqué qu’il est très probable qu’il s’agit d’un marchand-libraire se spécialisant dans les livres d’occasion. Geneviève Hasenohr a suggéré que le libraire de Tours tenait les livres de l’inventaire « disponibles pour des copies à la commande ».53 C’est une suggestion très intéressante, car Herman Brinkman a découvert une documentation semblable sur l’écrivain public et libraire Jan de Clerc, actif à Gand autour de 1400. En 1402, Jan acheta une collection d’environ trente livres de Margriete sVriends, sœur de l’hôpital d’Ypres, pour le montant élevé de 44 livres et demie. Des références à ces livres dans d’autres documents historiques montrent qu’il s’agissait de textes littéraires et religieux, et que Jan les louait sur base journalière en échange d’une somme d’argent (« diemen daghelix verhuert »), pour être copiés ou pour être lus. Une autre initiative à Gand était celle d’Everaert Taybaert, poète de la ville, qui louait une chambre en face de la librairie de Jan de Clerc, pour lire des textes à haute voix à un public payant et pour les donner à lire aux clients.54

Comme la collection de livres en français de Tours se composait selon toute vraisemblance de livres d’occasion, il y a une forte possibilité que, de même qu’à Gand, ceux-ci étaient disponibles pour être lus, copiés, empruntés et peut-être même vendus. La présence de plus de 52 textes de pièces de théâtre pourrait confirmer cette hypothèse. Même si ce genre de textes étaient aussi lus à cette époque, on en avait surtout besoin pour copier les rôles des acteurs. Par exemple, en 1500, les échevins d’Amiens payèrent un salaire à Pierre Martin, procureur en la cour spirituelle « pour avoir escript et billete la iii.e journee de ladite Passion a grant dilligence ou il y avoit viii. mille lignes ».55 Afin de pouvoir copier ces rôles, Pierre Martin a dû avoir eu un texte exemple. A Tours, le lieu où l’on pouvait trouver des textes de théâtre était, bien évidemment, la collection de livres « devant lostel monseigneur de Dunois ».

Cette indication spatiale réfère à un lieu précis dans la ville de Tours : dans la Grand Rue, une rue marchande, très fréquentée et l’axe routier principal de la ville, à l’entrée de la rue Neuve où vivait une clientèle lettrée et riche dans des grands hôtels particuliers. En outre, cet endroit était très proche de l’école publique tenue par les chanoines de l’église Saint-Julien.56 De nous jours il n’y a plus de maisons en face de l’emplacement de l’hôtel de Dunois, mais des plans cadastraux du XVIIIe siècle montrent qu’il y en avait trois au côté sud de l’église Saint-Julien, à côté de l’entrée principale de l’église.

 

Cette position directement auprès de l’abbaye Saint-Julien est conforme à la place des écrivains et des marchands-libraires près des cathédrales, églises canoniales et institutions religieuses ailleurs en France et en Flandres. À Paris, la production de livres manuscrits en français et leur vente par les libraires se concentraient entre autres dans la rue Neuve débouchant sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame.57 À Amiens, les écrivains et les libraires privilégiaient un endroit semblable pour leurs activités : le parvis de la cathédrale et des « logettes » de bois à l’extérieur de la cathédrale.58 À Bruges, des logettes d’écrivains et des librairies se situaient dans le claustrum de l’église canoniale Saint-Donat (Sint Donaaskerk), le même endroit où Colard Mansion louait un espace du chapitre pour son imprimerie et librairie.59

L’endroit à Tours « devant l’ostel monseigneur de Dunois » correspond donc au positionnement préféré par les écrivains et libraires ailleurs. La liste de livres représente donc probablement l’inventaire d’un marchand-libraire de livres d’occasion, sans que nous puissions trancher avec une certitude totale. Nous avons vu ci-dessus que Runnalls and Winn avaient suggéré qu’il s’agissait de l’inventaire du libraire Jean Sassin ou de Thibauld Bredin, qui furent des collaborateurs de l’imprimeur parisien Antoine Vérard. Cependant, il n’est pas possible de localiser leur entreprise à l’endroit précis indiqué par l’inventaire : dans la Grand Rue et la paroisse Saint-Saturnin. Thibauld Bredin vendit une maison et librairie à Vérard, mais celle-ci était située dans la rue de la Scellerie (actuellement la rue des Halles), dans la paroisse Saint-Hilaire.60

D’ailleurs, pendant la période allant jusqu’en 1505, il y avait encore de nombreux autres marchands-libraires, imprimeurs, relieurs et écrivains qui étaient actifs sur le marché du livre de la ville de Tours, comme le témoignent les archives notariales de la ville et d’autres sources historiques :61

 

  • Jehan Labbé, relieur (1458-1459)62

  • Jehan Gardel, écrivain, rue de la Scellerie (XVe s.)63

  • Regnault Fillole/Feillote, écrivain, rue de la Scellerie, paroisse Saint-Hilaire (1465)64

  • Tugdual Gaultier, écrivain, libraire (1474)65

  • Jehan Bouguer, écrivain de forme, relieur (1481)66

  • Richard Beaugendre, écrivain de forme, paroisse Saint-Venand (1485)67

  • Joannes Guimbelet, écrivain (1487)68

  • Gacian Pouet, écrivain, paroisse Saint-Vincent (1490)69

  • Robert Charlot, libraire, Grand Rue (?) (1490)70

  • Jehan Thomas, imprimeur (1490)71

  • Pierre le Sourt, libraire (1491)72

  • Mathieu Lateron, imprimeur, rue de la Scellerie, près de l’église Saint-Vincent (1492)73

  • Simon Pourcelet, imprimeur, « in intersignio Pellicani » : une maison à l’enseigne du Pélican dans la Grand Rue, actuellement 48, rue Colbert (1494)74

  • Jehan Ternon, libraire (1496)75

  • Jehan du Liège, libraire, rue de la Scellerie, près du couvent des Augustiniens (en la rue de la Sellerie a lymage de sainct Iehan l’Evangeliste pres des Augustins) (1496)76

  • André Lepicquart, enlumineur, reconnaît devoir 16 sols à Olivier Robin, écrivain, « a cause de prest et de vendition de librayrie » (1497)77

  • Jehan Riveron, écrivain (1497)78

  • Jehan Lefort, libraire, « vis à vis l’église de Tours » (1499)79

  • Robert Queru, écrivain (1501)80

  • Jehan Richart, libraire, imprimeur (1504)81

  • Simon Cantin, imprimeur (1505)82

  • Mathieu Pouet (fils de Gacian Pouet, cf. ci-dessus), libraire, paroisse Saint-Vincent (1505)83

  • Jehanne Poncte, (veuve de Regnault Fillole, cf. ci-dessus), libraire, rue de la Scellerie, paroisse Saint-Hilaire (décès 1505)84

 

Ces données montrent que le marché du livre à Tours autour de l’an 1500 était bien desservi. Il y avait au moins un libraire qui vendait des livres d’occasion (4. Tugdual Gaultier) et un qui prêtait des livres (16. Olivier Robin). L’imprimerie et librairie de l’éphémère Simon Pourcelet (13) se situait à seulement cent mètres à l’est de l’hôtel de Dunois, ce qui indique quelques activités de production et de commerce du livre dans cette partie de la ville. Malheureusement, les données citées ci-dessus ne permettent pas de localiser un marchand-libraire ou un artisan du livre à l’endroit précis dans la Grand Rue « devant l’ostel monseigneur de Dunois ». En revanche, il semble que les marchands-libraires, imprimeurs et écrivains se situaient surtout dans la rue de la Scellerie.85 Cependant, ceci n’empêche pas qu’un d’entre eux ait eu une librairie ou un dépôt de vente dans une logette de bois dans le fief de l’abbaye Saint-Julien dans la Grand Rue.

En ce moment, il n’est donc pas possible de donner une réponse définitive à la question de savoir si l’inventaire des livres fait à Tours représente une librairie ou une collection privée. Cependant, en fin de compte, cette question n’est pas aussi importante qu’elle ne le semble, car les bibliothèques dites privées étaient souvent accessibles aux lecteurs et lectrices de l’extérieur et l’on prêtait fréquemment des livres. Geneviève Hasenohr a déjà signalé cette « mentalité largement ouverte au prêt ».86 En effet, pendant la fin du Moyen Âge et le début du XVIe siècle, les bibliothèques et les livres étaient souvent disponibles pour le « profit commun ».87

Cette pratique n’était pas étrange à Tours, puisque la bibliothèque de la cathédrale Saint-Gatien, elle aussi, était ouverte aux lecteurs autres que les chanoines.88 D’habitude, les nobles partageaient des livres de leurs bibliothèques avec des lecteurs moins fortunés. Par exemple, l’inventaire après décès fait en 1405 des biens meubles de Marguerite de Flandre, épouse de Philipe le Hardi, duc de Bourgogne, montre que plusieurs de ses livres se trouvaient dans les maisons d’habitants d’Arras : « i. grant livre de Godefroy de Buillon de la conqueste de Jherusalem » et « Unes heures en flameng et en franchois évaluée vi. s. » chez Jehan du Pont, dit Piet ; et « en la garde a la femme Huart Waloys » il y avait « plusieurs euvangillez en parchemin en fourme de losenges » et « i. petit livret de Ste Margre a fourme de losenge garni d’argent ».89 Dans la vallée de la Loire, la bibliothèque royale du château de Blois était dans une certaine mesure ouverte au public et il existe même un registre d’un nombre de prêts.90 Même si l’inventaire des livres de Tours est celui d’une collection privée, les habitants de la ville y avaient sans doute accès.

 

 

Conclusion

 

Un fragment d’un inventaire de plus de 267 livres en français, sans date, sans nom et coupé entièrement de son contexte matériel, peut néanmoins fournir des réponses sur sa provenance et sa fonction historique. Une identification de presque tous les textes mentionnés a montré que la collection de livres s’enrichit encore fréquemment pendant les années 1470 et 1480, mais après 1494 aucun texte nouveau n’y est ajouté. La nature des textes : littéraire, historique, pragmatique, mais avant tout religieux et biblique, témoigne de la richesse de la culture textuelle et de l’accès libre aux savoirs religieux en langue française pendant le XVe siècle long, avant les premiers débuts de la Réforme dans les années 1520. La façon dont les titres ont été notés suggère que la liste n’est pas l’inventaire d’une collection privée et vu que la collection ne comporte qu’un seul exemplaire de tous les livres imprimés, ce n’est probablement pas le stock d’un dépositaire d’un imprimeur, mais plutôt d’un marchand-libraire de livres d’occasion. Même si le propriétaire des livres n’est pas mentionné, l’indication spatiale « a Tours devant l’ostel monseigneur de Dunois », c’est-à-dire à côté de l’entrée sud de l’abbaye Saint-Julien, est conforme aux lieu de prédilection d’autres producteurs et commerçants du livre à la fin du Moyen Âge, ailleurs en France et en Flandres. Nous ne pouvons pas en conclure avec une totale certitude que la liste fait état des livres d’un marchand-libraire de livres d’occasion, mais même s’il s’agissait d’une bibliothèque privée, les livres en français étaient probablement disponibles pour être lus, copiés et empruntés. Des recherches ultérieures qui permettront d’identifier un ou plusieurs exemplaires des livres de la collection ou de localiser les commerçants et artisans du livre à Tours autour de 1500 pourront probablement apporter des réponses plus précises.

 

Margriet Hoogvliet

version ​​ septembre 2020.

M.Hoogvliet@rug.nl; M.Hoogvliet@hetnet.nl

 

 

Edition critique et annotée du manuscrit fr. 2912, fol. 78 recto - 82 verso.

 

Ci-dessous nous donnons l’identification des titres mentionnées dans l’inventaire de la collection livres en français présente à Tours autour de l’an 1500 (après 1495 et avant 1513 ou 1515). A quelques exceptions près, il a été possible de retracer l’ouvrage médiéval en question. On ne peut avoir qu’une grande admiration pour le travail pionneer fait par Achille Chéreau en 1868 avec les connaissances et les ressources encore limitées de cette époque. Cependant, comme la recherche sur la filologie et la culture textuelle du Moyen Âge tardif a progressé considérablement depuis la fin du XIXe siècle, il est utile de complémenter et de corriger les conclusions de Chéreau là où c’est nécessaire.

L’inventaire commence avec plus de 168 titres de livres manuscrits. La base en ligne Jonas de l’IRHT (http://jonas.irht.cnrs.fr) rassemble des notices sur tous les manuscrits médiévaux connus reproduisant des textes littéraires en français médiéval et ses variantes. On y trouvera aussi des références aux éditions modernes des ouvrages en question, ainsi qu’une bibliographie des études les plus importantes et les plus récentes. Nous reproduisons ici les titres des ouvrages standardisés de l’IRHT, ainsi que le nombre de manuscrits du texte en question enregistrés dans la base Jonas. Des informations complémentaires peuvent être trouvées sur le site Arlima (http://www.arlima.net). Finalement, le volume consacré au Moyen Âge du Dictionnaire des Lettres Françaises (par la suite abrégé comme DLF-MA) reste un ouvrage de référence incontournable pour la littérature française de cette période (Geneviève Hasenohr, Michel Zink, réd., Dictionnaire des Lettres Françaises – Le Moyen Âge, Paris, Fayard, 1992). Pour ce qui est des textes religieux et spirituels nous renvoyons aux fiches établies par Geneviève Hasenohr (Textes de dévotion et lectures spirituelles en langue romane (France, XIIe-XVIe siècle), Turnhout, Brepols, 2015). Nous reproduisons les commentaires ainsi que la numérotation de Chéreau entre crochets.

 

[f. 78r]

Livres en francois

escripts a la main a Tours. devant lostel monseigneur de Dunois

 

[1] Les quatre volumes Froissart.

Jean Froissart, Les Chroniques, Livres I, II, III et IV ; 63 manuscrits.

Les chroniques des guerres en France et dans les territoires des ducs de Bourgogne au XIVe siècle. Il existe plusieurs versions et remaniements des quatre livres ; écrits entre 1373 et 1395 environ.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3197

https://www.arlima.net/il/jean_froissart.html#chr

SL, GTL, « Jean Froissart », dans DLF-MA, pp. 771-776.

[Chéreau 1868 : La première édition de ce livre célèbre a été donnée par Vérard vers l’année 1495 ; 4 vol. in-fol.]

 

[2] Titus Livius en trois volumes.

Tite-Live, Les Décades ; 70 manuscrits.

La traduction en moyen français des histoires romaines de Tite-Live faite (après 1358) par Pierre Bersuire, un ami de Pétrarque. Il existe un remaniement par Laurent de Premierfait (Paris, BnF, Mss fr. 264-266).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4031

https://www.arlima.net/mp/pierre_bersuire.html#tyt

MHT, « Pierre Bersuire », dans DLF-MA, pp. 1161-1162.

[Chéreau 1868 : Les Décades de Tite-Live ont été traduites par Pierre Bercheure, Berceure ou Berchoire, bénédictin, natif du Poitou, prieur du monastère de Saint-Eloy, mort à Paris en 1362, qui avait dédié sa traduction au roi Jean. On connaît une édition de 1486 et 1487, 3 vol. pet. in-fol., goth.]

 

[3] Tristan en trois volumes.

Tristan en prose ; 97 manuscrits.

Il s’agit de toute vraisemblance de Tristan en prose (XIIIe siècle), puisque l’exemplaire à Tours s’étend sur trois volumes. Le texte a souvent été remanié et on en distingue habituellement quatre versions.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5642

https://www.arlima.net/qt/tristan_en_prose.html

JMF, « Tristan en prose », dans DLF-MA, pp. 1448-1450.

[Chéreau 1868 : Voir sur Tristan les deux volumes de fragments des plus anciennes rédactions publiées en 2 volumes par M. Francisque Michel chez Pickering, la vieille traduction anglaise de Sir Thomas Malory, réimprimée par M. Wright, à Londres, en 1853, en 3 volumes, et, pour les éditions gothiques françaises, Brunet, au mot Tristan, V, 955 (P. Paris, I, 127, 130, 134. — Sennebier ; mss. de Genève, n° 189).]

 

[4] Lancelot du Lac en trois volumes.

Lancelot en prose ; 115 manuscrits.

Les trois volumes suggèrent qu’il s’agit ici de Lancelot en prose, écrit entre 1215 et 1235.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4002

https://www.arlima.net/il/lancelot_en_prose.html

JMF, « Lancelot (en prose) », dans DLF-MA, pp. 913-918.

[Chéreau 1868: Ce roman forme la troisième branche de la Table ronde (P. Paris, 1 , 146. — Hist. litt. de la France; XXII; 212). Pour les éditions gothiques, voir Brunet, au mot Lancelot.]

 

[5] Josephus.

Flavius Josèphe, Les Antiquités judaïques (début du XVe siècle) ; 7 manuscrits

ou :

Guillaume Coquillart le père, La Guerre des Juifs (achevé en 1460) ; 6 manuscrits

Les deux textes sont des traductions en moyen français du Bellum Judaicum, à l’origine écrit en grec au Ier siècle de notre ère par le citoyen romain d’origine hébraïque Flavius Josèphe.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8712

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8713

https://www.arlima.net/ad/anciennetez_des_juifs.html

https://www.arlima.net/eh/guillaume_coquillart_pere.html#jos

SL, « Guillaume Coquillart », dans DLF-MA, pp. 612-614

[Chéreau 1868 : Les Antiquités des Juifs ont été traduites par un anonyme (P. Paris, I, 17). Est-ce la traduction imprimée en 1494 par Vérard, in—fol., goth., sous ce titre : Josephus, de la bataille judaïque. Guillaume Coquillart, Official de Jean Jouvenel des Ursins, Archevêque de Rheims, a rendu aussi en français l’Histoire de la guerre des Juifs (P. Paris, II, 269). Voir sur la traduction de Coquillart la préface de M. d’Héricault aux œuvres de Coquillart, et le mémoire de M. Gouget dans la collection des Mémoires lus à la Sorbonne, année 1863, Histoire, p. 175.]

 

[6] L’abreviateur des histoires.

Chéreau pensa à Landulphus de Columna, Breviarium historiarum, Poitiers : In domo cuiusdam canonici ecclesiae S. Hilarii [Jean Bouyer], 14 Aug. 1479. Pourtant, à l’heure actuelle aucune traduction française de ce texte n’est connue. Il est possible qu’il s’agisse d’une autre chronique abrégée dont il y avait de nombreux exemples au Moyen Âge, comme par exemple : Jean Miélot, Brève compilation de toutes les histoires de la Bible (1463), dont 2 manuscrits sont connus.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=11787

https://www.arlima.net/il/jean_mielot.html#his

SL, « Jean Miélot », dans DLF-MA, pp. 819-820.

[Chéreau 1868 : C’est la traduction du Breviarium historiale de Landulphe de Columna, dit le Sage, imprimé pour la première fois à Poitiers, en 1479; in-4, goth. L’auteur de cette traduction est resté inconnu.]

 

[7] Les passages doultre mer.

Sébastien Mamerot, Passages d’Outremer du noble Godefroy de Bouillon ; 3 manuscrits.

Écrit en 1474 par le chanoine de la collégiale Saint-Étienne de Troyes, Sébastien Mamerot et dédié à Louis de Laval, gouverneur de Champagne. C’est une histoire des croisades à partir de l’époque de Godefroy de Bouillon et Saint Louis.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4689

https://www.arlima.net/qt/sebastien_mamerot.html#pas

GTL « Sébastien Mamerot », pp. 1365-1367.

[Chéreau 1868 : L’original ouvrage forme le n° 178 de la Biblioth. [p. 13] protypographique publiée par M. Barrois. Notre ms. doit être la traduction de Sébastien Mamerot, né à Soissons dans le XVe siècle. Il a été imprimé sous ce titre : les Passages d’oultre mer du noble Godefroy de Bouillon, du bon roy Saint Loys et de plusieurs vertueux princes ; Paris ; gr. in-8, goth. (vers 1492).]

 

[8] Le second volume de la toison d’or.

Guillaume Fillastre, Traité de la toison d’or ; 27 manuscrits.

À partir de 1468, le moine bénédictin et évêque de Toul et de Tournai Guillaume Fillastre entreprit la rédaction de la Toison d’or pour les ducs de Bourgogne, qui avaient fondé un ordre du même nom. Du projet initial de décrire les six toisons d’or (celles de Jason, Jacob, Gédéon, du roi de Moab, Job et David) il ne réalisa que trois avant sa mort en 1473. Les sources d’inspiration sont des auteurs classiques, mais aussi la Bible, des Vies de saints, des Pères de l’église, l’Antiquité et Pétrarque.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=7752

https://www.arlima.net/eh/guillaume_fillastre2.html#toi

GTL, « Guillaume Fillastre », , pp. 621-623

[Chéreau 1868 : Œuvre de Guillaume Fillastre, moine de Saint-Benoit à Chalons-sur-Marne, abbé de Saint-Thierry de Rheims, évêque de Verdun (1437], de Toul (1449), de Tournay (1461), mort à Gand en 1473. Le livre est adressé au duc Charles de Bourgogne (P. Paris, I, 269, 274). Il a été imprimé en 1515, in-fol.]

 

[9*/240] Orose/Lucain.

La description de l’inventaire suggère qu’il ne s’agisse probablement pas de deux textes à part, mais d’un livre d’histoire romaine en français citant comme sources les auteurs latins Orose (Historiae adversum paganos) et Lucain (Pharsalia). Le texte maintenant connu comme les Faits des Romains, écrit au début du XIIIe siècle, réfère effectivement au début à Lucain et à Orose. Il en subsiste 70 manuscrits.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6213

https://www.arlima.net/eh/faits_des_romains.html

LFF, « Faits des Romains », , pp. 441-442.

[Chéreau 1868 : L’Historia adversus Paganos d’Orose a été, en effet, traduite au XVe siècle, et cette traduction a même été imprimée trois fois par Vérard et une fois par Philippe Le Noir. V. Brunet, IV, 237. (V. plus loin, n° 239). Quant à la Pharsale de Lucain, l’édition princeps du texte a été donnée à Rome dès l’année 1469 ; mais je ne vois citée nulle part une traduction française de cette époque-là ; il en existe en manuscrit une, écrite au XIIIe siècle en couplets monorimes comme les grandes Chansons de gestes ; elle n’est pas encore imprimée.]

 

[10] Bocace des hommes.

Boccace, Les cas des nobles hommes (et femmes) ; 86 manuscrits.

Le livre racontant les succès et les échecs des vies des hommes célèbres de l’Antiquité, De casibus virorum illustrium, fut écrit par l’Italien Giovanni Boccacio (Boccace) pendant les années 1350 et 1360. Le texte latin fut traduit deux fois en français par Laurent de Premierfait. Celle datée de 1409 est la plus répandue et elle est souvent reproduit ensemble avec le livre de Boccace sur les femmes.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3699

https://www.arlima.net/eh/giovanni_boccaccio.html#cas

MHT, « Boccace » , , pp. 202-204.

 

[11] Bocace des femmes.

Boccace, Des cleres et nobles femmes ; 16 manuscrits.

Le pendant féminin du livre précédent est De claris mulieribus, contenant les biographies de femmes célèbres et également écrit par Boccace, en 1361-1362. Le texte fut traduit en français par un anonyme et on en connaît au moins deux remaniements.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4244

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8490

https://www.arlima.net/eh/giovanni_boccaccio.html#mul

MHT, « Boccace » , , pp. 202-204.

[Chéreau 1868 : Le livre de Bocace, De causa nobilium virorum et feminarum, qui semble avoir été ici en 2 volumes, a été traduit par Laurent de Premierfait, secrétaire de [p. 14] Jean de Berry, natif de Troyes, mort en 1410. La Biblioth. imp. possède au moins vingt mss. de cette traduction, qui a été imprimée.]

 

[12] Le mignon.

Impossible d’identifier ce titre : Un ouvrage ayant le mot « mignon » dans l’incipit ? Un texte où parle un amant ? Milun de Marie de France ? Il libro del cortegiano (1530-1524) de Baldassare Castiglione, fut uniquement disséminé comme livre imprimé et pas avant 1528 ; la traduction française ne fut imprimée qu’à partir de 1537 (USTC).

[Chéreau 1868 : Ce doit être un ouvrage comme le Courtisan, l’Amoureux, ou tout autre mss. analogue.]

 

[13] Le songe du vergier.

Évrart de Trémaugon, Songe du verger ; 26 manuscrits.

L’original latin avec le titre Somnium Viridarii fut composé en 1376 pour le roi Charles V. C’est une discussion entre un clerc et un chevalier au sujet des pouvoirs du pape et du roi de France. La traduction et remaniement français date de 1378 et on l’attribue maintenant à Évrart de Trémaugon, qui aurait aussi écrit l’original latin.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9713

https://www.arlima.net/eh/evrart_de_tremaugon.html#son

MSL, « Songe du Vergier », , pp. 1402-1403.

[Chéreau 1868 : L’un des livres les plus vifs et les plus forts du XIVe siècle (terminé en 1376), attribué tour à tour à Raoul de Presles, à Philippe de Maizières et à Charles de Louviers (voir l’intéressante brochure de M. Marcel de Louviers, intitulée Analyse du Songe du Vergier... par L. Marcel ; Paris, 1863, in-8). C’est un traité, en forme de dialogue, sur le pouvoir temporel et sur le pouvoir spirituel, entre un chevalier et un clerc. La plus ancienne édition que l’on connaisse est celle de Lyon, 1491, pet. in-fol., goth. Voir : P. Paris, IV, 299. — Le Livre de la Fontaine périlleuse, avec la Chartre d’Amours, autrement intitulé le Songe du Vergier, etc., Paris, 1572, in-8, n’a aucun rapport avec le précédent ; ce n’est qu’un songe banal dans l’éternel jardin des méchants poètes.

 

[14] Les cent nouvelles.

Cent nouvelles nouvelles ; 3 manuscrits.

ou :

Laurent de Premierfait, Décameron (autre titre : Le Livre des cent nouvelles) ; 15 manuscrits.

Le recueil de cent contes, connu comme les Cent nouvelles nouvelles a été composé dans l’entourage de la cour de Bourgogne et du duc Philippe le Bon, au cours des années 1456-1467. Les contes s’inspirent surtout des fabliaux et des Facetiae de l’auteur italien Poggio Bracciolini.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5919

https://www.arlima.net/ad/cent_nouvelles_nouvelles.html

SL, « Cent nouvelles nouvelles », , pp. 228-230.

En 1414 Laurent de Premierfait traduisit le recueil de cent contes, intitulé il Decameron, écrit en italien par Boccace pendant les années 1348 à 1453. Vu le nombre de manuscrits, il semble plus logique de conclure qu’il s’agit de ce dernier texte.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5870

https://www.arlima.net/il/laurent_de_premierfait.html#dec

SL, « Laurent de Premierfait », , pp. 922-924.

[Chéreau 1868 : Recueil de contes composés à la fin du XVe siècle, et faits à Genappe, petite ville du Brabant, dans l’intervalle de 1456 à 1461, par les seigneurs domestiques et familiers de Louis, Dauphin de France (Louis XI), alors réfugié dans les États du Duc de Bourgogne. Parmi les trente-cinq narrateurs de ces joyeusetés, il faut compter Louis XI lui-même. Les deux meilleures [p. 15] éditions des Cent Nouvelles nouvelles, qui ont été imprimées dès l’année 1480 par Vérard, sont celle de de M. Le Roux de Lincy, Paris, 1841, 2 Vol. in-8, et celle de M. Wright dans la Bibliothèque elzévirienne, d’après un précieux ms. de Glasgow jusque-là inemployé.]

 

[15] Merlin.

Merlin en prose ; 59 manuscrits.

Du texte en vers sur Merlin écrit par Robert de Boron ne subsiste qu’un fragment datant du XIIIe siècle (Paris, BnF, Ms. fr. ​​ 20.047, folio 139rb-146rb). Le Merlin en prose, datant des années 1200-1210, fut beaucoup plus répandu et il s’agit probablement d’un manuscrit contenant cet ouvrage. Il y a plusieurs continuations et élaborations, connues comme l’Estoire de Merlin (Merlin-Vulgate), la Suite-Huth et le Graal Cycle-Post-Vulgate.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4191

https://www.arlima.net/mp/merlin_en_prose_roman_de.html

AM, « Merlin », , pp. 1008-1009.

[Chéreau 1868 : Ce célèbre roman, 2e branche de la Table ronde, est de Robert de Borron (P. Paris, I, 123).

 

[16] Les prophecies Merlin.

Prophéties de Merlin ; 33 manuscrits.

Contrairement à la suggestion de Chéreau, il ne s’agit pas d’une traduction des Prophetiae merlini de Geoffroy de Monmouth, mais d’un roman en prose rédigé vers 1276, probablement par un Vénitien qui se nomme Maître Richard d’Irlande. Le texte en dialogue contient des prophéties politiques défendant la cause des Guelphes, des leçons de morale inspirées des idées des franciscains spirituels et de nombreuses références aux autres personnages de l’histoire du Graal et de la Table Ronde. Il existe plusieurs variantes et remaniements avec le même titre.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4199

https://www.arlima.net/mp/propheties_de_merlin.html

AM, « Merlin », , pp. 1008-1009.

[Chéreau 1868 : Traduction d’un nommé Richard (P. Paris, I, 129). Elles ont été imprimées avec Merlin, sous ce titre : Le premier et le second volume de Merlin, avec les Prophécies de Merlin; Paris, Vérard ; 1498 ; 3 vol. pet. in-fol., goth.,fig. sur bois.]

 

[17] Le recueil des histoires de Troyes.

Raoul le Fèvre, Le Recueil des histoires de Troie ; 26 manuscrits.

Il existe en français médiéval de nombreux romans dédiés aux histoires des combats héroïques menant à la destruction de la ville Troie pendant l’Antiquité grecque, commençant vers 1165 avec le Roman de Troie par Benoît de Sainte-Maure, dont existent plusieurs versions dérimées, des remaniements, des adaptations, ainsi que des textes nouvellement rédigés. L’entrée du catalogue semble effectivement référer à la version en prose par Raoul le Fèvre, achevé entre 1464 et 1465 et écrit pour Philippe le Bon, le duc de Bourgogne.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4003

https://www.arlima.net/qt/raoul_le_fevre.html#tro

SL, « Raoul Lefèvre », , pp. 1238-1239.

[Chéreau 1868 : Œuvre de Raoul Lefèvre, prêtre Chapelain de Philippe le Bon, duc de Bourgogne; année 1464 (P. Paris, I, 66).]

 

[18] Hercules.

Le Livre du fort Hercules ; 2 manuscrits.

Il existe un ouvrage franco-italien en vers intitulé Hector et Hercule, écrit au XIVe siècle, mais il s’agit ici plus probablement d’un remaniement des livres I et II du titre précédent du catalogue, le Recueil des histoires de Troie, qu’on commença à faire à partir de 1467, après la mort de Raoul le Fèvre.

https://www.arlima.net/qt/raoul_le_fevre.html#her

SL, « Raoul Lefèvre », , pp. 1238-1239.

[Chéreau 1868 : Comme au XVe siècle le temps des grands poèmes en vers était passé, ce ne peut pas être l’Hercules extrait des Histoires troyennes, dont il contient la fin du premier livre et le second livre tout entier, comprenant la vie d’Hercule jusqu’à sa mort et qui comprend 2,238 vers (P. Paris, VI, 341). On a imprimé : les Prouesses et vaillances du preux Hercules, Paris, 1502, in-4, goth. Si elles sont en prose, ce pourrait être la même rédaction que notre mss.]

 

[19] Le petit Artus en deux volumes.

Artus de Bretagne ; 14 manuscrits.

Le roman en prose du début du XIVe siècle, écrit par un anonyme (possiblement de l’entourage des ducs de Bretagne) est aussi connu sous le titre Artus le Petit, où sont racontées les aventures souvent merveilleuses d’un autre Arthur, celui-ci fils d’un descendant de Lancelot du Lac et de la fille du comte de Lancastre.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8050

https://www.arlima.net/ad/artus_de_bretagne.html

CEP et CR, « Artus de Bretagne, , p. 106.

[Chéreau 1868 : Ne doit de même pas être le roman composé vers la fin du XIIIe siècle, rempli d’épisodes agréables et destiné à offrir un récit flatteur aux anciennes familles de Bretagne (P. Paris, VI, 22), mais la rédaction en prose du Petit Artus de Bretaigne, qui a été imprimé en 1493 ; pet. in-fol., goth., fig. sur bois.]

 

[20] Josephes du sainct greal.

Le Roman de Joseph d’Arimatie ; 20 manuscrits

Cette entrée réfère probablement à un remaniement en prose datant du XIIIe siècle du Roman de l’Estoire dou Graal (1201) écrit par Robert de Boron où le Graal-relique est associé au calice de la cène et celui dans lequel Joseph d’Arimathie recueillit le sang du Christ crucifié.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4169

https://www.arlima.net/il/joseph_darimathie_en_prose_roman_de.html

JMF, « Robert de Boron », , pp. 1280-1281.

JMF, « Graal », , pp. 557-561

 

[21] La queste du sainct greal.

La Queste del saint Graal ; 52 manuscrits.

Un roman en prose, écrit vers 1225-1230 et très abondamment copié où la christianisation du Graal est reprise et encore élaborée davantage. Il fait partie du Cycle-Vulgate ou Lancelot-Graal.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5939

https://www.arlima.net/qt/queste_del_saint_graal.html

JMF, « Graal. Cycle-Vulgate », pp. 561-563.

[Chéreau 1868 : Ce ne sont pas les romans traduits du latin en vers français, appartenant à la classe de la Table ronde, et qui sont des œuvres de François Borron. M. Francisque Michel a donné un Saint Graal en vers de 8 pieds; Bordeaux, 1841, in-12. On sait que c’est l’histoire de ce vase dont on prétendait que Jésus-Christ s’était servi pour la Cène, et dans lequel Joseph d’Arimathie aurait recueilli le sang qui coulait des plaies et du côté du Sauveur. Ce vase s’appelait le Graal (Hist. litt. de la France, XV, 193). L’historien juif Josephe n’est, malgré le titre, pour rien dans ces voyages fabuleux. Ce doit être notre rédaction en prose qui a été imprimée en 1516. Voir Brunet, V, 47.]

 

[22*/252] Sidrach.

Sidrac ; 76 manuscrits.

Sidrac ou le Livre de Sydrac le philosophe, prétendument traduit en français à Tolède, date de la fin du XIIIe siècle.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6217

https://www.arlima.net/qt/sidrac_livre_de.html

RM et FFH, « Sidrac », , pp. 1385-1387.

[Chéreau 1868 : C’est le livre de la Fontaine de toutes sciences, attribué au Juif Sidrach. La Biblioth. protypographique le désigne sous le titre : le livre de Cidrac le philosophe, lequel s’appelle le Trésor des sciences (P. Paris, VI, 24). Notre Bibliothèque le possédait aussi en imprimé. Voir plus loin, n° 252.]

 

[p. 17]

[23] Le rusticain.

Rustican ; 15 manuscrits.

C’est la traduction française d’un traité latin reproduisant les connaissances agricoles, intitulé Ruralium commodorum libri XII et écrit vers 1305-1309 par le magistrat bolognais Peir’ dei Crescenzi. La traduction française a été faite pour le roi Charles V et date de 1373. Le texte est aussi connu comme Livre des proffits champestres et ruraulx.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9790

https://www.arlima.net/qt/rustican_du_labour_des_champs.html

HN et FFH, « Rustican », , p. 1323.

[Chéreau 1868 : C’est probablement un exemplaire du n° 6,961 de la Bibl. imp., qui n’est qu’un abrégé des romans de la Table ronde, d’après Luce de Gast, Robert et Hélie de Borron, par Rusticien de Pise. Ce dernier florissait à la fin du XIIIe siècle (P. Paris, ij, 355)].

 

[24] Le messel en francois.

Le Missel en français ; 5 manuscrits (dont deux avec illustrations faites à Tours).

La traduction du Missel liturgique en français date probablement des années 1340-1350. Les épîtres et évangiles (péricopes) reproduisent la traduction de Jean de Vignay.

Geneviève Hasenohr, « Entre Bible et liturgie : les traductions des épîtres et évangiles des dimanches (XIIIe-XIVe siècle) », dans Écrire la Bible en français au Moyen Âge et à la Renaissance, dir. Véronique Ferrer, Jean René Valette, Genève, Droz, 2017, pp. 121-139, voir pp. 130-139.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=17232

[Chéreau 1868 : Bibl. imp., n° 6,845-2 ; manuscrit du XVe siècle (P. Paris, ij, 79).]

 

[25] Methamorphose.

Ovide moralisé ; 30 manuscrits

La traduction et adaptation en vers des Métamorphoses d’Ovide, munie d’interprétations allégoriques et chrétiennes, date probablement des années 1291-1328. La version française compte 72,000 vers et on en connaît au moins trois rédactions. Le texte fut mis en prose deux fois au XVe siècle. Colard Mansion imprima une adaptation de la deuxième version à Bruges à partir de 1484 (ISTC).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3655.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3656.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3657.

https://www.arlima.net/mp/ovide_moralise.html.

https://www.arlima.net/mp/ovide_moralise_en_prose.html.

AH et SL, « Ovide Moralisé », , pp. 1093-1094.

[Chéreau 1868 : Les Métamorphoses d’Ovide, mises en prose latine par Thomas Waleys, vers le milieu du XVe siècle, ont été le sujet d’une traduction moralisée, faite en vers par Philippe de Vitry, évêque de Meaux, mort en 1361, auquel Pétrarque a adressé une de ses épîtres familières, et dont l’ouvrage n’a pas moins de 71,000 vers. Le texte latin de Thomas Waleys et sa traduction en prose française par Colard Mansion ont eu les honneurs de l’impression, cette dernière en 1484, la première en 1509 (P. Paris, I, 266, ijj, 177. — Invent. Mallet, publié par Van Praët; n° 27).]

 

[26] Beufves d’anthonne.

Bueve de Hantone ; 18 manuscrits.

La version la plus ancienne de cette chanson de geste évoquant les aventures héroïques de Beuve, petit-fils du roi d’Écosse fut composé en anglo-normand au début du XIIIe siècle. Il y a trois versions plus élaborées en rimes français, probablement composés plus tard au XIIIe siècle dans le nord et l’est de la francophonie continentale. Une version en prose français, finalement, date du XVe siècle (avant 1496).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6788.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=12528.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9188.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=20906.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=12558.

https://www.arlima.net/ad/beuve_de_hantone_idx.html.

CAK et AFLL, « Beuve de Hantone », , pp. 173-174.

[Chéreau 1868 : Roman de geste en vers, puis traduit en prose, et publié sous cette dernière forme par Vérard avec ce titre : Beufves de Hantonne et Josienne, sa mie. (Brunet, 1,835.)]

 

[27] Regnault de Montauban.

Renaut de Montauban ; 24 manuscrits.

Il existe plusieurs versions en vers de cette chanson de geste, qui doit avoir été composée vers la fin du XIIe siècle. C’est l’histoire de la révolte de quatre frères, Renaut, Alart, Guichart et Richard, contre l’empereur Charlemagne, où figurent aussi des personnages comme l’enchanteur Maugis, le cheval-fée Bayard et le héros Roland. Au XVe siècle plusieurs versions-adaptations en prose circulèrent, en manuscrits et en éditions imprimées.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5761.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13586.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13585.

https://www.arlima.net/qt/renaut_de_montauban.html.

PCT et JPM, « Renaut de Montauban », , pp. 1256-1257.

[Chéreau 1868 : C’est le roman des Quatre Fils Aymon, originai- [p. 18] rement oeuvre d’un trouvère du XIIIe siècle, et que Claude Faucliet attribue à Huon de Villeneuve (Hist. litt. de la France, xxij, 667-707. — Bibl. protyp.; nos 1,246 et 1,247. — CI. Fauchet, p. 119. — Brunet, IV, 999).]

 

[28] Maugis.

Maugis d’Aigremont, 6 manuscrits.

Cette chanson de geste fait partie du cycle de Renaut de Montauban (voir le numéro précédent). Composé au début du XIIIe siècle, elle conte l’enfance de l’enchanteur Maugis.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8358.

https://www.arlima.net/mp/maugis_daigremont.html.

JPM, « Renaut de Montauban (Cycle de) », , pp. 1257-1258.

[Chéreau 1868 : Rédaction en prose de la Chanson de geste de Maugis d’Aigremont (P. Paris, VI, 101), imprimée sous ce titre : Sensuyt la très plaisante hystoire de Maugist Daygremont et de Vivian, son frère ; Paris, in-4, goth. (Brunet, III, 1540.)]

 

[29] Cleriadus et Meliadice.

Cleriadus et Meliadice ; 10 manuscrits.

Ce roman (1435-1445) en prose raconte les aventures en Angleterre, en Espagne et à Chypre de Cleriadus, fils du comte des Asturies et son mariage avec Meliadice, fille du roi d’Angleterre.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4100.

https://www.arlima.net/ad/cleriadus_et_meliadice.html.

SL, « Cleriadus et meliadice (Roman de) », , p. 311.

[Chéreau 1868 : Imprimé en 1495, par Vérard; in-fol., goth. (Brunet, II, 104.)

 

[30] Aigres de Romme.

Bérinus ; 7 manuscrits.

A l’origine un roman en vers datant du milieu du XIIIe siècle dont subsistent seulement quelques fragments. L’adaptation en prose date des années 1350-1370. L’histoire des exploits de Bérinus et de son fils Aigres se déroule à Rome pendant l’époque impériale.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9926.

https://www.arlima.net/ad/berinus.html.

Robert Bossuat, « Bérinus », , pp. 144-145.

[Chéreau 1868 : C’est le roman de Berinus et de son fils Aigre, œuvre fastidieuse en prose, dans le genre des continuations de l’Amadis de Gaule (P. Paris, VI, 147 ; Brunet, I, 787).]

 

[f. 78v]

[31] Le jouvencel.

Jean de Bueil, Le Jouvencel ; 15 manuscrits.

Un ouvrage didactique d’inspiration aristotélicienne, écrit pendant les années 1461-1468, dont l’auteur est originaire de la Touraine.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8437.

https://www.arlima.net/il/jean_de_bueil.html.

SL, « Jean de Bueil », , pp. 755-757.

[Chéreau 1868 : Roman historique et militaire, par Jean de Breuil (mort en 1474). Il a été imprimé en 1493 ; pet. in-fol., goth., fig. sur bois. (Mêm. de l’Acad. Des inscr., XXVI, 700. — P. Paris, ij, 130. — Revue française, 1829, n° 8, p. 204.) L’article est de M. de Barante. — Il serait à désirer qu’un érudit se chargeât de faire, d’après les mss. et avec les notes nécessaires, une vraie édition de ce curieux Télémaque guerrier du XVe siècle.]

 

 

[32] Quinte Curce.

Vasque de Lucène, Livre des faits du grand Alexandre ; 34 manuscrits.

Le texte latin sur Alexandre le Grand écrit par Quinte-Curce fut traduit en 1468 par Vasque de Lucène, d’origine portugaise, et dédié au duc de Bourgogne, Charles le Téméraire.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3968.

https://www.arlima.net/uz/vasco_de_lucena.html#ale.

DGG, « Vasque de Lucène », , pp. 1471-1472.

[Chéreau 1868 : Quinte-Curce a été traduit dès l’année 1468, par Vasque de Lucène, « Portugaiois, » attaché au service de l’Infante Isabelle, femme de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Vérard a donné cette traduction vers 1490 ; in-fol., goth. (P. Paris, I, 49).]

 

[33] Les trois fils de roy.

Les trois fils de rois ; 8 manuscrits

Le texte serait la traduction d’une chronique italienne narrant l’histoire des aventures fictives de Philippe de France, Hector d’Angleterre et Athis d’Écosse au service du roi de Sicile afin de combattre les Turcs. Écrit en prose avant 1463.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4136.

https://www.arlima.net/qt/trois_fils_de_rois.html.

[Chéreau 1868 : Les trois Fils de Roi dont il est ici question sont : Philippe de France, Ector d’Angleterre et Athis d’Ecosse. C’est un récit complètement romanesque, qui porte encore ces titres : Chronique de Naples. — Histoire royale. — Histoire de trois nobles Fils de Rois (P. Paris, I, 106; Brunet, III, col. 1126).]

 

[34] Bertran du Glaiquin.

Cuvelier, Chanson de Bertrand du Guesclin ; 9 manuscrits

Ou :

Livre des faits de messire Bertrand du Guesclin ; 20 manuscrits.

La chanson de geste sur les prouesses du Breton Bertrand du Guesclin (c. 1320-1380) pendant la Guerre de Cent ans fut composé vers 1380-1385 ; les deux versions en prose datent de 1387 et 1389.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8353.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=18387.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8133.

https://www.arlima.net/ad/bertrand_du_guesclin.html.

[Chéreau 1868 : Doit être la chronique romanesque en prose de Bertrand Du Guesclin (Brunet, II, 869), faite d’après la Chanson de geste de Cuvelier, trouvère du XIVe siècle, mort en 1384. Le manuscrit de la Bibl. imp. porte en effet ce vers : Cils qui le mist en rime Cuveliers fut nommez. La Bataille de Pontvallain et Prise de Vaas, description extraite du Roman de Messire Bertrand du Glaicquin, Paris, 1831, pet. in-8, est un extrait du roman en prose, imprimé par M. Richelet à 25 exemplaires. — L’oeuvre de Cuvelier a été imprimée, dans les Documents inédits, par M. Charrière, en 2 vol. in-4°. M. Barrois en avait un manuscrit différent, maintenant chez lord Asburhnam, et bien meilleur que celui suivi par M. Charrière.]

 

[35] Le petit Tristan.

Ouvrage inconnu. Possiblement l’histoire de l’enfance de Tristan, ou un roman de Tristan abrégé.

[Chéreau 1868 : C’est probablement le roman de Tristan abrégé. Voir plus haut, n° 3 (P. Paris, VI, 19, 20).]

 

[36] Les stratagemmes Frontin.

Stratagèmes (autre titre : Les soubtilites de Frontin) ; 12 manuscrits.

La traduction française des Stratagèmes de Frontin, fait par le chanoine Jean de Rouvroy pour le jeune roi Charles VII vers 1422-1425.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8714.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4227.

https://www.arlima.net/il/jean_de_rouvroy.html#str.

SL, « Jean de Rouvroy », , pp. 845-846.

[Chéreau 1868 : Les Stratagèmes de guerre de l’écrivain latin Sextus Julius Frontinus, traduits dès le XVe siècle par Jean de Rovroy, chanoine de Bourges, ont vu le jour sous ce titre : les Ruses et cautelles de guerre; pet. in-8, goth. (voir Sennebier, mss. de Genève, n° 172).]

 

[37] Ferrant de Portugal.

Baudouin de Flandre (autre titre : Le Livre de Baudouin de Flandres et Ferrant de Portugal) ; 12 manuscrits.

L’histoire de Baudouin de Flandre qui devint empereur de Constantinople, sa captivité chez le sultan. Un autre protagoniste de ce roman en prose, composé au milieu du XVe siècle est Ferrant, fils du roi de Portugal et époux de la fille de Baudouin.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9967.

https://www.arlima.net/ad/baudouin_de_flandre.html.

SL, « Baudouin de Flandre », , p. 132.

[Chéreau 1868 : Est-ce un roman sur l’histoire de Ferdinand Ier, roi de Portugal, mort en 1387, et qui a eu des aventures amoureuses fort romanesques ?]

 

[38] Arcita et Palamen et la belle Emylia.

Theseide (autre titre : Palamon et Arcita) ; 5 manuscrits.

La traduction en français du Teseida delle Nozze d’Emilia de Boccace, sans doute réalisée vers 1457 pour la cour de René d’Anjou, possiblement par Louis de Beauveau. L’histoire tragique d’Arcita et Palamon, tous les deux épris de la belle Emilia, était très appréciée vers la fin du Moyen Âge, comme le témoigne la version anglaise par Geoffrey Chaucer, The Knight’s Tale, le premier conte des Canterbury Tales (composé entre 1378 et 1400).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2174.

https://www.arlima.net/qt/thezeo_livre_de.html.

MHT, « Boccace », , pp. 202-204.

Vu la popularité de ce conte au Moyen Âge, il n’est pas nécessaire de suivre la suggestion de Chéreau qu’il s’agisse ici de la réécriture par Anne de Graville, Le Roman de Palamon et Arcitat, daté vers 1521, dédié à la reine Claude de France (1499-1524), dont subsistent 6 manuscrits.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=22746

https://www.arlima.net/ad/anne_de_graville.html

[Chéreau 1868 : Anne Mallet de Graville, femme de Pierre de Balzac, seigneur d’Entragues, et qui s’est fait un nom illustre parmi les personnes lettrées du XVIe siècle, a arrangé d’après un vieux roman le livre d’Arcite et Palamen, que les curieux sont très-fiers de montrer dans leurs bibliothèques.]

 

[39] Marc Poul.

Devisement du monde ; 20 manuscrits.

Le compte-rendu en français des voyages en Orient du Vénitien Marco Polo était surtout disseminé avec le titre le Devisement du monde. On accepte généralement que le texte fut écrit en franco-italien par Rusticien de Pise vers 1298.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3687.

https://www.arlima.net/mp/marco_polo.html.

GTL, « Marco Polo », , pp. 985-987.

[Chéreau 1868 : Marc-Pol, voyageur vénitien, né vers 1250, mort vers 1323. Son ouvrage a été traduit dans presque toutes les langues. Il y en a un manuscrit à la Bibl. de Paris (n° 8,392), écrit et enluminé par le célèbre Nicolas Flamel. L’édition nouvelle, publiée par M. Pauthier, chez Didot, dispense de toutes les autres.]

 

[40] Troylus.

Louis de Beauvau, Troyle ; 14 manuscrits.

Traduction et adaptation en prose français (entre 1450 et 1460) du Filostrato de Boccace, narrant l’histoire de Troyle et sa bien-aimée Criseida lors du siège de la ville de Troie. Le traducteur faisait partie de la cour de Sicile-Anjou. Geoffrey Chaucer composa sa version anglaise de l’histoire, intitulée Troilus and Criseyde, vers 1382-1386.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2310.

https://www.arlima.net/il/louis_de_beauvau.html#.

Sylvie Lefèvre, « Louis de, Pierre de, Jean de Beauvau », DLF, pp. 962-963.

[Chéreau 1868 : Le poème de Boccace sur Troïlus et Cressida a été [p. 20] traduit par Geoffroy Chaucer, né à Londres en 1328, mort en 1400 ; leurs deux poëmes ont été imprimés. Dans les Nouvelles françaises de la Bibliothèque elzévirienne, M. Charles d’Héricault en a imprimé un ancien texte en prose, dont on peut voir la préface.]

 

[41] Huon de Bourdeaulx.

Huon de Bordeaux ; 6 manuscrits

Une chanson de geste composée vers la fin du XIIe siècle, chantant les exploits héroïques et les voyages dans des régions lointaines du chevalier Huon de Bordeaux. Il y a plusieurs versions en vers et en prose.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5740.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=21334.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5741.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=18443.

https://www.arlima.net/eh/huon_de_bordeaux.html.

PRu, « Huon de Bordeaux », , pp. 703-7-6.

[Chéreau 1868 : La Chanson de geste, composée de 1180 à 1200 par un auteur resté inconnu, se compose de 10,495 vers dans l’édition publiée par MM. Guessard et Grandmaison (Paris, 1860, in-16). J’ai vu une édition d’un remaniement postérieur en prose portant ce titre : Les Prouesses et faicts merveilleux du noble Huon de Bordeaulx, Per de France, Duc de Guienne, nouvellement rédigé en bon francais; Paris, 1516, in-fol. goth. fig. Il y en a de nombreuses éditions (Brunet, II, 381), et il a passé ensuite dans la Bibliotheque bleue.]

 

[42] Croniques de Belges.

Jean Wauquelin, Chroniques de Hainaut ; 35 manuscrits.

Le texte est en partie une traduction d’un texte latin, les Annales historiae illustrium principium Hannoniae par Jacques de Guise. L’adaptation française fut terminée par Jean Wauquelin en 1448. Un paiement à Jean Wauquelin en 1448 pour « avoir escript et copijét ... la premiere partie des cronicques de Belges » montre que le texte était aussi connu sous ce titre.91 Ce n’est pas la brève Chronique de 1507 écrit par Jean Lemaire de Belges, comme le suggérait Chéreau car ce texte se retrouve uniquement dans un seul manuscrit sous forme de brouillon autographe.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5165.

https://www.arlima.net/il/jean_wauquelin.html#ann.

SL, « Jean Wauquelin », , pp. 860-861.

[Chéreau 1868 : Sont-ce les Chroniques de Flandres (de 792 à 1384), imprimées par Denis Sauvage en 1561, 1 vol. in-fol.? Serait-ce la Légende des Vénitiens, ou leur Cronicque abrégée, par Jean Lemaire de Belges ? Mais alors le catalogue serait seulement du commencement du XVIe siècle.]

 

[43] L’arquemye d’amours.

Le titre doit probablement être lu comme l’Alchimie d’amour ; ouvrage inconnu.

[44*/125] Le chevalier aux dames.

Chevalier des dames ; 6 manuscrits.

Un poème allégorique en vers écrit avant 1477 qui cherche à défendre les dames contre des propos misogynes. L’inventaire mentionne un deuxième manuscrit avec le même texte.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=12742.

https://www.arlima.net/ad/dolent_fortune.html.

[Chéreau 1868 : Poème en forme de songe, où l’auteur défend le beau sexe contre les attaques du Roman de la Rose. Brunet en indique plusieurs éditions, I, 1838.—Voir n° 125.]

 

[45] L’estrif de fortune.

Martin le Franc, L’estrif de fortune et de vertu ; 36 manuscrits.

Le texte est une disputation de nature philosophique entre les figures allégoriques Dame Fortune et Dame Vertu sur la question laquelle des deux dames a le plus de pouvoir au monde. Martin le Franc écrivit le texte en prosimètre (des vers et prose alternant) et il le dédia au duc de Bourgogne Philippe le Bon vers 1447-1448.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2401.

https://www.arlima.net/mp/martin_le_franc.html#est.

HFW et SL, « Martin Le Franc », , pp. 997-998.

[Chéreau 1868 : Poëme composé sous Charles VII, par le même Martin Franc. C’est un ouvrage en prose mêlé de vers, et divisé en trois livres, comprenant un dialogue entre la Fortune, la Vertu et la Raison (P. Paris, V, 123).]

 

[46] Les cent balades.

Le Livre des cent ballades ; 10 manuscrits.

Ou :

Christine de Pizan, Cent ballades ; 5 manuscrits.

Le premier est un recueil (datant de la fin du XIVe siècle) de cent ballades par un collectif d’auteurs, parmi lesquels Jean de Crésecque, Jean Le Meingre, dit Boucicaut, Jean le Sénéchal et Philippe d’Artois

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=7255.

https://www.arlima.net/ad/cent_ballades_livre_des.html.

Christine de Pizan écrivit une réplique de la perspective des femmes, aussi vers la fin du XIVe siècle. L’entrée du catalogue ne semble pourtant pas référer aux Cent ballades d’amant et de dame de Christine de Pizan, dont ne subsiste qu’un seul manuscrit.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10552.

https://www.arlima.net/ad/christine_de_pizan.html#.

HR et GTL, « Christine de Pizan », , pp. 280-287.

[Chéreau 1868 : On connaît plusieurs recueils de ballades sous ce titre : Les Cent Ballades, composées par Christine de Pisan, écrites avec élégance, pureté et délicatesse (P. Paris, V, 148). Elles ont été imprimées par M. Guichard dans la première Revue de Normandie. Ou les Cent Ballades écrites par Jean de Werchin, Philippe d’Artois, Jean Boucicaut et Jean de Créséques (P. Paris, VI, 359). Ce sont probablement celles que M. de Queux de Saint-Hilaire a publiées en 1866 chez Perrin, à Lyon : « Un livre des Cent Ballades d’après trois manuscrits de Paris et de Bruxelles. » Dans la Bibliothèque d’Isabeau de Bavière, publiée par M. Vallet de Viriville (1858, in-8), je trouve cette indication à la page 13 : « Le livre des Cent Ballades, que la Reine acquit à Paris en 1399, est de Othe de Granson, chevalier de Bourgogne. »]

 

[47] Matheolus.

Jean le Fèvre de Ressons, Lamentations ; 14 manuscrits.

Pendant la deuxième moitie du XIVe siècle le juriste Jean Le Fèvre traduisit l’ouvrage antiféministe Liber lamentationum Matheoli, écrit en latin par le clerc Matthieu de Boulogne vers la fin du XIIIe siècle.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2410.

https://www.arlima.net/mp/mathieu_de_boulogne.html#.

Geneviève Hasenohr, « Jean Le Fèvre », , pp. 802-804.

[Chéreau 1868 : Composition singulière contre le mariage, de la fin du XVe siècle, écrite en vers par Jean Le Febvre de Thérouane, imprimée par Vérard, 1492, pet. in-fol. goth., et en 1864 (in-12). — La Bibl. protyp. Porte cette rubrique : « N° 1310. Le livre de Matheolus en

françois, écrit en ryme. » M. Edouard Tricotel en a donné récemment une édition chez M. Gay.

 

 

[48] Balaam et Josaphat.

Barlaam et Josaphat ; 14 manuscrits.

Roman racontant une histoire d’origine orientale basée sur la vie de Bouddha. La version française la plus répandue est la version champenoise en prose datant du début du XIIIe siècle.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2215.

https://www.arlima.net/ad/barlaam_et_josaphat_en_francais.html.

GBL, « Barlaam et Josaphat », , pp. 125-126.

[Chéreau 1868 : Fameux roman grec attribué à Saint-Jean Damascène, et dont le texte original a été publié par Boissonnade (1832). Il y en a eu une traduction au XIIIe siècle (P. Paris, ij, 107). — M. Paul Meyer a écrit dans la Bibliothèque de l’École des chartes un article sur une rédaction grecque du moyen âge.]

 

[49] L’ymaginacion du chevalier.

Impossible d’identifier ce titre.

[Chéreau 1868 : Doit être sous la forme d’un songe.]

 

[50] Le chevalier au cisne.

Enfances Godefroi (autre titre : Le roman du chevalier au cygne) ; 10 manuscrits.

À l’origine une chanson de geste sur l’enfance du croisé et roi de Jérusalem Godefroi de Bouillon, écrit vers la fin du XIIe siècle. Il en existe plusieurs versions et des rédactions en prose (ces dernières sont maintenant perdues).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4104.

https://www.arlima.net/ad/chevalier_au_cygne.html.

SDQ et IW, « Chevalier au cygne et Godefroi de Bouillon », , pp. 264-265.

[Chéreau 1868 : Chanson de geste, composant la première branche du Roman de Godefroy de Bouillon (Hist. litt. De la Fr., xxij, 35o-353). Le Chevalier au Cigne a été publié en entier par M. de Reiffenberg, Bruxelles, 1846, 2 vol. in-4. L’histoire du Dolopathos est antérieure à ce poème—. Il y en a une traduction en prose par Berthaut de Villebresme, l’un des commensaux du duc Charles d’Orléans. (Voy. Abrahams, Description des manuscrits français du moyen âge de la bibl. roy. de Copenhague, 1844 , in-4, p. 1220.)]

 

[51] Bouche medisant et femme defendant.

Débat entre bouche médisant et femme défendant, 3 manuscrits.

Un texte datant du XVe siècle, composé de dialogues en prose et qui cherche à défendre les femmes contre des attaques comme celles dans le Roman de la Rose (nos 56, 254) et les Lamentations de Matheolus (no 47).

[Chéreau 1868 : Le titre indique un Débat en vers.]

 

[52] Le debat du lyon et du goupil.

Titre difficile à identifier ; probablement un texte évoquant un jugement du goupil Renard à la cour du roi Noble, le lion (cf. les branches I-Ia-Ib de la famille A du Roman de Renart)

RB et SL, « Roman de Renart », , pp. 1312-1315.

[Chéreau 1868 : On sait le succès du Roman du Renard, commencé au XIIIe siècle par Pierre de Saint-Cloud, continué par Richard de Lison, augmenté d’abord du Couronnement du Renard par Marie de France, puis au XVe siècle, par Jean Tenessax, du Renart le Nouvel ; c’est un des romans qui ont le plus charmé nos pères, et [p. 24] tel fut son succès que plusieurs personnes en faisaient peindre les aventures dans leurs appartements. Aussi conçoit-on que non-seulement le premier jet de Pierre de Saint-Cloud et de Richard de Lison ait été augmenté, mais encore qu’on ait cherché à imiter l’œuvre poétique primitive. Ainsi le Renard, composé en 1320 par un anonyme, est désigné, dans les deux manuscrits qu’on en possède, sous le nom du Renard contrefait, c’est-à-dire imité. (Voir Menagiana, 1715, in-12, p. 27. Méon, le Roman du Renard, Paris, 1826, in-8, préface du Ier vol.) Le Renard contrefait ne contient pas moins de 32,000 vers dans le manuscrit 7630-4, fonds de La Marre. Voir plus loin, n° 130. — Le Débat du Lyon et du Goupil ne devait guère être plus long qu’un fabliau ; ce devait être le remaniement d’une des branches.]

 

[53] Ovide d’amer.

Jacques d’Amiens, Art d’aimer ; 6 manuscrits.

Ou :

Art d’amours ; 5 manuscrits.

Il y a eu plusieurs traductions françaises médiévales de l’ouvrage d’Ovide sur l’amour, parmi lesquels une version maintenant perdue par Chrétien de Troyes. Les plus répandues sont celles de Jacques d’Amiens, écrit en vers à la fin du XIIIe siècle et l’Art d’amours en prose, datant également du XIIIe siècle.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4943.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8423.

https://www.arlima.net/mp/ovide_au_moyen_age.html#.

SV, « Ovide au Moyen Âge », , pp. 1094-1095.

[Chéreau 1868 : Le De arte amandi d’Ovide a été traduit au XVe siècle, au moins en partie, et imprimé, avec le texte en marge, sous le titre suivant : Ovide, de arte amandi, translaté de latin en francois ; Genève, in-4, goth.]

 

[54*/259] Vegece de chevalerie.

Jean de Meun, Art de chevalerie ; 23 manuscrits.

Ou :

Jean de Vignay, Art de chevalerie ; 10 manuscrits.

Il y a plusieurs traductions médiévales du De re militari de Végèce. Les traductions par Jean de Vignay (début XIVe siècle) et Jean de Meun (1284) furent les plus répandues. Une adaptation (1410) de la traduction de Jean de Vignay par Christine de Pizan fut imprimée par Antoine Vérard en 1488 (ISTC).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8720.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8399.

https://www.arlima.net/uz/vegece.html.

SL, « Jean de Meun », , pp. 817-818.

SL, « Jean de Vignay », , pp. 858-860.

[Chéreau 1868 : Probablement la traduction du De re militari de Végèce, en vers français, par Jehan Priorat, qui n’a pas manqué de lui donner le titre de Chevalerie. Voir l’analyse de ce livre dans l’Hist. litt. de la Fr., t. xv , p. 491.]

 

[55*/247] Le doctrinal de la court.

Pierre Michault, Doctrinal du temps présent ; 10 manuscrits.

Un ouvrage avec le titre Doctrinal de la court fut imprimé à Genève partir de 1523 (Le doctrinal de Court divise en douze chapitres selon l’orde du doctrinal de maistre Alexandre compose par maistre Pierre Michault, Genève, Jacques Vivian, 1523 ; USTC). Le texte est en réalité le Doctrinal du temps présent écrit par Pierre Michault en 1466, qui reçut parfois le même titre, comme le témoigne une notice manuscrite dans l’incunable imprimé à Lyon en 1481, coté RES-YE-90 de la Bibliothèque nationale de France (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8605456v). Pierre Michault dédia l’ouvrage au duc de Bourgogne Philippe le Bon.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4078.

https://www.arlima.net/mp/pierre_michault.html#tem.

SL, « Pierre Michault », pp. 1186-1188.

[Chéreau 1868 : Ouvrage mêlé de prose et de vers, et qui a eu pour [p. 25] auteur Pierre Michault, secrétaire du comte de Charolais (Charles le Téméraire). Brunet, III, 1699.]

 

[56*/254] Le romant de la roze.

Guillaume de Lorris, Jean de Meun, Le Roman de la rose ; 283 manuscrits.

Le Roman de la Rose écrit d’abord par Guillaume de Lorris (entre 1215 et 1230) et continué par Jean de Meun (vers 1270-1280) fut un des grands succès du Moyen Âge. C’est un texte satyrique, parfois de caractère misogyne, plein de contradictions internes, mais qui s’inspire aussi de théologie, philosophie et des sciences naturelles. A côté d’une production manuscrite impressionnante, le Roman de la Rose fut imprimé à partir de 1481, d’abord à Genève et à Lyon, plus tard à Paris (ISTC).

http://romandelarose.org.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3970.

https://www.arlima.net/il/jean_de_meun.html#ros.

[Chéreau 1868 : Le plus célèbre des poèmes allégoriques du moyen âge, commencé vers 1220 par Guillaume de Lorris, continué au bout de quarante ans par Jehan de Meung, dit Clopinel. Voir plus loin, n° 254.]

 

[57] Le rosier des guerres.

Pierre Choinet, Rosier des guerres ; 12 manuscrits.

Le texte est un miroir de prince, écrit vers la fin du XVe siècle (1481-1482), possiblement destiné au dauphin de France, le futur roi Charles VIII. L’ouvrage est généralement attribué à Pierre Choinet, médecin et astrologue du roi Louis XI.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10808.

https://www.arlima.net/mp/pierre_choisnet.html#ros.

GTL, « Rosier des guerres », , p. 1323.

[Chéreau 1868 : Ouvrage attribué à Louis XI, roi de France, plusieurs fois imprimé, mais d’une manière défectueuse (P. Paris, IV, 116; Brunet, III, 1186, IV, 1440.)]

 

[58] Le chasteau perilleux.

Robert le Chartreux, Le Chastel perilleux ; 17 manuscrits.

L’auteur dédia ce texte de spiritualité et d’ascétisme, écrit vers 1368, à sa cousine, une religieuse de l’Abbaye de Fontrevraud, située dans la vallée de la Loire, à l’ouest de Tours.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3889.

https://www.arlima.net/qt/robert_le_chartreux.html#cha.

Geneviève Hasenohr, « Robert le Chartreux », , pp. 1289-1290.

[Chéreau 1868 : Ouvrage ascétique de frère Robert pour l’instruction des Religieuses, divisé en deux livres. Le premier a quatorze chapitres. Il n’a jamais été imprimé. (P. Paris, IV, 146).]

 

[59] Le regime de sante.

Régime de Santé (trad. Guido Parato) ; 2 manuscrits.

Ou :

Régime pour garder la santé (trad. de Arnaud de Villeneuve) ; 1 manuscrit.

Il y a plusieurs textes médiévaux avec le titre Régime de santé. L’inventaire réfère le plus probablement à la traduction française offert au duc de Bourgogne, Philippe le Bon en 1459 du Libellus de sanitate conservanda écrit par Guido Parato ; ou à la traduction faite par Pierre de Heronchel au milieu du XVe siècle du Regimen sanitatis Salernitanum attribué à Arnaud de Villeneuve. Il ne subsiste qu’un seul manuscrit de cette traduction, mais un texte légèrement adapté fut imprimé à partir de 1491 (ce qui indique l’existence d’au moins un autre manuscrit, maintenant perdu) : Le regime tres utile pour conserver et garder la santé du corps humain, [Lyon : Jean Du Pré, 1491].

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9064.

FFH, « Guido Parato », , pp. 591.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9074.

https://www.arlima.net/qt/regime_tresutile_et_tresproufitable.html.

[Chéreau 1868 : Quoique beaucoup d’ouvrages de médecine, d’hygiène ou de philosophie, portent ce titre, il est probable que c’est une traduction du Regimen sanitatis d’Arnauld de Villeneuve. V. Brunet, V, 1229.]

[60] Les arrests damours.

Martial d’Auvergne, Arrêts d’amour ; 2 manuscrits (perdus).

L’auteur, qui était juriste, évoque dans ce texte (écrit vers 1460) un tribunal judiciaire jugeant de 51 cas relatifs à l’amour. Il n’en subsiste que deux manuscrits, mais il y a dû exister d’autres manuscrits, car le même texte est mentionné dans deux autres inventaires de la fin du Moyen Âge, celui de la bibliothèque de Gabrielle de la Tour, comtesse de Montpensier, morte en 1474 et l’inventaire après décès de Pierre Bodin, procureur au parlement de Paris, fait en 1502.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2378.

https://www.arlima.net/mp/martial_dauvergne.html#arr.

JRy et SL, « Martial d’Auvergne », , pp. 994-995.

[Chéreau 1868 : Œuvre de Martial d’Auvergne, procureur au Parlement de Paris, notaire au Chatelet, mort le 13 mai 1508 (Brunet, III, 1484). Ce livre ingénieux a été traduit en latin et commenté par Benoît de Court, jurisconsulte au XVIe siècle (Lyon, 1533, in-4; et Paris, in-8, avec l’Amant rendu Cordelier).]

 

[61*/263] La somme le roy.

Frère Laurent, Somme le Roi ; 122 manuscrits.

Une vaste collection d’enseignements moraux et religieux, ordonnées selon les vertus et vices, écrit en 1279 par un frère dominicain, confesseur du roi Philippe III le Hardi.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2201.

https://www.arlima.net/il/laurent_dorleans.html#.

Édith Brayer, « Laurent (Frère) », , pp. 921-922.

[Chéreau 1868 : Long traité de morale ascétique, composé en français dans la seconde moitié du XIIIe siècle, par Laurent, de l’ordre des Frères Prêcheurs, confesseur du roi Philippe le Hardi (P. Paris, iij, 338 ; IV, 298. — Hist. litt. de la Fr., xix, 397). Imprimé (Brunet, V, 436).]

 

[62] Phebus.

Gaston Phébus, Livre de la chasse ; 41 manuscrits.

L’auteur était comte de Foix au Béarn. Il écrivit cet ouvrage sur la chasse, dédié au duc de Bourgogne Philippe le Hardi, pendant les années 1387-1389.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4034.

https://www.arlima.net/eh/gaston_phebus.html#cha.

FFH, « Gaston Phébus », , pp. 482-483.

[Chéreau 1868 : C’est l’ouvrage si connu de Gaston Phebus, comte de Foix, sur la chasse (P. Paris, V, 213). Sennebier l’a analysé [Man. de Gen., no 169). Brunet, IV, 598.]

 

[63] Cronicques de France abregees.

Guillaume de Nangis, Chronique abrégée des rois de France ; 14 manuscrits.

Il s’agit de la traduction française d’une brève chronique en latin, faite par l’auteur lui même vers la fin du XIIIe siècle. http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5295.

https://www.arlima.net/eh/guillaume_de_nangis.html#abregee.

GTL, « Guillaume de Nangis », , pp. 636-637.

[Chéreau 1868 : On a imprimé sous ce titre : Cronicques abrégiées des Rois de France depuis le commencement du monde jusqu’à Louis le Débonnaire. Paris, 1490, in-4goth.]

 

[f. 79r]

[64] Le livre de mandicite spirituelle.

Jean Gerson, Mendicité spirituelle ; 34 manuscrits.

Un texte d’instruction pour la religiosité intérieure, destiné à des laïcs, écrit en français par Jean Gerson au début du XVe siècle (1401). La première partie est un dialogue entre l’homme et son âme appauvrie et enfermée dans le corps humain ; la deuxième partie contient des prières et des méditations.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9733.

https://www.arlima.net/il/jean_gerson.html#men.

GO, « Jean Gerson », , pp. 782-785.

[Chéreau 1868 : Traduction de l’ouvrage de Gerson, qui est au tome iij de ses oeuvres complètes, p. 487. Le manuscrit 738 de la Bibl. impér. porte cette rubrique : Cy après sensuit le traicté de la mandicité espirituelle, qui est la povreté d’esperit, composé l’an M.CCCC. (P. Paris, ij, 407; Brunet, II, 1556, 1561.) Est-ce le même ouvrage que Le Truant, ou le secret parlement de l’homme avec son âme ?]

 

[65] Le myrouer des simples ames aneanties.

Marguerite Porete, Miroir des simples âmes anéanties ; 2 manuscrits.

Chéreau ne connut pas ce texte mystique écrit en français vers 1280-1290, qui fut condamné pour hérésie, de même que l’auteure, une béguine originaire de l’Hainaut. Le fait que l’ouvrage de Marguerite Porete figure parmi les livres de cet inventaire de libraire est surprenant et une raison pour réévaluer la censure au Moyen Âge et son effectivité.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2369

https://www.arlima.net/mp/marguerite_porete.html

Geneviève Hasenohr, « Marguerite Porete », , pp. 989-991.

Geneviève Hasenohr (trad. Zan Kocher), « The Tradition of the Mirror of Simple Souls in the Fifteenth Century : From Marguerite Porete († 1310) to Marguerite of Navarre († 1549) », Wendy R. Terry, ed., A Companion to Marguerite Porete and the Mirror of Simple Souls, Leiden, Brill, 2017, pp. 153-185.

 

[66] La destruction de Troyes.

Roman de Troie en prose ; 46 manuscrits.

Ou :

Guido dell Colonne, Histoire de Troie ; 16 manuscrits.

Ou :

Robert Frescher, Destruction de Troie ; 1 manuscrit.

Les manuscrits des différentes versions en prose du Roman de Troie (vers 1165) par Benoît de Sainte-Maure ont souvent un titre comme Le livre de la destruccion de Troye la grant (BnF, ms fr. 785). Une autre possibilité est qu’il s’agisse d’une traduction française de l’Historia destructionis Troiae, écrit par le sicilien Guido delle Colonne en 1278 (mais qui se base aussi sur le Roman de Troie). Il existe plusieurs traductions françaises, toutes datant des XIVe et XVe siècles, ainsi qu’une traduction basée sur un autre texte latin, De excidio Trojæ historia, attribué à Denis le Phrygien, traduit en français par Robert Frescher vers 1500.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13710.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9860.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13717.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13718.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13719.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4774.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9947.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=11068.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9946.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=11069.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=22829.

https://www.arlima.net/qt/troie_en_prose_1.html.

LFF et FM, « Benoît de Sainte-Maure », , pp. 139-141.

[Chéreau 1868 : Poème ou roman pseudo-historique moral d’après le traité de Guy de Columna : Historia destructionis [p. 27] Troja. Il a été mis en mystère en 1450, et notre bibliothèque le possédait ainsi arrangé (voir plus loin, n° 186). Brunet cite : La destruction de Troyes la Grant. Paris, 1484, in-fol.]

 

[67] Alixandre.

Il y a eu tant de textes médiévaux en français consacrés à l’empereur Alexandre le Grand qu’il n’est pas possible d’identifier ce titre de l’inventaire. Quelques exemples : Alexandre de Paris, Roman d’Alexandre (vers 1180 ; 31 manuscrits) ; Roman d’Alexandre en prose (XIIIe siècle ; 20 manuscrits) ; Vasque de Lucène, Livre des faits du Grand Alexandre (1486 ; 34 manuscrits).

[Chéreau 1868 : L’ancienne chanson de geste d’Alixandre, composée par Lambert li Tort, Pierre de Saint-Cloud, Brisebarre, Nevelon, Gauthier de Cambray, etc., a été imprimée par M. Michelant, Stuttgart, 1846, in-8. Il en a été imprimé un remaniement en prose. (Brunet,

I, 164.)]

 

[68*/253] Ponthus.

Ponthus et Sidoine ; 29 manuscrits.

Adaptation en prose du Roman de Horn, un roman franco-insulaire écrit pendant la deuxième moitié du XIIe siècle. Le Roman de Ponthus et Sidoine est originaire du centre-ouest de la France et fut écrit vers la fin du XIVe siècle. C’est le récit des exploit héroïques de Ponthus, fils du roi de Galice, et de sa bien-aimée Sodoine, fille du roi de Bretagne. Le même roman figure encore une deuxième fois dans l’inventaire, parmi les livres imprimés.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5500.

https://www.arlima.net/mp/ponthus_et_sidoine.html.

AFFL, « Ponthus et Sidoine », , pp. 1202-1203.

[Chéreau 1868 : Imprimé sous ce titre : Le nouble roy Ponthus, pet. in-fol. goth. (vers 1480). Sur les éditions de Ponthus et de la belle Sidoine, voir Brunet, IV, 810, et la préface de la dernière édition du Chevalier de la Tour-Landry, 1854, XXIII-IV.]

 

[69] L’arbre des batailles.

Honorat Bovet, Arbre des batailles, version courte ; 86 manuscrits.

Honorat Bovet, Arbre des batailles, version longue ; 7 manuscrits.

L’auteur, juriste, moine bénédictin et prieur de Selonnet, écrivit cet ouvrage pendant les années 1386 et 1389. Le texte se compose de trois parties, consacrées chacune à une catégorie de batailles : le schisme de l’Église, les batailles historiques et des questions juridiques concernant des duels, des cas de défense légitime etc.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3696.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3695.

https://www.arlima.net/eh/honorat_bovet.html#arb.

SL, « Honoré Bovet (ou Bouvet) », , p. 685-686.

[Chéreau 1868 : Œuvre de Honoré Bonnor, prieur de Saint-Albon, adressée à Charles VI entre les années 1384 et 1390. On connaît une édition (et ce n’est pas la première), imprimée à Lyon, 1481, pet. in-fol. goth. (P. Paris, V, 101 ; Brunet, I, 378).]

 

[70] Le jeu des eschecs.

Il y a de nombreux textes médiévaux sur le jeu d’échecs, parfois avec moralisations. Quelques exemples : Jean de Vignay, Jeu d’échecs (entre 1332 et 1350 ; 62 manuscrits) ; Jean Ferron, Jeu d’échecs (1347 ; 30 manuscrits).

[Chéreau 1868 : Traduction, ou plutôt paraphrase, par Jean de Vignay, frère prêcheur, de l’ouvrage latin de Jacobus Cessalis, entre 1318 et 1350. M. Paulin Paris parle aussi d’une autre traduction faite en 1347 par Jean Ferron (P. Paris, V, 13), Vérard a donné ce livre [p. 28] sous ce titre : Le Jeu des Eschez moralise, translate de latin en francois ; 1504.]

 

[71] Guerin de Monglene.

Garin de Montglane ; 8 manuscrits.

Une chanson de geste tardive (XIIIe-XIVe siècle) consacré aux ancêtres de Guillaume d’Orange. Il existe aussi une version en prose dans un seul manuscrit (Bibl. de l’Arsenal, Ms 3351) datant du milieu du XVe siècle.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=11025.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=18436.

https://www.arlima.net/eh/garin_de_monglane.html.

AFLL, « Geste de Garin de Monglane », , pp. 519-520.

[Chéreau 1868 : Une rédaction en prose a été imprimée sous ce titre : Icy est contenu les deux très-plaisantes histoires de Guêrin de Monglane et de Maugist d’Aigremont, etc. Paris, 1518, pet. in-fol goth. (Hist. litt.de la Fr., xxij, 447-466 ; Brunet, II, 1786.)

 

[72] Berthe au grant pie.

Adenet le Roi, Berte aus grans piés ; 11 manuscrits.

Roman en vers datant de la fin du XIIIe siècle qui conte l’histoire de Berte, la mère de Charlemagne et ses malheurs lors de son mariage au roi Pépin. Comme il n’y a pas eu de remaniements en prose de ce roman, il est remarquable que la collection de livres à Tours inclue un texte d’au moins deux cent ans d’âge.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=7487.

https://www.arlima.net/ad/adenet_le_roi.html#ber.

AH, « Adenet le Roi », , pp. 18-20.

[Chéreau 1868 : Chanson de geste portant ce titre dans la Bibl. protyp. (n° 4) : Les Gestes du roy Pepin et de sa femme Berthe aux grands pieds. M. P. Paris a publié son ancienne rédaction (1832, in-12). Voir Hist. litt. de la Fr. xx , 701-706.]

 

[73] Paris et Vienne.

Pierre de la Cépède, Paris et Vienne ; 9 manuscrits.

Un roman en prose, composé en 1432, sur le chevalier Paris et ses exploits pour conquérir l’amour de la fille du dauphin du Viennois. Il s’agit possiblement de la traduction française d’un texte plus ancien écrit en provençal.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3706.

https://www.arlima.net/mp/pierre_de_la_cepede.html#.

RB et CR, « Pierre de la Cépède », , pp. 1178-1179.

[Chéreau 1868 : Roman imprimé sous ce titre : Histoire du tres-vaillant chevalier Paris et de la belle Vienne fille du Daulphin, etc. Anvers, 1487; pet. in-fol. goth. M. de Terrabasse en a donné, à Lyon, en 1835, une bonne édition d’après un ms. (Brunet, IV, 371.)]

 

[74*/245] Melusine.

Jean d’Arras, Mélusine ; 12 manuscrits.

Ou :

Coudrette, Mélusine ; 21 manuscrits.

Jean d’Arras écrivit ce roman en prose sur la fée Mélusine, ancêtre mythique de la famille de Lusignan à la demande du duc de Berry pendant les années 1392-1393. C’est un roman généalogique qui suggère que le château de Lusignan et ses alentours, territoire contesté dans le conflit avec les Anglais, sont destinés à être français. Coudrette composa une version rimée vers 1400 à la demande de Guillaume Larchevêque, seigneur de Parthenay près de Lusignan.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2164.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5912.

https://www.arlima.net/il/jean_darras.html.

https://www.arlima.net/ad/coudrette.html.

RB et CR, « Jean d’Arras », , pp. 744-745.

CR, « Coudrette », , pp. 331-332.

[Chéreau 1868 : Ce roman, en prose, imprimé pour la première fois en 1478, in-fol. goth., fig. sur bois, et réimprimé dans la Bibliothèque elzévirienne, est de Jean d’Arras, secrétaire de Jean, duc de Berry, qui le composa par ordre du roi Charles V, pour l’amusement de la duchesse de Bar. Notre bibliothèque le possédait aussi en imprimé. Voir plus loin, n° 245. La rédaction en vers de Coudrette a été donnée au public par M. F. Michel ; Niort, 1854, in-8. (Brunet, III, J19.)]

 

[75] Les merveilles du monde.

Gervais de Tilbury, trad. Jean de Vignay, Otia Imperialia (autre titre Merveilles du monde) ; 1 manuscrit.

Ou :

Merveilles du monde ; 4 manuscrits.

Ou :

Jean de Mandeville, Voyages (autre titre Livre des merveilles du monde) ; 64 manuscrits.

La traduction des Otia Imperialia par Jean de Vignay (vers 1320) est intitulée Merveilles du monde dans l’unique manuscrit survivant. L’autre ouvrage, également intitulé les Merveilles du monde, écrit en 1427 et dont l’auteur est resté anonyme, est un compendium de savoirs géographiques. Les comptes rendus des voyages en Afrique et en Orient de Jean de Mandeville, écrit vers le milieu du XVe siècle, ont souvent ce même titre dans les manuscrits. Chéreau suggéra encore une autre possibilité : le premier livre imprimé en français, Les merveilles du monde, imprimé à Lyon, possiblement par Guillaume Le Roy en 1473. C’est une chronique universelle abrégée, commençant par les histoires bibliques et terminant avec des événements historiques remarquables en France jusqu’au début du XIVe siècle (ISTC).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4041.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13362.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3675.

https://www.arlima.net/il/jean_de_vignay.html#ois.

https://www.arlima.net/mp/merveilles_du_monde_livre_des.html.

https://www.arlima.net/il/jean_de_mandeville.html#voy.

RH et ADu, « Gervais de Tilbury », , pp. 517-518.

FFH, « Jean de Mandeville », , pp. 810-814.

[Chéreau 1868 : Ce titre pourrait appartenir à trois ouvrages : 1° A une traduction du Polyhistor du compilateur latin C. Justus Solinus, certainement faite au moyen âge, puisqu’elle est indiquée dans la Bibl. protyp., n° 84. 2° A une pièce en vers d’Adrian Charpentier, imprimée sous ce titre : Les Merveilles du monde selon le temps qui court, etc.; pet. in-8, sans lieu ni date, mais appartenant selon toute apparence à l’année 1522; mais ce n’est qu’une ballade, la même sans doute que celle des « Anciennes poésies des XVe et XVIe siècles », V, 319-20. 3° Au Livre des merveilles, dont parle M. P. Paris (ij, 112), collection de contes, d’apologies, récités dans une intention pieuse et morale à un jeune homme, contenant 10 livres et 124 chapitres, et qui n’est probablement que la paraphrase de quelque roman d’origine grecque ou même orientale. Brunet, III, 1130, cite : le livre nommé les Merveilles du monde, Lyon, 1476, in-fol. S’il est l’impression du précédent, c’est lui qu’il faut voir ici ; s’il est différent, c’est le livre imprimé au XVe siècle qu’il faudrait considérer comme la rédaction de notre n° 75.]

 

[76] Le petit Saintre.

Antoine de La Sale, Jean de Saintré ; 11 manuscrits.

C’est une biographie romantisée d’un personnage historique avec des aspects didactiques et divertissants. L’auteur écrivit ce roman en 1456 (1455 vs).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4231.

https://www.arlima.net/ad/antoine_de_la_sale.html#jeh.

SL, « Antoine de la Sale », , pp. 78-80.

[Chéreau 1868 : Roman justement célèbre chez nos pères, et qui, daté du château de Genappe, en Brabant, le 25 septembre 1459, est dédié au fils du roi René, Jean de Calabre. M. J. M. Guichard en a donné une dernière édition au public sous ce titre : l’Hystoire et plai- [p. 30] sante cronique du petit Jehan de Saintré et de la Dame des Belles Cousines; Paris, 1863, in-18. Il est d’Antoine de La Salle, Bourguignon, lequel, après avoir été secrétaire de Louis iij, comte d’Anjou et de Provence, roi de Sicile, devint l’un des conteurs les plus écoutés à la cour de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Brunet, III, 527. Le texte du ms. de M. Barrois, maintenant chez lord Asburhnam, qui donne une autre date, est tellement meilleur qu’une nouvelle édition serait bien nécessaire. M. de Montaiglon en a une collation complète.]

 

[77] Cronicques du roi Charles vij.me.

Gilles le Bouvier, Chronique de Charles VII ; 27 manuscrits.

Ou :

Jean Chartier, Chronique de Charles VII roi de France ; 17 manuscrits.

La chronique de Gilles le Bouvier se termine en 1458. Jean Chartier, historiographe officiel de France à partir de 1437, écrivit sa chronique également au milieu du XVe siècle, d’abord en latin.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10924.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10112.

https://www.arlima.net/eh/gilles_le_bouvier.html#cha.

https://www.arlima.net/il/jean_chartier.html#ch1.

GTL, « Gilles le Bouvier », , pp. 539-540.

GTL, « Jean Chartier », , pp. 761-762.

[Chéreau 1868 : Œuvre reconnue aujourd’hui pour être d’un héraut d’armes nommé Gille Le Bouvier, dit Berry.]

 

[78] Olivier de Castille.

Philippe Camus, Olivier de Castille ; 6 manuscrits.

Ce roman chevaleresque date probablement des années 1449-1459. Le dédicataire est bourguignon, Jean II de Croÿ, comte de Chimay.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9721.

https://www.arlima.net/mp/philippe_camus.html#oli.

DRB, « Philippe Camus », , pp. 1138-1139.

[Chéreau 1868 : Roman traduit par Ph. Camus, dont il suffit de citer une impression : Cy commence le livre de Olivier de Castille et de Artus d’Algarbe, son tres royal compaignon; Genève; 1482; pet. in-fol., goth. Brunet, IV, 183.]

 

[79] Galian le restore.

Galien le Restoré ; 3 manuscrits.

Il existe plusieurs versions en prose et en vers de ce roman, qui renoue parfois avec le cycle de Garin de Monglane. Les témoins textuels, manuscrits et imprimés, datent des XVe et XVIe siècles. Cependant, il y a eu des versions antérieures qui sont maintenant perdues.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8178.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13243.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8177.

https://www.arlima.net/eh/galien_le_restore.html.

JH, « Galien le Restoré », , p. 478.

[Chéreau 1868 : Lisez : Galien Rethoré. On connaît l’édition suivante : Cy fine le romant de Galyen rethoré avec les batailles faictes à Roncevaulx par la trahison de Gannes, per de France, avec sa misérable exécution faicte de par l’empereur Charlemaigne ; Paris; Vérard ; 1500; pet. in-fol., goth,, fig. sur bois. Brunet, II, 1460. Ménage a parlé de ce roman (Menagiana, Paris, 1715 , in-12 , t. I, p. 110)].

 

 

[80] Le corps de policie.

Christine de Pizan, Livre du Corps de Policie ; 9 manuscrits.

Christine composa ce miroir de prince pour le dauphin Louis de France entre 1404 et 1407.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5920.

https://www.arlima.net/ad/christine_de_pizan.html#cor.

SL, « Christine de Pizan, , pp. 280-287.

[Chéreau 1868 : Est-ce l’ouvrage de Christine de Pisan ?]

 

[81] Floriant de Scecille.

Le Roman de Floriant et Florète ; 3 manuscrits.

Chéreau ne connut pas ce texte. Il s’agit du Roman de Floriant et Florète, dont la version en vers date du troisième quart du XIIIe siècle (1 manuscrit) et la version en prose est datée vers 1480 (2 manuscrits).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6228

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=18434

https://www.arlima.net/eh/floriant_et_florete.html

Alexandre Micha, Christine Ruby, « Floriant et Florete », DLF-MA, pp. 452-453.

[82] L’esperance maistre Alain.

Alain Chartier, Livre d’espérance ; 41 manuscrits.

Chartier entama la rédaction de cet ouvrage (qui est resté inachevé) en 1428. C’est un conte allégorique en vers et en prose où l’auteur discute les malheurs du temps avec les dames Mélancholie, Indignation, Défiance et Désespérance.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6192.

https://www.arlima.net/ad/alain_chartier.html#esp.

SL, « Alain Chartier » , , pp. 29-32.

[Chéreau 1868 : Cet ouvrage d’Alain Chartier a été imprimé dès l’année 1489; 1 vol. in-fol., goth., fig.].

 

[83] Le quatrilogue maistre Alain.

Alain Chartier, Quadriloque invectif ; 54 manuscrits.

Chartier écrivit cet ouvrage satyrique et moralisant défendant la cause de Charles VII contre les Anglais et les Bourguignons avant 1422. Le texte en prose évoque quatre plaintes : de la France en deuil, du Peuple, du Chevalier et du Clergé.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4076.

https://www.arlima.net/ad/alain_chartier.html#qua.

SL, « Alain Chartier » , , pp. 29-32.

[Chéreau 1868 : Cet ouvrage d’Alain Chartier a été imprimé en 1477, in-fol.]

 

[84] L’orateur de France.

Impossible d’identifier cette référence.

[Chéreau 1868 : Peut-être encore de Me Alain.]

 

[85] Le duc Florimont.

Aimon de Varennes, Florimont ; 24 manuscrits.

Roman antique évoquant les aventures de Florimont, l’aïeul d’Alexandre le Grand. L’original en vers fut omposé en 1188 et il en existe plusieurs remaniements plus tardifs.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3155.

https://www.arlima.net/ad/aimon_de_varennes.html.

CR, « Aimon de Varennes », , p. 27.

[Chéreau 1868 : Roman originairement en vers, composé en 1128, d’après Amaury Duval, par Amé de Varennes, et mis en prose dans le XVe siècle. La Bibl. imp. en possède, sous cette dernière forme, de nombreuses copies et plusieurs imprimés. Parmi ceux-ci nous citerons : l’Hystoire et ancienne cronicque de l’excellent duc Florimont, fils du noble Mataquas, duc d’Albanie, etc. Paris, 1528, in-4, goth. (P. Paris, iij, 9. — Hist. litt. de la Fr., XV et XIX ; Brunet, II, 1307.)]

 

[86] La conqueste de doulce mercy.

René d’Anjou, Livre du coeur d’amour épris (autre titre : La conqueste de la tres doulce mercy au cuer d’amours) ; 7 manuscrits.

Ouvrage allégorique sur la quête d’amour, écrit en 1457.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5868.

https://www.arlima.net/qt/rene_danjou.html#cue.

EL, « René d’Anjou », , pp. 1258-1260.

[Chéreau 1868 : Œuvre du bon roi René d’Anjou, publiée en entier par M. de Quatrebarbes (OEuvres compl. du roi René; Angers; 1845 ; gr. in-4, t. iij). Son titre exact est celui-ci : la Conqueste de doulce Mercy, par le Cueur d’amour espris. Paraît avoir été imprimée à part en 1503. Voir ce qu’en dit Brunet, II, 229, d’après le témoignage de Du Verdier.]

 

[87] Modus et Racio.

Henri de Ferrières, Livres du Roy Modus et de la Royne Ratio ; 30 manuscrits.

Ouvrage alternant prose et vers, écrit entre 1354 et 1379, dont la première partie est un dialogue entre le roi Modus et la reine Ratio sur la chasse et la deuxième partie, le Songe de pestilence, évoque tous les vices de la société.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2157.

https://www.arlima.net/eh/henri_de_ferrieres.html.

GT et FFH, «  Henri de Ferrières », , pp. 671-672.

[Chéreau 1868 : Ouvrage composé vers 1376 par un anonyme, renfermant des études sur la chasse et des enseignements de morale. Imprimé à Chambéry (1486, in-fol., goth.) sous ce titre : le Livre du roy Modus et de la royne Racio. Brunet, III, 1785. M. Elzéar Blaze l’a réimprimé de nos jours.]

 

[88] Bruthus.

Wace, Roman de Brut ; 38 manuscrits.

Ou un remaniement plus tardif.

Le clerc normand Wace composa cette traduction et paraphrase de l’Historia regum Britanniae en 1155 pour la reine d’Angleterre, Aliénor d’Aquitaine. Il existe un nombre de versions en prose, comme le Roman de Brut de Jean Wauquelin écrit en 1445 (2 manuscrits) ou une version en prose du début du XIVe siècle (39 manuscrits).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4950.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4230.

https://www.arlima.net/uz/wace.html#bru.

GTL, « Wace », , pp. 1489-1499.

[Chéreau 1868 : C’est un remaniement du fameux roman appelé Brut de la Grand Bretaigne, de Brutus, supposé petit-fils d’Énée et roi de la Grande-Bretagne. Écrite originairement en celte-breton sous le titre de Braty-Brenhiner, cette Chanson de geste fut portée en Angleterre au commencement du XIIe siècle, par Gaalter ou Walter, archidiacre d’Oxford, et traduite en latin par Geoffroy de Montmouth, bénédictin gallois. Elle fut mise ensuite en français par Robert Wace, poète du même siècle, mort en 1184 ; puis en prose par Rusticien de Pise. M. Le Roux de Lincy a publié le poème de Wace. (Rouen, 1836, 2 vol. in-8.)]

 

[89] Les cronicques de Normandie.

Grande chronique de Normandie ; 42 manuscrits.

Chronique qui couvre les années de 1294 à 1371.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8131.

https://www.arlima.net/ad/chronique_normande_14.html.

GTL, « Chronique normande du XIVe siècle », , pp. 288-290.

[Chéreau 1868 : Imprimées à Rouen en 1487; pet. in-fol., goth.]

 

[90] Le mirouer historial.

Vincent de Beauvais, trad. Jean de Vignay, Miroir historial ; 18 manuscrits.

Traduction française par Jean de Vignay vers 1332-1333 de l’encyclopédie historique Speculum historiale, composé par Vincent de Beauvais.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3752.

https://www.arlima.net/il/jean_de_vignay.html#his.

CK et SL, « Jean de Vignay », , p. 858-860.

[Chéreau 1868 : Traduction, par Jean de Vignay, du fameux Speculum historiale de Vincent de Beauvais (P. Paris, I, 53, 57. — Invent. Mallet, n°s 17, 18, 19, 20, 24, 207 ; Brunet, V, 1256).]

 

[91] Le tresor de nature.

Brunetto Latini, Tresor ; 99 manuscrits.

C’est en 1267 que Brunetto Latini, un Florentin exilé en France, acheva cette encyclopédie en langue française basée sur la philosophie aristotélicienne sur la nature, la rhétorique, l’économie et la société.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4025.

https://www.arlima.net/ad/brunetto_latini.html#tre.

FC et FHH, « Brunetto Latini », , pp. 213-215.

[Chéreau 1868 : Le Trésor de toutes choses, composé au XIIIe siècle [p. 33] par le Florentin Brunetto Latini, écrit par lui d’abord en français et seulement ensuite en italien, n’a été imprimé dans sa rédaction française que tout récemment par M. Chabaille dans la collection officielle des Documents inédits. Le n° 6,851 de la Bibl. imp. Porte cette rubrique : Cy commence le Livre du Trésor, lequel est divisé en trois parties, dont la première, qui contient en soy cent quatre vingt et quatre chapitres, parle de la nature de toutes choses (P. Paris, ij, 128). — Notre Trésor de Nature comme le Trésor des Humains, imprimé à Paris en 1482, in-fol., goth., Brunet, V, 939, peut être un remaniement abrégé du Trésor de Brunetto.]

 

[92] Florant le fils Octovien.

Florent et Octavien ; 3 manuscrits.

Un remaniement en alexandrins, fait au XIVe siècle du roman Otavien datant du XIIIe siècle. Il existe aussi une mise en prose achevée en 1454, Othovien (5 manuscrits).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9042.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9828.

https://www.arlima.net/eh/florent_et_octavien.html.

GH, « Florent et Octavien », , pp. 450-452.

[Chéreau 1868 : L’inventaire Mallet porte cette rubrique : « N° 187. Florence et Ottovien rimé. Auteur inconnu. » Brunet, II, 1296, catalogue plusieurs éditions du remaniement de cet ouvrage en prose, et entre autres : l’Histoire de Florent et Lyon, enfants de l’empereur de Rome Octovien; in-4, goth. (vers 1560).]

 

[93] Le seiour de honneur.

Octovien de Saint-Gelais, Séjour d’honneur ; 2 manuscrits.

Ouvrage courtois et moralisant en prosimètre, écrit par l’évêque d’Angoulême et dédié au roi Charles VIII. Achevé en 1494.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3313.

https://www.arlima.net/mp/octovien_de_saint-gelais.html#sej.

FFH, « Octovien de Saint-Gelais », , pp. 1080-1081.

[Chéreau 1868 : Allégorie mêlée de prose et de vers, destinée à instruire les jeunes gens des pièges auxquels ils sont exposés. Cet ouvrage, dû à Octavien de Saint-Gelais, évêque d’Angoulême (1494), mort en 1502, fut présenté à Charles VIII avant son départ pour Naples, c’est-à-dire vers l’année 1490. Il a été imprimé in-4. Brunet, V, 42.]

 

[94] Blanchandin et l’orguilleuse damours.

Blancandin (autre titre : Blancandin et l’Orgueilleuse d’amours) ; 12 manuscrits.

Un roman d’amour courtois qui se déroule partiellement en Orient. La version originale en vers date du début du XIIIe siècle et il existe aussi une version écourtée en prose datant du XVe siècle.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9793.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9941.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9942.

https://www.arlima.net/ad/blancandin.html.

AM et CR, « Blancandin », , p. 200.

[Chéreau 1868 : Le roman, composé de 3,240 vers, fait au XIIIe [p. 54] siècle par un auteur inconnu (P. Paris, iij, 216; Hist. litt. de la Fr., xxij , 756-778), vient d’être imprimé par M. Michelant chez le libraire Tross.]

 

[95] Gautier de Saint Germain.

Impossible d’identifier ce titre.

 

[96*/251] Pierre de Provence.

Pierre de Provence et la belle Maguelonne ; 6 manuscrits.

Roman anonyme (l’attribution à Bernard de Tréviers est abandonnée maintenant) écrit au début du XVe siècle. Il existe une deuxième version abrégée. Le même texte figure une deuxième fois dans l’inventaire, parmi les livres imprimés.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8152.

https://www.arlima.net/mp/pierre_de_provence_et_la_belle_maguelonne.html.

SL et GBL, «  Pierre de Provence et la belle Maguelonne », , pp. 1191-1192.

[Chéreau 1868 : Roman célèbre par Bernard de Trévies, traduit en français en 1453, si l’on s’en rapporte au titre d’une édition, in-fol., goth., citée par Brunet, IV, 644, et imprimée vers 1480 : Au nom de nostre Seigneur Jehucrist cy commence listoire du vaillant chevalier Pierres, filz du comte de Provence et de la belle Maguelonne, fille du roy de Naples- Ordenné en cestuy langage à l’onneur de la vierge Marie et de monseigneur Sainct Pierre de Maguelonne duquel lesdits Pierre et Maguelonne ont esté premiers fondateurs. Et fu mis en cestuy langage l’an mil cccc. LIII. en la maniere qui sensuyt. — Un roman de Pierre de Provence forme le 18e volume de la Collection de poésies et romans, etc., éditée, in-16, par Silvestre, 1838-1858.]

 

[f. 79v]

[97] Dampeter.

Chronique artésienne ou Chronique de Guy de Dampierre ; 1 manuscrit.

Chéreau ne connut pas cette chronique sur l’Artois et la Flandre. Le nom dérive de Gui de Dampierre, comte de Flandre (v. 1226-1305). La chronique fut écrite à Arras à partir de 1403. 

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13856

Arlima ne contient pas ce titre.

HR et GTL, « Chronique artésienne », , p. 287.

[Chéreau 1868 : S’il fallait voir dans Dam une abréviation de Damiano, ce pourrait être la traduction française de l’un des ouvrages de Pierre Damian, cardinal et évêque d’Ostie en 1057, mort à Faenza le 23 février 1073. On a imprimé : Admirable discours de Pierre Damian, cardinal d’Ostie, touchant l’heure de la mort; traduit du latin par Jean Guyot, et contenu ls méditations des zélateurs de la foy; Pans. Mais comme Dom, Damp, Dam, sont des formes bien connues de Dominus, il faut lire [p. 35] Dam Petro, et l’on pourrait y voir quelque chronique romanesque sur Dom Pierre le Cruel. Il serait curieux que ce fût une traduction du Nobiliaire de Don Pedro, comte de Bracelos, fils du roi Dionis, de Portugal, composé au XIVe siècle, et dont l’original n’a été imprimé qu’en 1640. Brunet, III, 886, au mot Lavana.]

 

[98] Le roy Apolin.

Appolonius de Tyr ; 12 manuscrits.

Roman en prose sur les aventures malheureuses d’Appolonius, sa femme et leur fille Tharsia dans les pays autour de la Méditerrannée. La traduction française est basée sur un original Latin. Plusieurs versions du roman français ont circulé à partir du XIIIe siècle.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=11998.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=12011.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=12001.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9835.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=12000.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4131.

https://www.arlima.net/ad/apollonius_de_tyr.html.

CR, « Appolonius de Tyr », , pp. 81-82.

[Chéreau 1868 : C’est le roman d’Appolinus ou Appolin de Tyr, dont on peut voir les éditions dans Brunet, I, 351.]

 

[99] Le roy Richart d’Angleterre.

Chronique de la trahison et mort de Richard II roi d'Angleterre ; 37 manuscrits.

Texte historique écrit au début du XVe siècle.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5337.

Arlima ne contient pas ce titre.

DLF-MA ne contient pas ce titre.

[Chéreau 1868 : La chanson en langue provençale composée par Gaucelin Faidit, l’un des plus célèbres Troubadours du XIIe siècle à la cour de Richard Coeur de Lion, qui a été imprimée par Raynouard (voir : Le Roux de Lincy, Bibl. de l’École des Chartes, t. I, 1840, p. 361. — P. Paris, iij, 214), n’était pas connue à Tours au XVe siècle. Notre ms. était certainement le roman en prose de « Richard sans Peur, duc de Normandie, fils de Robert le Diable ». Voir Brunet, IV, 1282, et la Bibliothèque bleue.]

 

[100] L’epistre Othea.

Christine de Pizan, Épître Othea ; 47 manuscrits.

Ouvrage en prosimètre écrit par Christine de Pizan vers 1400-1401. Le texte prétend être la traduction française d’un original grec écrit par la déesse Othéa et destiné au jeune Hector, afin de lui enseigner les vertus chevaleresques. On accepte maintenant que le dédicataire est Henri IV d’Angleterre.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6200.

https://www.arlima.net/ad/christine_de_pizan.html#oth.

SL, « Christine de Pizan », , p. 280-287.

[Chéreau 1868 : Ouvrage de Christine de Pisan, dédié à Louis, duc d’Orléans, et dont le titre complet est : Espitre d’Othea envoyée à Hector de Troyes (P. Paris, V, 172. — L’abbé Sallier, Mém. de l’Acad. des Inscrip., t. xvij. — Brunet, I, 185 5).]

 

[101] Thoseus de Coulongne.

Theseus de Coulogne ; 7 manuscrits.

Roman d’amour et d’aventures de Théseus, fils du roi de Cologne, son amie la belle Flore, fille de l’empereur de Rome et leur fils Gadifer. Il en existe une version en vers du XIVe siècle et une version en prose du XVe siècle.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=11355.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13160.

https://www.arlima.net/qt/theseus_de_cologne.html.

RB, « Theseus de Cologne », , pp. 1421-1422.

[Chéreau 1868 : Imprimé sous ce titre : Histoire très récréative trai- [p. 36] tant des faicts et gestes du noble et vaillant chevalier Theseus de Coulongne par sa prouesse empereur de Romme et aussi de son fils Gadifer empereur de Grèce, etc. Paris, 1584, in-fol., goth., fig. sur bois. Brunet, V, 807.]

 

[102*/264] La vengance de Jherusalem.

La Vengeance Nostre Seigneur ou la Destruction de Jérusalem est maintenant considérée comme un apocryphe, mais au Moyen Âge et au début du XVIe siècle ce texte était souvent reproduit comme une suite biblique aux Évangiles et les Actes des Apôtres. L’original latin fut traduit en plusieurs langues vernaculaires. Il existe de nombreuses versions françaises. La version la plus ancienne est en vers et date de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle ; elle est conservée en 9 manuscrits. Les versions françaises en prose sont souvent incorporées dans d’autres textes.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5253.

https://www.arlima.net/uz/venjance_nostre_seigneur.html.

DLF-MA ne contient pas ce titre.

[Chéreau 1868 : Il y a sous ce titre une ancienne chanson de geste comprenant environ 2,300 vers (Hist. litt. de la Fr., xxij, 412-416). Ici ce doit être une copie manuscrite du Mystère dont on trouvera plus loin une édition sous le n° 264.]

 

[103*/266] Le testament de maistre Jehan de Meung.

Jean de Meun, Testament ; 123 manuscrits.

Ouvrage de 544 quatrains sur les péchés, le repentir et la fin de vie, qui aurait été écrit par Jean de Meun entre 1291 et 1296.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3900.

https://www.arlima.net/qt/testament_maistre_jehan_de_meun.html.

SL, « Jean de Meun », , pp. 817-819.

[Chéreau 1868 : Le Codicille et Testament de maistre Jehan de Meun, avecques l’épitaphe du feu roy Charles septiesme, qui trespassa audit Meun; in-4, goth. (fin du XVe siècle). Brunet, III, 1679.]

 

[104] La montaigne de contemplacion.

Jean Gerson, Montagne de contemplation ; 28 manuscrits.

Un texte dans lequel Jean Gerson donne des conseils à ses soeurs (et aussi à ses lecteurs et lectrices) comment elles peuvent construire une vie religieuse en vivant ensemble dans leur maison et monter vers la perfection en dévotion. Écrit vers 1400.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9739.

https://www.arlima.net/il/jean_gerson.html#moc.

GO, « Jean Gerson », , pp. 782-785.

Hasenohr : 46640.

[Chéreau 1868 : Imprimé à Paris, sous ce titre : Le Livre de la montaigne de contemplacion ; pet. in-8, goth. Brunet, III, 1121.]

 

[105] L’apocalice Sainct Jehan.

Apolcalypse ; 21 manuscrits.

Les premières traductions de l’Apocalypse datent du début du XIIIe siècle et sont en picard ou en anglo-normand (d’origine insulaire et continentale). Il y a plusieurs autres traductions plus tardives qui souvent ont été conservés dans un seul manuscrit.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=19452.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=21283.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=19611.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=20375.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10185.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=20467.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=12232.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8893.

https://www.arlima.net/ad/apocalypse_en_francais.html.

PMB, « Bible française », , pp. 181-182.

[Chéreau 1868 : La Bibliothèque royale de Copenhague possède un manuscrit que M. Abrahams cite sous cette rubrique : L’Apocalypse de Saint Jean, en latin, avec traduction en

vers français, et « pastille » latine; in-4, vélin; mais notre numéro doit être une traduction en prose, difficile à identifier parce qu’il a dû y en avoir un grand nombre.]

 

[106*/107/154] L’orloge de sapience.

Henri Seuse, Horloge de sapience ; 59 manuscrits.

Traduction française de l’Horologium sapientiae (vers 1339), à son tour une traduction du Buchlein der ewigen Weisheit du dominicain Henri Suso fait par lui même. Proche de Meister Eckhart et des mystiques rhénans, c’est un ouvrage consacré à la méditation sur la Passion du Christ. La traduction française la plus répandue fut faite par un franciscain de Neufchâteau en Lorraine en 1389, mais le texte circula aussi sous d’autres formes, parfois avec le titre Trésor de sapience (voir nos 107 et 154).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3977.

https://www.arlima.net/il/jean_de_souabe.html.

JAH, « Henri Suso », , pp. 675-676.

[Chéreau 1868 : L’un des livres les plus goûtés aux XIVe et [p. 37] XVe siècles. Son auteur est Henri de Suso, suivant le P. Echard, tandis que les manuscrits portent Jean de Sousaube ou Souabe. Le traducteur ne se nomme pas ; il dit simplement qu’il était Lorrain, frère mineur, maître en théologie (P. Paris, IV, 1 5 5). L’Horloge de Sapience a été imprimée par Vérard, 1493, pet. in-fol., goth. Brunet, IV, 233.]

 

[107*/106/132/154/256] Le tresor de sapience.

Des textes différents ont circulé avec ce titre. C’est d’abord le Livre de Bonnes meurs écrit par le frère augustinien Jacques Legrand (voir les nos 132 et 256) et qui fut parfois attribué erroneusement à Jean Gerson. Des versions abrégées de l’Horloge de sapience (nos 106 et 154) ont également été disséminées avec le titre Trésor de sapience (25 manuscrits). L’attribution de ce dernier texte à Jean Gerson est douteuse.

Hasenohr : 19860, 19880.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13699.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9740.

[Chéreau 1868 : Peut-être le Livre des bonnes meurs de Frère Jacques Legrand (voir n° 132), qui a été imprimé d’abord sous ce titre et ensuite sous celui de Trésor de Sapience ; Brunet, au mot Magnus, III, 1300-2. Il y a aussi un Trésor de Sapience de Gerson, que notre Bibliothèque possédait aussi. (Voir plus loin, n° 154.)]

 

[108*/136/250] Le doctrinal de sapience.

Doctrinal aux simples gens ; 45 manuscrits.

C’est très vraisemblablement la version longue du Doctrinal aux simples gens ou Doctrinal de sapience (1389), qui reçut parfois le titre Doctrinal de la foi. Le texte vise à instruire les laïcs et les simples prêtres avec les connaissances de base de la foi chrétienne. L’inventaire mentionne un deuxième exemplaire manuscrit (n° 136) et un troisièm exemplaire imprimé (n° 250).

Hasenohr :15420, 15440, 15460.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4889.

https://www.arlima.net/ad/doctrinal_aux_simples_gens.html.

Geneviève Hasenohr, « Doctrinal aux simples gens », , pp. 387-388.

[Chéreau 1868 : Ouvrage de Guy de Roye, composé en 1388. La traduction française porte ce titre dans l’imprimé de 1478, in-fol., goth. Brunet, IV, 1434.]

 

[*109/203/204] Le pelerin.

Guillaume de Digulleville, Pèlerinage de vie humaine ; 78 manuscrits.

Il s’agit probablement du Pèlerinage de vie humaine, composé par le moine cistercien Guillaume de Digulleville vers 1330-1331 et revisé en 1355. L’inventaire réfère possiblement aux deux autres Pèlerinages du même auteur (de l’âme et de Jésus Christ). Deux autres copies de l’ouvrage de Digulleville figurent dans la section des mystères (nos 203 et 204). Comme l’indication est assez vague, il est aussi possible qu’il s’agisse d’un récit de pèlerinage.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3955.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4955.

https://www.arlima.net/eh/guillaume_de_digulleville.html#vie.

GH, « Guillaume de Digulleville », , pp. 614-617.

[Chéreau 1868 : Entre les années 1330 et 1358, un Prieur de l’Abbaye de Chaalis, Guillaume de Guilleville, mort à Senlis en 1363, inspiré par la lecture du Roman de la Rose, se mit à écrire en plus de 35,000 vers de huit syllabes, assez mauvais, le Pèlerinage de vie humaine, qu’il divisa en trois parties, savoir : 1° le Pèlerinage de l’Homme durant qu’il est en vie (Pèlerinage du Corps) ; 2° le Pèlerinage de l’Ame; 3° le Pèlerinage de Notre Seigneur J.-C. (P. Paris, iij, 239 ; Brunet, II, 1822). Ces trois Pèlerinages portent le titre général de Pelerin. Cent ans plus tard, de 1422 à 1435, un Cha- [p. 38] noine de l’église de Saint-Louis de la Saulsoye, chapelain de Jean, duc de Bedfort, régent de France, s’est avisé de traduire en prose, non pas tout le Pèlerin de Guillaume de Guilleville, mais seulement le Pèlerinage de l’Ame (P. Paris, V, 131). Enfin, le Pélerinage du Corps et le Pélerinage de l’Ame ont été mis en Mystères par un auteur inconnu. Voir plus loin, n°s 203 et 204.

 

[110] La vie Sainct Anthoine.

La Vie de Saint Antoine figure dans les traductions française de la Legenda aurea. Il y a quatre manuscrits du XVe siècle avec une version de sa Vie comme texte indépendant et un texte en occitan (1 manuscrit).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6854.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8096.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9638.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6681.

AFLL, « Saint Antoine (vie de) », , p. 1331.

 

[111] La figure des philosophes.

Placides et Timeo (autre titre : C’est la figure des philosophes ; dans Paris, BnF, Ms fr. 19958) ; 8 manuscrits.

Comme le titre correspond à celui du manuscrit français 19958 de la BnF, il s’agit ici très probablement de Placides et Timeo, datant du début du XIVe siècle. C’est un dialogue entre le philosophe Timeo (Platon) et son disciple, le jeune prince Placides sur des sujets divers des sciences naturelles, médecine, cosmographie, astrologie, politique etc.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9761.

https://www.arlima.net/mp/placides_et_timeo.html.

RM et FFH, « Placides et Timeo », , pp. 1196-1197.

 

[112] La vie Nostre Seigneur.

Il y a de nombreux textes en français qui reproduisent la Vie du Christ d’après les quatre évangiles. En fait, c’était un des textes les plus lus à la fin du Moyen Âge.

Hasenohr : 29800, 29820, 29840, 31520, 31640, 42560, 48820, 56020.

Maureen Boulton, Sacred Fictions of Medieval France. Narrative Theology in the Lives of Christ and the Virgin, 1150-1500, Woodbridge, D.S. Brewer, 2015.

Margriet Hoogvliet, ‘Reading the Gospels in the Life and Passion of Christ in French (ca. 1400-ca. 1550)’, Erminia Ardissino, Élise Boillet, eds., Lay Readings of the Bible in Early Modern Europe, Leiden, Brill, 2020, pp. 139-169.

[Chéreau 1868 : Titre trop général pour pouvoir être identifié avec un ouvrage précis. — Une des plus curieuses est l’ouvrage originairement écrit en catalan par François Eximenès, Frère Mineur de Valence, patriarche de Jérusalem. Il est dédié à Pierre d’Artois ou Dartes, c’est-à-dire d’Artès, Maître des Comptes de Martin, roi d’Aragon. La Bibl. imp. possède non-seulement une traduction française (n° 6716), mais encore l’original en catalan (n° 7008). Une des plus volumineuses est l’ouvrage de Ludolphe de Saxe, carme de Strasbourg, qui vivait dans la première partie du XVe siècle. On a en manuscrit une traduction française (P. Paris, I, 29 ; ij ; 75) par Guillaume Le Menand. Elle a été imprimée (Brunet, III, 1225), et le texte latin vient d’être réimprimé chez M. Palmé en un gros volume in-folio.]

 

[113] La passion Nostre Seigneur.

Il y a également de nombreux textes en français qui reproduisent la Passion du Christ d’après les quatre évangiles, ainsi que de nombreux ouvrages avec des sermons sur la Passion ou des instructions pour des méditations sur la Passion.

Hasenohr : 11680, 12080, 12100, 12300, 17920, 20640, 20660, 20740, 20760, 20820, 22440, 22460, 28920, 45020, 46900, 50900, 54520, 57580

Maureen Boulton, Sacred Fictions of Medieval France. Narrative Theology in the Lives of Christ and the Virgin, 1150-1500, Woodbridge, D.S. Brewer, 2015.

Margriet Hoogvliet, ‘Reading the Gospels in the Life and Passion of Christ in French (ca. 1400-ca. 1550)’, Erminia Ardissino, Élise Boillet, eds., Lay Readings of the Bible in Early Modern Europe, Leiden, Brill, 2020, pp. 139-169.

 

[114] L’esguillon d’amour divine.

Jacques de Milan, trad. Simon de Courcy, Aiguillon d’amour divin ; 27 manuscrits

Il y a plusieurs traductions (partielles) en français du texte latin Stimulus amoris (fin XIIIe siècle), maintenant attribué à Jacques de Milan. Le texte contient des directions pour des exercices spirituels, destinés à des personnes vivant dans le monde. La traduction par Simon de Courcy, datant de la deuxième moitié du XIVe siècle, est la plus répandue.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9214.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4380.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=19548.

https://www.arlima.net/qt/simon_de_courcy.html.

[Chéreau 1868 : Cet ouvrage, écrit primitivement en latin sous le [p. 39] nom de Stimulus amoris, par saint Bonaventure, mort en 1274, a été traduit par Simon de Courcy, confesseur de Marie de Berry (P. Paris, vij, 25e). Il l’a été aussi par Gerson, dont la traduction a été imprimée ; Brunet, I, 1091.]

 

[115] L’esguillon d’amour et de crainte.

Aiguillon de crainte et de sainte amour ; 7 manuscrits.

Traité de spiritualité et de méditation, reproduisant aussi des parties du Stimulus amoris.

Hasenohr : 10920.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=12269.

[Chéreau 1868 : Ouvrage de dévotion qui a été imprimé par le libraire Robert Macé (in-4 goth. s. d.), et renfermant une curieuse relation de l’Enfer rédigée par Saint Lazare à son retour sur la Terre (Voy. Gust. Brunet : Notices et extraits de quelques ouvrages écrits en patois du midi de la France. Paris, 1840, 12°, p. 161) Un Eguillon de crainte divine se trouve dans l’Art de bien mourir ; Brunet, I, 510.]

 

[116*/255] Boece de consolacion.

Le texte allégorique De consolatione philosophiae écrit par Boèce au VIe siècle fut traduit plusieurs fois en français médiéval. Les traductions les plus répandues sont celles de Jean de Meun (début XIVe siècle ; 23 manuscrits), un remaniement par un anonyme intitulé Boece de confort (vers 1350 ; 66 manuscrits), le Roman de fortune et de félicité par Renaut de Louhans (1336-1337 ; 38 manuscrits) et la Consolation de Philosophie par un Dominicain anonyme (1380-1382 ; 35 manuscrits).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2160.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3735.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3707.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4017.

https://www.arlima.net/ad/boece.html#phi.

EHW, « Boèce », , pp. 204-208.

[Chéreau 1868 : C’est le livre qui pendant tout le moyen âge a eu peut-être le plus de réputation. Il était dans toutes les mains. On ne peut dire quel est l’auteur de cette traduction dans cet exemplaire, n° 116, car la Consolation de Boêce a eu plusieurs interprètes : Jean de Meung, si célèbre par son Roman de la Rose, Renaud de Louhans, Jean de Sy, Reynier de Saint-Trudon. La plus ancienne impression, citée par Brunet, I, 1035, est celle de Bruges, 1477, gr. in -fol. goth., et ce peut être celle-là qui porte plus loin le n° 255.]

 

[117] Les exposicions des euvangilles.

Cette entrée réfère au cycle annuel des épîtres et évangiles lus pendant la messe, munis d’explications et de sermons. Il y a de nombreux ouvrages de ce type, comme les sermons de Maurice de Sully (1168-1175 ; 56 manuscrits), les sermons de Grégoire le Grand (XIVe siècle ; 10 manuscrits) et la traduction par Jean de Vignay des Epistres et les evangiles de tout l’an (1326 ; 7 manuscrits).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2431.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10971.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10888.

https://www.arlima.net/mp/maurice_de_sully.html#sef.

https://www.arlima.net/mp/pierre_de_hangest.html#.

https://www.arlima.net/il/jean_de_vignay.html#epi.

JL, « Maurice de Sully », , pp. 1005-1006.

DRG, « Grégoire le Grand », , p. 578.

SL, « Jean de Vignay », , p. 858-860.

Geneviève Hasenohr, « Entre Bible et liturgie : les traductions des épîtres et évangiles des dimanches (XIIIe-XIVe siècle) », dans Écrire la Bible en français au Moyen Âge et à la Renaissance, dir. Véronique Ferrer, Jean René Valette, Genève, Droz, 2017, pp. 121-139.

[Chéreau 1868 : Peuvent être, comme le dit Van Praët, la traduction française des Commentaires de Nicolas de Lyra [p. 40] sur diverses parties de la Bible, faite par un anonyme, et revue par Pierre Desrey de Troyes. Il est plus probable que c’est le remaniement de l’ancienne traduction des Sermons de Maurice de Sully, évêque de Paris, mort en 1196, qui a été imprimé plusieurs fois au XVe siècle. L’explicit d’une édition de 1484 s’exprime ainsi : Cy finist l’exposition des Evangiles et des Espitres de tout l’an, translatées de latin en francois, etc. Brunet, II, 1138.]

 

[118] Tulles des offices.

Ciceron, trad. Enguerrand Bourré, De officiis ; 4 manuscrits.

Traduction faite entre 1461 et 1472.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9726.

https://www.arlima.net/ad/anjorrant_bourre.html.

RB et SL, « Cicéron au Moyen Âge », , pp. 298-299.

[Chéreau 1868 : Imprimé sous ce titre : Sensuyt un tres noble et éloquent livre nommé Marcus Tullius Ciceron, De officiis, contenant trois volumes, etc. ; Lyon, 1465.]

 

[119] Tulles de viellesse.

Ciceron, trad. Laurent de Premierfait, Livre de vieilesse ; 27 manuscrits.

Traduction faite par Laurent de Premierfait en 1405

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4213.

https://www.arlima.net/il/laurent_de_premierfait.html#vie.

RB et SL, « Cicéron au Moyen Âge », , pp. 298-299.

 

[120] Tulles d’amitie.

Ciceron, trad. Laurent de Premierfait, Livre de vraie amitié ; 16 manuscrits.

Traduction faite par Laurent de premierfait en 1410.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=7679.

https://www.arlima.net/il/laurent_de_premierfait.html#ami.

[Chéreau 1868 : Deux ouvrages que Laurent de Premierfait traduisit et qu’il dédia à Louis de Bourbon, fils d’Isabelle de France, soeur de Philippe de Valois.]

 

[121] La vie des saincts.

Titre trop imprécise pour pouvoir identifier avec certitude. Une possibilité est la Legenda aurea de Jacobus de Voragine dont plusieurs traductions (partielles) sont connues, entre autres celle par Jean de Vignay (39 manuscrits).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=1707.

https://www.arlima.net/il/iacopo_da_varazze.html.

GBL, « Légende dorée », , pp. 924-925.

[Chéreau 1868 : Ce peut être la fameuse Légende dorée, oeuvre ou compilation de Jacques de Voragine, frère prêcheur, archevêque de Gênes (1292), mort le 14 juillet 1298, qui a été souvent traduite et imprimée ; mais, comme il y a bien d’autres Vies des saints, l’identification n’est pas certaine.

 

[122] Le gouvernement des princes.

Le miroir de princes, De regimine principium par Gilles de Rome, écrit vers 1287 pour le roi de France Phillipe le Bel, fut traduit à plusieurs reprises en français. En ce moment 42 manuscrits ont été identifiés.

Noëlle-Laetitia Perret, « Lecteurs et possesseurs des traductions françaises du De regimine principum (vers 1279) de Gilles de Rome (XIIIe-XVe siècles) », Le Moyen Age 116 (2010), pp. 561-576.

Noëlle-Laetitia Perret, Les traductions françaises du « De regimine principum » de Gilles de Rome. Parcours matériel, culturel et intellectuel d’un discours sur l’éducation, Leiden, Brill, 2011

[Chéreau 1868 : Gilles de Rome, ou plutôt AEgidius de Columna, Général des Augustins en 1292, archevêque de Bourges [p. 41] en 1294, mort en 1316 à Avignon, a composé un De regimine principum avant l’année 1285. Il y a une traduction de ce livre faite par maître Henri de Gauchi, qui travailla pour Charles V. (P. Paris, ij, 211). Mais ce doit être plutôt le Gouvernement des Princes, traduction d’un traité supposé d’Aristote, qui a été imprimé chez Vérard (Brunet, I, 471-2 et 58).

 

[123] Le cordial des quatre choses dernieres.

Gerard van Vliederhoven, Traité des quatre dernieres choses ; 5 manuscrits.

À l’origine un ouvrage en latin, Cordiale de quatuor novissimis, écrit par le procurateur de l’ordre des Chevaliers teutoniques de la commanderie dUtrecht aux Pays-Bas, Gerard van Vliederhoven, vers 1380-1395. Le texte évoque les quatre dernières étapes de la vie humaine, illustrées par de nombreuses citations bibliques: la mort, le jugement, l’enfer, le paradis. Il y a plusieurs traductions en français, entre autre une faite à la cour de Bourgogne par Jean Miélot autour de 1455.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4064.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=19450.

Anna Dlaba

ová et Margriet Hoogvliet, « Religieuze literatuur tussen het Middelnederlands en het Frans : tekstuele mobiliteit en gedeelde leescultuur », Tijdschrift voor Nederlandse Taal- en Letterkunde, à paraître (une publication en français est en préparation).

[Chéreau 1868 : Traduction en vers et en prose par Thomas Le Roy du Cordiale quatuor novissimorum, imprimée vers l’année 1485, Audenarde, in-4, goth., fig. — Brunet, IV, 1006, et plus loin le n° 190.]

 

[124] Bonne vie.

Jean Dupin, Livre de bonne vie (autre titre : Mandevie) ; 22 manuscrits.

L’auteur éphémère Jean Dupin écrivit entre 1324 et 1340 cet ouvrage en vers décrivant un rêve allégorique sur la morale et les maux de la société et de l’Église.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=7053.

https://www.arlima.net/il/jean_du_pin.html.

SL, « Jean Dupin », , pp. 767-768.

[Chéreau 1868 : C’est le livre appelé Mandevie, ouvrage de Jean Dupin. Brunet, II, 891.]

 

[125*/44] Le chevalier aux dames.

​​ [Chéreau 1868 : Probablement un second manuscrit du n° 44 (voir plus haut).]

 

[126] La cite des dames.

Christine de Pizan, Cité des dames ; 28 manuscrits.

Un roman inspiré du De claris mulieribus de Bocace, écrit par Christine de Pizan vers 1404-1407. Le Livre des trois vertus est un ouvrage différent, n° 129.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4680.

https://www.arlima.net/ad/christine_de_pizan.html#cit.

SL, « Christine de Pizan », , pp. 280-287.

[Chéreau 1868 : Le Trésor de la Cité des Dames, ou livres des trois Vertus pour l’enseignement des Princesses, a été écrit par Christine de Pisan vers 1405 et imprimé par Vérard en 1497. Brunet, I, 1856. — Voir n° 129.]

 

[127] Le mirouer aux dames.

Watriquet de Couvin, Miroir aux dames ; 2 manuscrits

Ou :

Miroir aux dames ; 14 manuscrits.

Il y a plusieurs textes portant ce titre. Le plus ancien est celui écrit en vers par Watriquet de Couvin entre 1300 et 1340. Pendant la première moitié du XIVe siècle un Franciscain anonyme traduisit le Speculum dominarum de Durand de Champagne et le dédia à Jeanne de Navarre. Parmi les autres textes on peut citer une version en vers datant du XVe siècle qui s’adresse aussi aux « bourgeoises et marchandes » (3 manuscrits).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4722.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9808.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13370.

https://www.arlima.net/uz/watriquet_de_couvin.html#mird.

https://www.arlima.net/mp/miroir_des_dames1.html.

https://www.arlima.net/mp/miroir_des_dames.html.

AFLL, « Watriquet de Couvin », , pp. 1500-1501.

Geneviève Hasenohr, « Durand de Champagne », , p. 394.

[Chéreau 1868 : Tandis que Van Praët assure que cet ouvrage a été composé par le cordelier Vatriquet, à la prière de Jeanne d’Évreux, M. P. Paris analyse un manuscrit de la Bibl. imp. où il semble clairement établi que le Mirouer aux dames, traduit sur un texte latin [p. 42] par un franciscain, fut fait pour l’usage de la princesse Jeanne de Navarre, femme de Philippe le Bel, morte le 2 avril 1304 (P. Paris, V, 185).]

 

[128] Le Chevalier de la Tour aux enseignemens des filles.

Geoffroi de La Tour Landry, Livre du Chevalier de la Tour Landry pour l’enseignement de ses filles ; 19 manuscrits.

L’auteur est issu de la petite noblesse en Anjou. Amateur de littérature, il écrivit en 1371 un livre d’éducation et de divertissement pour ses filles.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6827.

https://www.arlima.net/eh/geoffroi_de_la_tour_landry.html.

PB et DRB, « Geoffroi de La Tour Landry », , p. 498-499.

[Chéreau 1868 : Livre de conseils que Geoffroy, seigneur de La Tour-Landri, adresse en l’année 1371 à ses trois filles, dont l’une, Jeanne, épousa Bertrand de Beauveau, et mourut en 1435 (P. Paris, V, 73. Bibl. prototype, n°s 991 et 992). M. de Montaiglon a publié d’après les mss. ce curieux ouvrage dans la Bibliotheque elzévirienne, et l’on peut voir sa préface, et aussi Brunet, III, 873, pour les anciennes éditions du livre et de ses traductions. M. Thomas Wright vient d’en imprimer, pour la Société des anciens textes anglais, une traduction du XVe siècle antérieure à celle de Caxton.]

 

[129] Les trois vertus aux enseignemens des dames.

Christine de Pizan, Livre des trois vertus (autre titre : Trésor de la cité des dames) ; 18 manuscrits.

Cet ouvrage est une suite au Cité des dames écrit en 1405 où Christine donne des conseils aux dames de tous les rangs de la société.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4274.

https://www.arlima.net/ad/christine_de_pizan.html#ver.

SL, « Christine de Pizan », , pp. 280-287.

[Chéreau 1868 : C’est le même ouvrage que la Cité aux Dames de Christine de Pisan (voir ci-dessus, n° 126).]

 

[f. 80r]

[130] Le nouvelet.

Nouvelet ; 1 manuscrit.

Un titre difficile à identifier. Il s’agit probablement d’un art d’aimer du XIVe siècle avec le même titre.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13405.

https://www.arlima.net/mp/nouvelet.html.

[Chéreau 1868 : Est-ce le Renard le nouvel ? M. Méon l’a publié à la suite du Roman du Renard (t. IV, p. 125). Il contient 8048 vers, divisés en deux livres et 73 chapitres. Composé vers la fin du XIIIe siècle par Jacquemars Gielée, de Lille en Flandre, il a été traduit en prose dans le XVe siècle par Jean de Tenessax, sous le titre de : Le livre de maistre Regnard et de dame Hersant, sa femme. Brunet, IV, 1223. Mais ce pourrait tout aussi [p. 43] bien être un tout autre ouvrage. Les titres, au moyen âge, ne disent pas toujours ce que contiennent les livres, et le Nouvelet peut bien n’être qu’un Traité de morale ou un Abrégé historique, que son auteur indique comme nouvellement composé.]

 

[131] Bon advis.

Impossible d’identifier ce titre.

[Chéreau 1868 : Doit ne faire qu’un avec le numéro suivant.]

 

[132*/256/107] Bonnes meurs.

Jacques Legrand, Livre de bonnes meurs ; 79 manuscrits.

Possiblement un deuxième exemplaire du n° 107. Le Livre de bonnes meurs (1404-1408) par Jacques Legrand (une traduction faite par lui-même de son œuvre latine Sophologia) est un sermon ad status visant à améliorer la vie et le comportement des trois états de la société. Le texte incorpore de nombreuses citations littérales tirées de la Bible et s’inspire fortement de la philosophie des stoïciens antiques.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4888.

https://www.arlima.net/il/jacques_le_grand.html#meu.

SL, « Jacques Legrand », , pp. 733-734.

[Chéreau 1868 : Frère Jacques Legrant, hermite de l’ordre de Saint-Augustin, est l’auteur de cet ouvrage, ainsi que de l’Archilogue Sophie (P. Paris, IV, 187; V, 315). Un exemplaire porƒté au n° 600 de la Bibl. protyp., avait été copié par le célèbre Nicolas Flamel, dont la signature se voyait à la fin du volume. On le trouvera aussi en imprimé (Voir plus loin n° 256). C’était peut-être l’édition de Chablies, 1478, in-fol., goth. Brunet, III, 13oo. Voir plus haut, n° 107.]

 

[133] Coustumes et stille de Touraine.

Coutumes de Touraine, d’Anjou et du Maine ; 1 manuscrit.

Collection du droit coutumier de la Touraine, d’Anjou et du Maine et en tant que tel un ouvrage bien utile à Tours. Il doit y avoir eu encore d’autres manuscrits maintenant perdus avec un titre pareil au livre imprimé à Tours vers 1500: Stilles du pays et duchié de Tourraine, des ressors d’Anjou et du Maine (ISTC).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=23920.

[Chéreau 1868 : Imprimé par Vérard ; Paris, 1507, in-4, goth. Brunet, II, 391.]

 

[134] Le livre des anges.

Francesc Eiximenis, Livre des anges ; 23 manuscrits.

Traduction française, datant du XVe siècle du Llibre dels àngels (1392), écrit par le franciscain Francesc Eiximenis, originaire de la Catalogne.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=19986.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4015.

https://www.arlima.net/ad/anges_livre_des.html.

JS, « Francesc Eiximenis », , pp. 462-463.

[Chéreau 1868 : Ouvrage composé en espagnol par François Eximenès, traduit en français par un inconnu et plusieurs fois imprimé en catalan, en espagnol et en français (P. Paris, ij, 92; Brunet, II, 1134).]

 

[135] Exemples de la vie des peres.

Vies des pères en vers ; 43 manuscrits.

Il y a plusieurs traductions et adaptations françaises du texte latin Vitae patrum, une collection des vies des pères de l’Église et des premiers hermites. La version en vers datant des années 1230 à 1252 est la plus répandue.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4139.

https://www.arlima.net/uz/vie_des_peres.html.

Geneviève Hasenohr, « Vie des pères », , pp. 1476-1477.

[Chéreau 1868 : Jean, duc de Berry, frère de Charles V, avait cet ouvrage dans son château de Mehun-sur Yèvre (1416). [p. 44] Il est cité au n° 138 du catalogue de sa bibliothèque

publié par M. Hiver de Beauvoir; 1860, in-8.]

 

[136*/108/250] Le doctrinal de la foy.

Un deuxième exemplaire du n° 108.

 

[137] Ung tractie de consolacion.

Traité des tribulations (autres titres : Consolation des désolés, Douze fruits des tribulations, Sept fruits des tribulations) ; 45 manuscrits.

Ou :

Livre des consolacions contre toutes tribulacions ; aucun manuscrit connu.

Ou:

Thomas a Kempis, Éternelle consolation (autre titres : Internelle consolation, Imitation de Jésus-Christ) ; 5 manuscrits.

Le premier texte commence dans quelques manuscrits avec la rubrique suivante : « Petit traité de consolation pour ceux qui sont en aucune tribulation ou adversité mondaine ». C’est une traduction du De duodecim utilitatibus tribulationis, parfois attribué à Pierre de Blois, archidiacre de Bath († 1211/1212) ou au mystique anglais Richard Rolle (1300-1349). Il existe plusieurs versions françaises qui portent des titres différents.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10673.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9662.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5105.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13048.

https://www.arlima.net/ad/biens_que_tribulation_fait_a_lame_livre_des.html.

GTL, « Pierre de Blois », , pp. 1162-1166.

Une autre possibilité est qu’il s’agisse d’une traduction et adaptation de l’ouvrage Colloquium peccatoris et crucifixi Jesu Christi écrit par le chartreux néerlandais Jacobus van Gruitrode († 1472), dans la version française un dialogue entre l’homme et la Raison. En ce moment, uniquement des éditions imprimées sont connues et il serait remarquable si la collection de livres à Tours mentionne un manuscrit reproduisant ce texte.

Tom Gaens, « Spiritu Jesu operante. Written sources for the work of James of Gruitrode », Krijn Pansters (ed.), The Carthusians in the Low Countries. Studies in monastic history and heritage, Leuven, Peeters, 2014, p. 129-172.

Une troisième possibilité est une traduction française de l’ouvrage De imitatione Christi (1441), attribué à Thomas a Kempis, un des personnages dirigeants du mouvement de la Dévotio moderna aux Pays-Bas.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13203.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9723.

https://www.arlima.net/il/internele_consolacion.html.

DGO, « Imitation de Jésus-Christ », , pp. 712-713.

[Chéreau 1868 : Au fol 136 du manuscrit 7834.3 de la Bibl. imp., on lit ceci : « Cy commence ung petit traité de consolacion pour ceux qui sont en aucune tribulacion ou adversité mondaine, ou quel sont récitez les VIII principaux fruis ou utilitez que on trouve es tribulacions quand on les endure paciemment pour l’amour de Dieu, etc. » C’est probablement le même ouvrage que notre n° 137.]

 

[138] Le reductoire de l’ame.

Estienne des Arpentis, Reductoire de l’ame ; 1 manuscrit.

Le théologien parisien Étienne des Arpentis (licencié en theologie 1476) écrivit dans l’introduction qu’il avait traduit cet ouvrage du latin en Français. Nous n’avons pu retracer qu’un seul manuscrit reproduisant ce texte : Paris, BnF, Ms fr. 1821. Le manuscrit date du XVe siècle et non du XVIe comme l’indique erroneusement le catalogue du BnF.

[Chéreau 1868 : C’est sans doute la traduction du Reductorium morale de Pierre Berceure, n° 10 (fonds latin) de la Bibl. imp., et n° 44, fonds des Grands Augustins (P. Paris, I, 33).]

 

[139] Estrille Fauveau.

Gervais du Bus, Fauvel (autre titre : Estrille Fauvel) ; 18 manuscrits.

Roman critiquant la vanité de la société et la cour, écrit en 1310 et 1314, écrit par le notaire royal Gervais du Bus. Il existe un remaniement par Chaillou de Pesstain daté de 1316. Le titre Estrille Fauvel se retrouve dans BnF, Ms. fr. 12460.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5763.

https://www.arlima.net/eh/gervais_du_bus.html.

SL, « Gervais du Bus », , pp, 518-519.

[Chéreau 1868 : Sur ce roman, en vers, connu sous les noms de Fauvel, Estrille-Fauvel, ou Torche-Fauvel, et qui comprend deux livres, le premier achevé en 1310, le second en 1314, voyez l’analyse qu’en a donnée M. P. Paris, I, 304.]

[140] Le chevalier delibere.

Olivier de La Marche, Chevalier delibere ; 19 manuscrits.

Un poème narratif et allégorique écrit en 1483 par Olivier de la Marche, homme de la cour des ducs de Bourgogne. L’ouvrage évoque un chevalier (Acteur) qui cherche à vaincre les chevaliers au service de la Mort, Accident et Débile, et qui se voit vaincu lui-même finalement par Eage.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3429.

https://www.arlima.net/mp/olivier_de_la_marche.html#che.

GTL, « Olivier de La Marche », , pp. 1085-1086.

[Chéreau 1868 : Olivier de La Marche, maître d’hôtel du duc de Bourgogne, mort le Ier février 1501, est l’auteur de ce poème allégorique, qui n’est qu’un panégyrique de

Charles-le-Téméraire. Il a été imprimé par Vérard, [p. 45] et souvent depuis. Brunet, III, 779. Il a été réimprimé dans la petite collection Silvestre.]

 

[141] L’ordre de chevalerie.

Ordre de chevalerie (autre titre : Ordene de chevalerie) ; 20 manuscrits.

Ou :

Ramon Llull, Ordre de chevalerie ; 23 manuscrits.

Le premier est un traité sur les vertus de la chevalerie datant de la deuxième moitié du XIIIe siècle. Il en existe plusieurs versions, entre autres une en prose par Huon de Tabarie et des traductions en français insulaire.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13435.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13443.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9134.

https://www.arlima.net/mp/ordene_de_chevalerie.html.

CR, « Ordene de chevalerie », , p. 1087

Une autre possibilité est qu’il s’agisse de la traduction française du Llibre de l’orde de cavalleria écrit en catalan par Ramon Llull entre 1274 et 1276.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4192.

https://www.arlima.net/mp/ordre_de_chevalerie.html.

JS, « Raymond Lulle », , pp. 1245-1247.

JS, « Ensenhamen », , pp. 410-412.

L’ouvrage de Christine de Pizan s’intitule Livre des faits d’arme et de chevalerie (1410) et il n’y en a pas de manuscrits portant le titre Ordre de chevalerie.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9816.

[Chéreau 1868 : Ouvrage de Christine de Pisan, décrit par M. P. Paris, V, 94, et imprimé par Vérard en 1488. Il ne faut pas confondre avec l’Ordre de Chevalerie écrit quelques années plus tard par Symphorien Champier, ni avec l’Ordène de Chevalerie composé au XIIe siècle par Hugues de Tabarie, châtelain de Saint-Omer, qui suivit Godefroy de Bouillon dans la première Croisade et qui fut fait prisonnier en 1179. Voir : Legrand d’Aussy, Fabliaux, t. I, p. 208 ; Barbazan, Fabliaux t. I, p. 59, où l’on trouvera ce dernier poème imprimé en entier (508 vers) ; Brunet, IV, 221.]

 

[142] L’ordre Sainct Michel.

Statuts de l’ordre de Saint-Michel ; 21 manuscrits.

Les statuts de l’ordre de chevalerie fondé par Louis XI en 1469.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=11034.

[Chéreau 1868 : Ce sont les statuts de l’Ordre de Saint-Michel fondé par Louis XI ; ils ont été imprimés au XVIe siècle. Brunet, III, 11 25. — La Bibl. imp. possède un exemplaire sur vélin de l’édition de Paris, 1725, in-4.)

 

[143] Le triumphe des dames.

Olivier de La Marche, Triomphe des dames ; 8 manuscrits.

Un deuxième texte écrit par Olivier de La Marche, actif dans le contexte de la cour de Bourgogne. Il écrivit le Triomphe des dames vers 1493-1494, un texte moralisant en vers et en prose enseignant les vertus des femmes.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3473.

https://www.arlima.net/mp/olivier_de_la_marche.html#par.

GTL, « Olivier de La Marche », , pp. 1085-1086.

[Chéreau 1868 : Imprimé sous le titre de Triumphe et Exaltation des Dames. Brunet, V, 948.]

 

[144] Le temple de Bocace.

Georges Chastellain, Temple de Boccace ; 15 manuscrits.

Pour une grande partie de sa vie Chastellain fut lié à la cour de Bourgogne où il était souvent un intermédiaire entre les rois de France et les ducs de Bourgogne. Pendant les années 1463-1464 il écrivit le Temple de Boccace comme consolation pour Marguerite d’Anjou, fille du roi René d’Anjou et épouse de Henri IV, le roi d’Angleterre détrononé par la guerre des Deux Roses. À l’instar de l’ouvrage de Boccace, le Temple de Chastellain est un lieu de mémoire des grands princes du passé.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3953.

https://www.arlima.net/eh/george_chastelain.html#tep.

GTL et SL, « Georges Chastellain », , pp. 510-512.

[Chéreau 1868 : « Le Temple de Boccace ou d’aulcuns Nobles mal heureux », oeuvre de Georges Chastelain, dit l’Adventureux, chroniqueur et littérateur bourguignon, mort

le 20 mars 1475. Brunet, I, 1820.]

 

[145] Le viandier.

Guillaume Tirel, dit Taillevent, Viandier ; 5 manuscrits.

L’auteur a été au service de plusieurs rois de France comme cuisinier et écuyer de cuisine au cours XIVe siècle. Ainsi le Viandier est une collection d’un grand nombre de recettes.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6888.

https://www.arlima.net/uz/viandier_taillevant.html.

AFFL, « Guillaume Tirel », , pp. 647-648.

[Chéreau 1868 : Ouvrage célèbre dans le moyen âge, composé par [p. 46] Guillaume Tirel, cuisinier ou queux du roi Charles V. Imprimé à la fin du XVe : Cy commence le viandier pour appareiller toutes manières de viandes que taillent queulx du roy nostre sire, etc., pet. in-4, goth. (Voir Bulletin du bibliophile, 1843, p. 253. Brunet, V, 646.) Ce serait l’un des livres les plus curieux et les plus difficiles à republier avec soin.]

 

[146] Le livre de faulconnerie.

Depuis le XIIIe siècle de nombreux auteurs ont écrit des traités de fauconnerie, certains basés sur De animalibus d’Aristote. Le Traité de fauconnerie, écrit par Jean de Francières, frère de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem entre 1458 et 1459, semble avoir été le plus répandu avec 25 manuscrits survivants.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9805.

https://www.arlima.net/il/jean_de_francieres.html.

FFH, « Fauconnerie », , p. 443.

[Chéreau 1868 : Ouvrage mêlé de prose et de vers qui a été imprimé au XVe siècle. Brunet, V, 657, à l’article Guillaume Tardif.]

 

[147] L’adresse de pouvrete et de richesse.

Jacques Bruyant, Voie de Pauvreté ou de Richesse ; 16 manuscrits.

Ouvrage sur l’importance religieuse de la pauvreté et du travail manuel, écrit par le notaire parisien Jacques Bruyant en 1342. Le texte en vers se termine effectivement par : « Appelé la voie ou l’adresse / De povreté ou de richesse ».

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10768.

https://www.arlima.net/il/jacques_bruyant.html#.

GEB et Geneviève Hasenohr, « Jacques Bruyant », , pp. 727-728.

[Chéreau 1868 : Du Verdier (Bibl., I, 302) attribue à Charles de Hodic, seigneur de Annoc, l’ouvrage suivant, imprimé en 1532 : « L’adresse du Fourvoyé captif, devisant de l’estrif entre Amour et Fortune. » Mais Amour et Fortune ne sont pas Pauvreté et Richesse, et notre n° 147 doit être le poème composé en 1342 par Jean Bruyant, notaire au Châtelet de Paris, sous le titre de Chemin de Povreté et Richesse, et imprimé de nos jours par M. Pichon à la suite du Ménagier de Paris.]

 

[148] Le passe temps d’oisivete.

Robert Gaguin, Passe-temps de l’oisiveté ; 1 manuscrit.

Un dialogue en vers sur des questions concernant la paix et la guerre, écrit par le frère Trinitaire et humaniste Robert Gaguien en décembre 1489.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3713

https://www.arlima.net/qt/robert_gaguin.html#pas

GTL, « Robert Gaguin », , pp. 1285-1286.

[Chéreau 1868 : Si c’est le petit poème du Passe-temps d’oisiveté de Robert Gaguin, écrit par lui en 1489 pendant son ambassade en Angleterre, notre catalogue serait postérieur à cette date. Ce petit ouvrage, imprimé anciennement (Brunet, II, 1437), a été réimprimé par

  • de Montaiglon dans le tome VII du Recueil d’Anciennes poésies des XVe et XVIe siecles.]

  •  

 

[149] Les quinze joyes de mariage.

Quinze joies de mariage ; 4 manuscrits.

Un texte antifeministe énumérant les malheurs des hommes mariés et leur aveuglement en ce qui concerne leur situation pénible, probablement écrit entre 1370 et 1396.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8197.

https://www.arlima.net/qt/quinze_joies_de_mariage.html.

JRy, « Quinze joies de mariage », , p. 1217.

[Chéreau 1868 : Satire plaisante et curieuse de toutes les tribulations que le mariage entraîne avec lui ; elle est attribuée à ce même Antoine de La Salle dont nous avons parlé au n° 76, et c’est à coup sûr un des chefs d’oeuvre de la prose du XVe siècle. M. Jannet en a donné une bonne édition dans la Bibliotheque elzévirienne.]

 

[150] Le pas du chevalier a l’arbre d’or.

Challenge du pas à l’arbre d’or (autre titre : Declaracion du pas à l’arbre d’or) ; 2 manuscrits.

Probablement un livret commémorant le tournoi-spectacle (pas d’armes) du Chevalier à l’arbre d’or, une des festivités célébrant le mariage de Marguerite d’York et Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, en 1468.

Francis Henry Cripps-Day, The History of the Tournament in England and in France, London, B. Quaritch, 1918, Appendix VI.12 (reproduisant London, British Library, Ms. Harley 69), pp. lv-lix.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=20389.

 

[151] Lettres de deffiance.

Titre difficile à identifier. Possiblement un texte comme Défiance au comte de Flandre, écrit 1297 et 1300 (1 manuscrit ; http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=12924).

[Chéreau 1868 : Ces deux numéros n’en font peut-être qu’un ; il doit être question de quelque défi ou tournoi comme ceux qui étaient si en usage à la Cour de Bourgogne, et l’on trouverait peut-être trace de celui-ci dans Monstrelet, Châtelain ou Olivier de la Marchel.]

 

[152] Les quatre dames.

Alain Chartier, Livre des quatre dames ; 32 manuscrits.

Le troisième, peut être le quatrième ouvrage d’Alain Chartier à figurer dans l’inventaire. C’est un débat en vers entre quatre dames sur les souffrances de l’amour et en même temps un commentaire sur la défaite d’Azincourt, écrit en 1416.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=7639.

https://www.arlima.net/ad/alain_chartier.html#dam.

SL, « Alain Chartier » , , pp. 29-32.

[Chéreau 1868 : Poème d’Alain Chartier, conçu avec esprit, conduit avec art, et écrit avec passion. Imprimé, il a été analysé par M. Viollet Le Duc (Bibl. pott., 1843, in-8, p. 70).

 

[153] La fleur des vertus mondaines.

Fleurs de toutes vertus ; 4 manuscrits.

Un des traductions françaises de l’ouvrage moralisant Fiore di virtù (fin XIIIe-début XIVe siècle), écrit en italien par frère Tommaso.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6522.

https://www.arlima.net/eh/fleur_des_vertus_et_de_coustumes.html.

[Chéreau 1868 : Est-ce une traduction du livre italien Flore di virtu, Brunet, II, 1262 et 1286 ?]

 

[154*/106/107/132/256] Le tresor Jarson.

Des textes différents ont circulé avec le titre Trésor de Sapience et attribué à Jean Gerson. C’est d’abord le Livre de Bonnes meurs écrit par le frère augustinien Jacques Legrand (voir les nos 132 et 256) et qui fut parfois attribué erroneusement à Jean Gerson. Des versions abrégées de l’Horloge de sapience (nos 106 et 107) ont également été disséminées avec le titre Trésor de sapience (25 manuscrits). L’attribution de ce dernier texte à Jean Gerson est douteuse.

Hasenohr : 19860, 19880.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13699.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9740.

[Chéreau 1868 : Œuvre de Gerson, imprimée vers 1480 sous le titre du Trésor de Sapience ; in-fol., goth. Brunet, II, 1559, et notre n° 107.]

 

[155*/249] Le confessionnal Jarson.

Jean Gerson, Brève manière de confession pour jeunes gens ; 12 manuscrits.

Ou :

Jean Gerson, Examen de conscience ; 35 manuscrits.

Deux traités de la main de Jean Gerson sur la confession sont connus : un texte avec le titre Brève manière de confession pour jeunes gens (Hasenohr : 45920) et l’autre est intitulé Examen de conscience selon les sept péchés mortels (Hasenohr : 46640). Ce dernier fut diffusé comme texte indépendant, ainsi que comme la deuxième partie de l’Opus tripartitum en français (Hasenohr : 47960).

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5140.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5137.

https://www.arlima.net/il/jean_gerson.html#con.

https://www.arlima.net/il/jean_gerson.html#ecf.

MAPB, « Jean Gerson », , pp. 782-786.

[Chéreau 1868 : Le Confessionnal ou Examen de conscience de Gerson [p. 48] a été imprimé vers 1480, in-4, goth. ; édition que notre Bibliothèque possédait aussi. Voir plus loin, n° 249. Brunet, II, 1559.]

 

[156] Les lamentacions Saint Bernard.

Lamentations ; 12 manuscrits.

C’est une traduction et adaptation française de l’ouvrage Quis dabit ou Planctus Mariae, évoquant les lamentations de la Vierge et faussement attribué à Bernard de Clairvaux, daté au XIIIe siècle.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10291.

https://www.arlima.net/il/lamentacions_saint_bernart.html.

Pour l’original latin, voir : Henri Barré, « Le ‘Planctus Mariae’ attribué à saint Bernard », Revue d’Ascétique et de Mystique 28 (1952), pp. 243-266.

[Chéreau 1868 : Voir : P. Paris, IV, 96; VII, 232.]

 

[157] Les meditacions Saint Bernard.

Méditations de saint Bernard ; 29 manuscrits.

Une traduction française des Meditationes piissime de miseria humanae conditionis, au Moyen Âge faussement attribué à Bernard de Clairvaux. Il s’agit de méditations pénitentielles cherchant à susciter du mépris du monde et de la chair.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=7483.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10714.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=16933.

 

[158] Les meditacions et contemplacions Saint Augustin.

Saint Augustin de Hippon, Soliloques ; 40 manuscrits.

Une traduction et adaptation française des Soliloquia animae ad Deum écrit par Saint Augustin au IVe siècle. C’est un dialogue intérieur évoquant les tentatives d’Augustin à avancer dans la connaissance de soi et de Dieu.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10270.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=18728.

[Chéreau 1868 : Ce sont les Soliloques de Saint-Augustin, dont il y a plusieurs manuscrits, et qui ont été donnés par Vérard ; in-4, goth. ; vers 1503 ; Brunet, I, 566.]

 

[159] L’ordonnance du char Saint Helye le prophete.

Char d’Elie (autre titre : L’ordenance du Char Helye) ; 7 manuscrits.

Une description allégorique du char du prophète Élie datant du XIVe siècle.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=12752.

[Chéreau 1868 : Doit être un ouvrage mystique écrit par un Carme en l’honneur du patron de son Ordre.]

 

[160] Le traictie de la misere de l’homme.

Misère de l’homme ; 21 manuscrits.

Traduction française, datant du XIIIe siècle, du De miseria humanae conditionis écrit en latin par le pape Innocent III.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5335.

https://www.arlima.net/mp/misere_de_lomme_livre_de_la.html.

 

[161] Maistre Hugues de Saint Victor.

Hugues de Saint-Victor, De arrha anima ; 13 manuscrits.

Un petit traité par Hugues de Saint-Victor sur la solitude, la méditation et l’âme. Pierre de Hangest le traduisit du latin en français au XIVe siècle et il y a deux autres traductions plus tardives, par Pierre Crapillet et un traducteur anonyme.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=11254.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10396.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=20411.

JC et JL, « Hugues de Saint-Victor », , pp. 697-699

[Chéreau 1868 : Traduction du Soliloquium de arrha Anima de Hugues de Saint-Victor, par Pierre de Hangest, prévôt de l’église d’Amiens, clerc et conseiller du roi. Cette traduction, désignée sous le nom de Erres de l’Espouse, a été plusieurs fois imprimée ; Paris, in-4, goth. Brunet, III, 364.]

 

[f. 80v]

[162] Le mirouer d’or de l’ame pecheresse.

Jacobus van Gruitrode, Miroir d’or de l’âme pécheresse ; 11 manuscrits.

L’original latin avec le titre Speculum aureum animae peccatricis, fut écrit par Jacobus van Gruitrode, prieur de la Chartreuse de Tous-les-Apôtres sur le mont Cornillon près de Liège. Une traduction française pour la cour bourguignonne fut faite par Jean Miélot en 1451.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=21307.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5143.

https://www.arlima.net/mp/mireur_dor_de_lame_pecheresse.html.

Tom Gaens, « Spiritu Jesu operante. Written sources for the work of James of Gruitrode », Krijn Pansters (ed.), The Carthusians in the Low Countries. Studies in monastic history and heritage. Leuven: Peeters, 2014, p. 129-172.

Anna Dlaba

ová et Margriet Hoogvliet, « Religieuze literatuur tussen het Middelnederlands en het Frans : tekstuele mobiliteit en gedeelde leescultuur », Tijdschrift voor Nederlandse Taal- en Letterkunde, à paraître (une publication en français est en préparation).

[Chéreau 1868 : Imprimé ; 1484, in-4, goth- Brunet, III, 1751.]

 

[163*/260] Le lucidaire.

Lucidaire ; 51 manuscrits.

Au cours du Moyen Âge on a fait au moins six traductions françaises de l’Elucidarium, écrit en latin par Honorius Augustodunensis vers la fin du XIe siècle. Il s’agit d’un texte didactique destiné à des étudiants ou des novices : ils y purent trouver sous forme d’un dialogue entre un maître et un élève des explications de sujets divers, comme la Création, la nature de Dieu, la divinité du Christ, l’Église, le Jugement dernier, l’enfer et le Paradis. L’inventaire mentionne un deuxième inventaire parmi les livres imprimés.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=7691.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=11314.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5338.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5193.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=11315.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5267.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8525.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=16223. ​​ 

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10247.

https://www.arlima.net/il/lucidaire.html.

YL, « Lucidarium, Lucidaires », , pp. 403-404.

[Chéreau 1868 : Traduction de l’Elucidarium, dialogué de morale ascétique attribué à saint Anselme, à saint Ambroise, [p. 49] à Guibert de Nogent, à Guillaume, abbé de Coventry, etc. Elle commence ainsi : « C’est li lucidaires de grant sapientie. » Elle a été imprimée entre les années 1475 et 1478 ; in-4, goth.; Brunet, III, 121 3 ; une édition s’en retrouvera plus loin, n° 260.]

 

[164] Saincte Katherine de Sene.

Vie de Sainte Catherine de Siene ; 9 manuscrits.

La vie de la recluse et mystique italienne (1347-1380), écrit par le Dominicain Raymond de Capoue et traduit en français au XVe siècle.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=21325.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10356.

 

[165] Saincte Elisabeth.

Vie de Sainte Elisabeth d’Hongrie ; 32 manuscrits.

Il y a de nombreux textes en français évoquant la vie de la femme laïque Élisabeth d’Hongrie, veuve de Louis IV de Thuringe (morte en 1231), modèle du tiers-ordre franciscain.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6436.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2150.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4963.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6117.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8649.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8047.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9163.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=7496.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2745.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=1848.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=1850.

AFLL, « Sainte Elisabeth de Hongrie (Vie de) », , p. 1355.

 

[166] Saincte Barbe.

Vie de Sainte Barbe ; 16 manuscrits.

Légende possiblement d’origine orientale sur la vie et miracles de Sainte Barbe, enfermée dans une tour et décapitée par son père. Il y a plusieurs versions en français.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5238.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8090.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10339.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=7257.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10262.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6906.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5082.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=7416.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5462.

https://www.arlima.net/ad/barbe_sainte.html.

IR et AFLL, « Sainte Barbe ou Barbara (Vie de) », , p. 1353.

[Chéreau 1868 : La vie de cette bienheureuse a été aussi mise en Mystère. Voir plus bas, n° 189.]

 

[167] Le mirouer des pecheurs.

Miroir des pecheurs ; 20 manuscrits.

Ou :

Jean Castel fils, Specule des pecheurs (autre titre : Le mirouer du pecheur) ; 5 manuscrits.

Les deux textes sont des traductions et adaptations très libres du Speculum peccatoris attribué au Moyen Âge à saint Augustin. Il s’agit d’un ars moriendi incorporant de nombreuses citations de la Bible. Le premier texte date du XVe siècle et l’ouvrage de Castel de 1468.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=19764.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=13373.

https://www.arlima.net/mp/mirouer_des_pecheurs.html. https://www.arlima.net/il/jean_castel_fils.html#pec.

CB, « Miroir des pécheurs », , pp. 1017-1019.

SL, « Jean Castel (père et fils) », , pp. 760-761.

[Chéreau 1868 : Recueil plat, grotesque, ennuyeux, de méditations sur la mort, et qui eut pour auteur Olivier Conrad, religieux cordelier du XVe siècle ; Brunet, II, 250. — Il y a aussi un Specule des pescheurs de Jean Castel. Brunet, I, 1622.]

 

[168] Les lamentacions Nostre Dame.

C’est possiblement le même texte que les Lamentations (no 156) ou bien un texte comme les Lamentations de la Vierge au pied de la croix (1 manuscrit ; http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=21325 – il y a d’autres versions en occitan) ; ou la Plainte de la Vierge, 824 vers, écrit en 1468 (2 manuscrits ; Hasenohr 20960 ; http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8711).

[Chéreau 1868 : Titre trop général pour pouvoir être identifié. Il y a sur ce sujet des pièces de vers aussi bien que de prose.— Un sermon fait à des religieuses, rempli d’une pieuse et touchante éloquence, et conservé dans le ms. 7,024 de la Bibl. imp., y porte ce titre : la Lamentacion Nostra Dama Sainte Marie pour son fils (P. Paris, IV, 67).]

 

[169] Les heures Nostre Dame en francois.

Heures de la Vierge ; 5 manuscrits.

Ou :

Heures de Notre Dame de pitié ; 18 manuscrits.

Ou :

Livre d’Heures en français ; 1 manuscrit.

Très peu de manuscrits des Heures traduits en français survivent, mais l’inventaire fait à Tours montre que ces prières en français ont dû avoir eu une certaine dissémination. Les Heures de la Vierge datent de la fin du XIVe siècle, les Heures de Notre Dame de pitié de la fin du XVe siècle et le livre d’Heures traduit dans sa totalité date aussi du XVe siècle.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=14798.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=17197.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=20083.

Virginia Reinburg, French Books of Hours. Making an Archive of Prayer, c. 1400-1600, Cambridge, Cambridge University Press, 2012, p. 96.

 

[170] Sainct Pierre de Luxambourg.

Diète du salut (autre titre : Livret) ; 29 manuscrits

Collection de conseils et directions spirituelles destiné à une jeune femme vivant dans le monde, au Moyen Âge attribué au cardinal Pierre de Luxembourg. Les témoins de ce texte n’ont pas encore été tous identifiés.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10746.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5145.

https://www.arlima.net/mp/pierre_de_luxembourg.html.

Hasenohr : 19940.

[Chéreau 1868 : C’est peut-être la vie de ce jeune cardinal, mort à dix-huit ans, écrite par un héraut d’armes de la maison de Luxembourg (P. Paris, VII, 389). Plus pro- [p. 50] bablement c’est la Diecte de salut, composée par ce pieux personnage, et qui a été imprimée entre les années 1480 et 1490 ; in-4, goth. Brunet, IV, 642.]

 

[171] Vigilles de mors.

Pierre de Nesson, Vigiles des morts ; 27 manuscrits.

Ou :

Jean Miélot, Vigiles des morts ; 1 manuscrit.

Pierre de Nesson écrivit le poème Vigiles des morts, une méditation sur la mort comptant 260 sizains, évoquant les neuf leçons du Livre de Job, composée pendant la première moitié du XVe siècle. La mise en prose par Jean Miélot date de 1451.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9759.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=7120.

https://www.arlima.net/mp/pierre_de_nesson.html#vig.

GAB, « Pierre de Nesson », , p. 1188-1189.

[Chéreau 1868 : Ou plutôt les Vigilles des morts ; Brunet, IV, 125. Il y a sur ce sujet une Moralité composée en 1475 (les frères Parfait, iij, 85) par Jean Molinet, mort en 1507 (Bibl, de Du Verdier, iij, 155).]

 

[172] Le chapelet de virginite.

Chapelet de virginité ; 5 manuscrits.

Un ouvrage de spiritualité évoquant l’âme chez son époux céleste dans le jardin du Paradis où l’âme ceuille cinq fleurs spirituels pour en former une couronne. Le texte date du XIVe siècle. Le manuscrit B1 de la Morgan Library à New York est originaire de la vallée de la Loire.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=19261.

Le ‘Chapelet de virginité’ précédé d’une introduction de M. Louis Veuillot et suivi d’un glossaire par M. Frédéric Godefroy, Paris, René Muffat, 1872.

[Chéreau 1868 : Opuscule en prose d’une singulière mysticité, composé par maître Pèlerin de Vermandois, et imprimé vers 1480 ; in-4, goth. Brunet, I, 1795.)

 

[173] Le dimenche des rameaulx.

Il y a de nombreux sermons pour le dimanche des Rameaux, entre autres par Maurice de Sully (1 manuscrit ; http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=18670) et Jean Gerson (2 manuscrits ; http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=22073).

[Chéreau 1868 : Devait être une traduction de l’Office du jour des Rameaux.]

 

[174] Le jardin de l’ame.

Pierre d’Ailly, Jardin spirituel de l’âme dévote ; 25 manuscrits.

L’évêque de Cambrai (située dans l’Empire) Pierre d’Ailly écrivit ce récit allégorique directement en français à la fin du XIVe siècle ou au début du XVe siècle. C’est un rêve où le narrateur visite d’un jardin spirituel et mystique : une réplique dévote au Roman de la Rose.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4068.

https://www.arlima.net/mp/pierre_dailly.html#jar.

GO, « Pierre d’Ailly », , pp. 1155-1158.

[Chéreau 1868 : Est-ce une traduction de l’Hortulus anima, Brunet, III, 342 ? Est-ce le Jardin de dévotion auquel l’âme, etc., ibidem, 505, qui a été remanié dans le Jardin spirituel de l’âme dévote de Nicol. Bougain ; 1528, in-8. Brunet, I, 1167.]

 

[175] Le sourdit d’amoureuse voye.

Un ouvrage faisant allusion aux périls (surdit) de la voie de l’amour. Impossible d’identifier.

[Chéreau 1868 : Il faudrait peut-être lire : Le Soué dit d’amoureuse voye.]

 

[176] La confession frere Olivier Maillart.

Olivier Maillard, Confession ; 1 manuscrit.

L’auteur était frère franciscain et dirigeant de l’Observance en France. Son ouvrage sur la confesssion fut imprimé pour la première fois en 1481 et le manuscrit est probablement un peu plus ancien.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=19835.

https://www.arlima.net/mp/olivier_maillart.html#cof.

PR, « Olivier Maillard », , pp. 1086-1087.

Hasenohr : 54500.

[Chéreau 1868 : Olivier Maillard, docteur de Sorbonne, né en Bretagne, mort le 13 juin 1502. Sa Confession a vu le jour pour la première fois en 1481. Brunet, III, 1315.]

 

[177] Le dialogue Caron.

Impossible d’identifier ce titre.

[Chéreau 1868 : S’agit-il du passeur des Enfers, ou faut-il lire [p. 51] Caton ? Ce ne seraient en tout cas pas ses Distiques, traduits en vers par Jean Lefèvre (P. Paris, V, 10), ou par Jean Du Chastelet (CI. Fauchet, p. 181), puisqu’ils ne sont pas en dialogue ; ils sont seulement adressés à son fils. Serait-ce, avec le nom de Caton, le Dialogue du Fol et du Saige, Brunet, II, 671 ?]

 

[178] L’oultre damours.

Georges Chastellain, Outré d’amour ; 7 manuscrits.

Deuxième ouvrage de Chastellain à figurer dans l’inventaire fait à Tours. Il écrivit ce petit ouvrage de 1824 vers au XVe siècle (avant 1475, l’année de sa mort). Le poème s’inspire de l’amour courtois et s’occupe d’une question d’une cour d’amour.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10854.

https://www.arlima.net/eh/george_chastelain.html#oul.

GTL et SL, « Georges Chastellain », , pp. 510-512.

[Chéreau 1868 : Voilà encore une production de la muse de George Chastelain, dit l’Adventureux, mort le 20 mars 1475. Voir l’édition de M. Kervyn de Lettenhove, VI,

67-128.]

 

[179] L’amant trespasse de dueil.

Pierre de Hauteville, Confession et testament de l’amant trespassé de deuil ; 4 manuscrits.

On attribue ce poème reprenant le thème de la Belle Dame sans Merci à Pierre de Hauteville, prince de la Cour d’Amour, qui doit l’avoir écrit entre 1440 et 1447. Le texte se compose de plusieurs parties qui sont parfois considérées comme des ouvrages indépendants (La complainte et L’inventaire des biens de l’amant trespassé de deuil). L’inventaire des livres contient d’ailleurs le titre suivant et les deux textes se retrouven dans les mêmes recueils manuscrits.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3973.

https://www.arlima.net/mp/pierre_de_hauteville.html.

FFH, « Pierre de Hauteville », , p. 1177.

[Chéreau 1868 : Est-ce l’Amant rendu par force au Couvent de Tristesse, anciennes poésies, t. IX ?]

 

[180] L’amant rendu cordelier/ l’observance damours

Amant rendu cordelier à l’observance d’amour ; 9 manuscrits.

Un poème de 234 strophes, écrit vers 1441, s’inspirant du thème de la Belle Dame sans Merci sous forme d’un rêve du narrateur où il entend les plaintes de l’Amant dans l’église de l’Observance d’Amour. L’attribution à Martial d’Auvergne est maintenant disputée.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2376.

https://www.arlima.net/mp/martial_dauvergne.html#ama.

SL, « Amant rendu cordelier en l’observance d’amour », , pp. 53-54.

[Chéreau 1868 : Petit poëme de 234 strophes, chacune de huit vers de huit pieds, composé par Martial d’Auvergne. Il y a une édition de 1490, in-4, goth. Brunet, I, 221. M. de Montaiglon a préparé d’après les mss. Une édition revue et annotée de ce joli poëme qu’il doit imprimer prochainement.

 

[181] Le gris et le noir.

Aimé de Montfaucon, Débat du gris et du noir ; 2 manuscrits.

L’auteur était ambassadeur pour la maison de Savoie et évêque de Lausanne. Il écrivit ce poème de 1746 vers au XVe siècle, avant 1473. C’est un débat entre un homme malheureux en amour (le Gris) et un amant dont la femme est morte (le Boir). De même que les deux ouvrages précédents, celui ci s’inspire de la Belle Dame sans Merci.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=7324.

https://www.arlima.net/ad/aymon_de_montfaucon.html#deb.

FFH, « Aymon de Montfalcon », , pp. 119-120.

[Chéreau 1868 : Par son titre même il est probable que ce doit être un Débat. On sait combien il y en a sur le sujet du Jeune et du Vieil amoureux, et celui-ci doit être sur le même sujet ; le noir doit être le désespoir, et le gris celui qui espère. Charles d’Orléans nous sera garant de cette supposition : Nul ne porte pour moi le noir ; On vend meilleur marché drap gris.]

 

 

[182] Les epitaphes d’Ector et de Achilles.

Georges Chastellain, Epitaphes d’Hector et d’Achille ; 11 manuscrits.

Un troisième ouvrage de Georges Chastellain écrit au XVe siècle. Cet ouvrage en prose et en vers évoque les disparitions des grands héros de l’Antiquité et leur gloire immortelle.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=9888.

https://www.arlima.net/eh/george_chastelain.html#epi.

GTL et SL, « Georges Chastellain », , pp. 510-512.

[Chéreau 1868 : Œuvre de George Chastellain (voir : Œuvres de ce dernier, publiées par le baron Kervyn de Lettenhove; Bruxelles, 1864, in-8; t. VI, p. 167).]

 

[183] Les epitaphes du feu roy de Cecille.

Épitaphes du roi de Sicille ; 1 manuscrit.

Une commémoration de la mort du roi René de Sicille (mort le 10 juillet 1480), comptant 416 vers.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=19451.

https://www.arlima.net/eh/epitaphes_du_roy_de_secille.html. ​​ 

 

[183bis] Et plusieurs aultres en grand nombre.

 

[184] Item des Heures a l’usaige de Romme.

 

[185] Et plusieurs aultres Heures de tous usages.

Pour les livres d’Heures en France, voir : Virginia Reinburg, French Books of Hours. Making an Archive of Prayer, c. 1400-1600, Cambridge, Cambridge University Press, 2012.

 

 

 

Aultres livres en mistaires

L’inventaire inclut au moins 52 références à des textes de pièces de théâtre : des mystères, des moralités et des farces (sans donner les titres de ces dernières). Le grand spécialiste du théâtre français médiéval Graham A. Runnalls a identifé la plupart des textes mentionnés et ce sont ses identifications qui seront reproduites ci-dessous.92

Théâtres et performances en France au Moyen Âge, accessible en ligne, http://arnoul.vjf.cnrs.fr/

Estelle Doudet

 

 

[186] La destruction de Troyes.

Jacques Milet, Histoire de la destruction de Troyes la Grant ; 15 manuscrits.

Runnalls 1998, pp. 401-402 : It was composed ca. 1450 by Jacques Millet, described in one of the ms. as an ‘estudiant es loys en l’Université d’Orleans’. The text, of about 30000 lines requir[ed] 100 actors.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=4377

https://www.arlima.net/il/jacques_milet.html#des

[Chéreau 1868 : C’est la mise en mystère du na 66 par Jacques Millet, poète français, né vers 1425, mort à Paris en 1466. Divisé en quatre journées, il contient environ 40,000 vers (les frères Parfait, ij, 417). C’était alors comme un fait admis que les rois de France descendaient du roi Francus, petit-fils de Priam ; un lien de généalogie rattachait donc l’histoire des Troyens à celle de Charles VIL Millet entreprit de mettre en mystère l’histoire des Troyens. Il nous fait savoir qu’il commença son ouvrage le 2 septembre 1452, et qu’il le termina le 15 octobre 1454.— L’oeuvre a été imprimée en 1494, in-fol., fig. sur bois, et réim primée. Brunet, II, 656.

 

 

[187] La Passion Nostre Seigneur.

Runnalls 1998, p. 402 : Large numbers of Passion Play texts survive, in both manuscript and printed form ; this title is too vague to be attached to any one of these. Many texts survive from the west of France, e.g. Passions of Gréban (ca. 1450), Jehan Michel (Angers 1486). There were also well-documented performances at Amboise and Saumur.

https://www.arlima.net/mp/mystere.html.

[Chéreau 1868 : Souvent imprimée ; Brunet, III, 1703 et 1971. Sur la question de son auteur Jean Michel, voyez un article de M. Port dans la Bibliothèque de l’École des Chartes, 5e série, II, 1861, 69-80.]

 

[188] L’omme pecheur.

Moralité de l’homme pécheur ; 1 manuscrit.

Runnalls 1998, p. 402 : Several printed editions survive. Though it would probably now be classed a morality play, it was often referred to as a mystère ; hence its classification here. 22000 lines, 62 rôles. According to the Vérard edition, published about 1494 (Bib. Nat. Réserve Yf 27), it had recently been performed in Tours.

Runnalls ignorait l’existence du manuscrit Paris, BnF, NAF 6514 qui contient le rôle du personnage « Homo ».

Édouard Benichou-Samson, Le rôle de l’Homme pécheur (BnF, MS., Naf 6514) - Édition critique, thèse École des Chartes 2016 ; http://www.chartes.psl.eu/fr/positions-these/role-homme-pecheur. ​​ 

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6492

https://www.arlima.net/mp/moralite_de_lhomme_pecheur.html

ISTC :

  • L’Homme pécheur par personnages, Paris : Antoine Vérard, [entre 1494 et 1499].

  • L’Homme pécheur par personnages, Paris : Le Petit Laurens, pour Guillaume Eustace, [après 1494].

USTC :

  • L’omme pecheur par parsonnages joue en la ville de Tours, Paris, Pierre Le Dru pour Jean Petit, 1508.

  • L’homme pecheur par personnaiges, Paris, veuve Jean Trepperel vend Jean Jehannot, [1511].

[Chéreau 1868 : Moralité composée vers 1480, et dont voici le titre complet : « L’homme pescheur par personnaiges, joué en la ville de Tours : c’est assavoir, la Terre et le Limon qui engendrent l’Adolescent. Et est à soixante quatre personnaiges dont les noms s’ensuyvent ; » Paris, 1529, in-4 (les fr. Parfait, iij, 88. — Brunet, 111, 295.]

 

[189] Saincte Barbe ; 1 manuscrit.

Mystère de sainte Barbe en cinq journées ; 1 manuscrit.

Mystère de sainte Barbe en deux journées.

Runnalls 1998, p. 402 : A very popular late mystery play, which survives in at least two different versions : (a) ms., in 5 journées, 100 rôles, preserved in B.N. ms. français 976, late 15th. century. (b) several erly printed eds. including B.N. Réserve Yf 121, Paris, Trepperel, Vie et ystoire de Madame saincte Barbe, 3500 lines, 38 rôles. Numerous performances : 1448 Amiens ; 1475-6 Compiègne ; 1484 Angers ; 1486 Metz ; 1493 Laval ; etc.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8058

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=11002

https://www.arlima.net/mp/mystere_de_sainte_barbe.html

ISTC :

  • La vie madame saincte barbe et les miracles quelle faisoit, Paris : Jean Trepperel, 1493.

  • La vie madame saincte barbe et les miracles quelle faisoit, Paris : Jean Trepperel, 1499.

USTC :

  • La vie et hystoire de madame sainte Barbe par personnaiges, Paris, veuve Jean Trepperel et Jean Jehannot, [1512]

[Chéreau 1868 : Ce mystère, imprimé à Rouen et à Paris, a été analysé par les frères Parfait (ij, 1). Pour les éditions, voir Brunet au mot Vie, V, 1 197.]

 

[f. 81r]

[190] Les quatre complections.

Runnalls 1998 : Nothing is known about this play.

La suggestion par Chéreau qu’il s’agisse ici des Quatuor novissima ne semble pas être correct, puisque ce n’est pas un texte à personnages.

[Chéreau 1868 : Si ce numéro était classé dans les Moralités, on y pourrait voir les quatre tempéraments, c’est-à-dire le Nerveux, le Bilieux, le Sanguin, le Luxurieux. Mais comme nous sommes dans les Mystères sérieux et religieux, il faut plutôt y voir les Quatuor novissima (voir n° 123), les quatre choses dernières qui doivent préoccuper l’homme, c’est-à-dire la Mort, les Peines de l’enfer, le Jugement dernier et la Gloire du Paradis.]

 

[191] Saincte Katherine.

Runnalls 1998, p. 405 : The text is lost. Performances : 1434 Metz ; 1454 Rouen ; 1469 Metz ; 1483 Lyon ; 1486 Metz ; 1492 Angers ; etc.

[Chéreau 1868 : On lit ceci dans la Chronique de Metz : « L’an 1434, le 15 Juin, s’est faicte le Jeu de la Vie [p. 54] Saincte Catherine, en Chainge et durant trois jours ; et fust Jehan Didier, ung notaire, Saincte Katherine, et Jehan Mathieu le Plaidous, Empereur Maximian » (les frères Parfait, ij, 316). Mathieu Paris parle d’un drame sur ce sujet qu’il dit avoir été représenté en Angleterre au XIIe siècle.]

 

[192] Saincte Marguerite.

Runnalls 1998, p. 402 : No ms. ; but late-16th century printed edition of La Vie de Saincte Marguerite et martyre, fille de Théodosien ; Bib. Nat. Rés. Yf 4690.

Catalogue BnF : Vie de madame saincte Marguerite (par personnage), [Paris] : [Nicolas Bonfons ?], vers 1579.

 

[193] Sainct Eustace.

Moralité de Saint Eustache ; 1 manuscrit.

Runnalls 1998, p. 405 : The text is lost. Performance : 1495 Le Mans (Picot). A Moralité de S. Eustache survives in a Provençal dialect.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6833.

 

[194] Sainct Blaise.

Mystère de Saint Blaise ; 1 manuscrit.

Runnalls 1998, p. 450 : Performances : 1506 Seyssel ; 1510 Laval.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=16597.

 

[195] Saincte Luce.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

 

[196] Saincte Apoline.

Runnalls 1998, pp. 405-406 : No performances recorded, but the martyrdom of S. Apolline is the subject of the famous miniature by Jehan Fouquet in the Livre d’Heures d’Etienne Chevalier ; the martyrdom of the saint is presented in the form of a mystery play performance being enacted before an audience in a theatre in the round. The miniature dates from about 1450 ; Fouquet himself came from Tours.

Chantilly, Bibliothèque du château, ms. 71.

http://www.calames.abes.fr/pub/#details?id=IF3010079.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_d%27heures_d%27Étienne_Chevalier#/media/Fichier:Sainte_Apolline.jpg.

 

[197] Saincte Agnes.

Jeu de Sainte Agnès ; 1 manuscrit.

Runnalls 1998, p. 406 : Performance : Compiègne 1451. A Provençal text survives.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=6829.

 

[198] Sainct George.

Runnalls 1998, p. 406 : Performances : 1422 Paris ; 1429 Savoie.

 

[199] L’ame devoste.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

 

[200] Griselidis.

Histoire de la marquise de Saluce ; 1 manuscrit

Runnalls 1998 : The well-known story of the patient Griseldis was adapted as early as the 14th century into a kind of secular miracle play : B.N. ms. fr. 2203, dated 1395 ; printed ed. Paris ca. 1550, B.N. Rés. Yf 124. About 1000 lines, 35 rôles. Performances : 1395 Paris ; 1491 Metz.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10193.

[Chéreau 1868 : Mystère composé par un auteur inconnu, et qui n’est qu’une servile imitation du roman qui porte ce nom (les fr. Parfait, ij, 263). Il a été imprimé : Le Mystere de Griseldis, marquise de Saluces, par personnaiges. (Brunet, III, 1968.) L’exemplaire unique de la Bibliot. impér. a été réimprimé par MM. Veinant et Giraud.]

 

[201] Bien advise.

Le Mistere du bien advisé et Mal advisé.

Runnalls 1998, p. 403 : Now classed as a morality, but called a mistere in the only printed edition, B.N. Velins 602, by Vérard. 8000 lines, 59 rôles. Performances : 1439 Rennes.

ISTC :

  • Bien advisé, mal advisé, Paris : Pierre Le Caron, pour Antoine Vérard, [1499].

[Chéreau 1868 : « Bien advisé et mal advisé. » Mystère en rimes à cinquante personnages, joué à Paris et imprimé par Vérard; in-fol., goth. Les frères Parfait (ij, 102, et iij, 88) en ont donné des extraits. Brunet, I, 941.]

 

[202] La vie de Job.

Mystère de la patience Job ; [la base jonas.irht.cnrs.fr ne contient pas de références aux manuscrits].

Runnalls 1998, p. 403 : The Mistere de la Pacience de Job survives in two different manuscripts and in some printed editions. The earliest ms., dated 1448-78, was edited by A. Meiller, Paris, 1971 : 7095 lines. 57 rôles. A revision was made for a performance at Lanslevillard in 1542. Printed edition : B.N. Rés. Yf ​​ 114, 40 rôles only. No performances recorded before the sixteenth century.

https://www.arlima.net/mp/pacience_de_job.html.

Catalogue BnF :

  • La pacience de Job selon l’hystoire de la bible. Comment il perdit tous ses biens par guerre et par fortune, et la grant povreté qu’il eust. Et comment tout luy fut rendu par la grace de Dieu. Et est à quarante et neuf personnaiges, Lyon : chez Jehan Lambany, 1529.

[Chéreau 1868 : Mystère composé de près de 7,000 vers, joué en 1478, et qui n’est qu’une simple paraphrase de la sainte Écriture (les fr. Parfait, ij, 493). II en a été imprimé plusieurs éditions au XVIe siècle sous le titre de la Patience de Job. Brunet, IV, 437.]

 

[203] Le pelerin du corps.

Guillaume de Digulleville, Le pèlerinage de vie humaine ?

Les trois Pèlerinages de Guillaumme de Digulleville sont des textes en dialogue où intervient régulierement un « acteur » qui donne des explications aux lecteurs ou à l’audience. Il aurait été très facile de transformer ces ouvrages en textes théatraux. Le même texte figure aussi parmi les livres manuscrits, no 109.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

[Chéreau 1868 : Mise en mystère d’une partie du roman le Pèlerin, de Guillaume de Guilleville. Voir plus haut, n° 109.]

 

[204] Le pelerinaige de l’ame.

Guillaume de Digulleville, Le pèlerinage de l’âme ?

Voir le titre précédenent.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

[Chéreau 1868 : Transformation en mystère d’une partie du roman de Guillaume de Guilleville. Voir plus haut, n° 109.]

 

[205] Le pelerin Sainct Jacques.

Runnalls 1998, p. 406 : If this is a Mystère de S. Jacques, there are performances of such a play recorded in 1491 Béthune ; 1502 Compiègne ; 1547 Angers (Picot).

[Chéreau 1868 : C’est sans doute la mise en mystère d’un miracle fait par saint Jacques, peut-être celui dont il est question dans une pièce du XIIIe siècle intitulée : Dou pelerin Monseigneur saint Jaque, et qui commence ainsi : ....;. Un biau miracle vos mil dire Qu’en son tempoire fist escrire (P. Paris, IV, 72).]

[206] Theobaldus.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

[Chéreau 1868 : Il y a un poème très-intéressant, peut-être du XIIe siècle, qui a été plusieurs fois imprimé, et dont la première édition porte : Theobaldi, episcopi, Phisiologicus de naturis duodecim animalium, Anvers, 1487 (Brunet, V, 779) ; mais il ne peut être ici question de lui, non pas tant parce qu’il n’y a pas de texte latin dans notre Catalogue que parce que nous sommes dans le chapitre des Mystères. Ce ne peut être un mystère [p. 56] de saint Thibaut ; son nom y serait en français et précédé de sa qualité de saint. Ne serait-ce pas une faute pour « Theophilus ? » Ce serait alors un remaniement de l’Ancien Miracle de Théophile, publié pour la première fois par M. Jubinal.]

 

[207] Sainct Jehan.

Runnalls 1998, p. 406 : Performances of a Mystère Saint Jehan-Baptiste : 1462 Saumur ; 1500 Chaumont ; 1508 Mende ; etc.

[Chéreau 1868 : Peut-être la « Vie et Mystere de monseigneur saint Jean-Baptiste, par personnages » qu’on ne connaît que par Du Verdier. Brunet, V, 1208.]

 

[208] Sainct Symphorian.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

[Chéreau 1868 : Comme il y avait une église célèbre de S. Symphorien à Autun, il serait possible que ce mystère y eût été originairement écrit et joué le jour de sa fête (22 août).]

 

[209] Saint Crespin.

Mystère des saints Crépin et Crépinien ; 2 manuscrits.

Runnalls 1998, p. 403 : Two slightly different mss. survive of the Mistère de Saint Crespin et de Saint Crespinien : a) B.N. n.a.f. 2100, performed 1458-9 ; b) Chantilly ms. 619, performed 1443 in Rouen. About 6000 lines, 50 rôles. Performances also 1488 Compiègne.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=11004 (1 ms seulement).

https://www.arlima.net/mp/mystere_de_saint_crespin_et_saint_crespinien.html.

[Chéreau 1868 : Un mystère de S. Crépin et S. Crépinien a été imprimé pour la première fois par M. Dessales; Paris, 1838, gr. in-8.]

 

[210] Saincte Priste.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

[Chéreau 1868 : Prononcez Prisque, sancta Prisca.]

 

[211] Sainct Espin.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

 

[212] Saincte Maure.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

 

[213] Le mauvais riche.

Mathurin Leroy, Du mauvais riche ; 1 manuscrit.

Ou :

Fin de l’homme (autre titre Remembrance du mauvais riche) ; 1 manuscrit

Runnalls 1998, p. 403 : Now classed as a morality play, though Petit de Julleville (R. 83-4) calls it ‘réellement un court mystère’. Several early printed editions, including B.N. Rés. Yf 1594, with slightly different versions ; typically 950 lines, 18 rôles.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=21143.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=20817.

ISTC :

  • Remembrance du mauvais riche, [Lyons : s.n., c. 1488-92]

USTC :

  • Moralite nouvelle du mauvais riche et du ladre a douze personnages, [s.l. : s.n., s.d.] (= Rés. Yf 1594)

[Chéreau 1868 : Moralité à douze personnages, que les fr. Parfait disent avoir été composée en l’année 1500 (iij, 94 ; Brunet, III, 1886). Elle s’est retrouvée dans le Recueil de Londres et figure dans le 3e volume de l’Ancien Thlilre. L’indication de M. P. Paris (vii, —339), d’un morceau qui porte cette rubrique : Cy [p, 57] commence la vie et l’histoire du mauvais riche homme, se rapporte à un poème en quatrains monorimes.

 

[214] La nativite Nostre Seigneur.

Runnalls 1998, p. 403 : This title is too vague to be attached to any one of the numerous surviving mss. and printed editions containing dramatisations of the Nativity.

https://www.arlima.net/mp/mystere.html.

[Chéreau 1868 : Mystère cité par les fr. Parfait (ij, 455) à l’année 1474, divisé en deux journées, renfermant environ 20,000 vers. —Un autre, beaucoup plus court (Brunet,

IV, 19), a été imprimé sous ce titre : Nativité de Nostre Seigneur Jesus-Christ, par personnaiges, avec la digne accouchie , in-16, goth., forme le n° VII de la Collection des poésies , romans , etc., publiée par Silvestre, 1838-1858.]

 

[215] Saincts Fabian et Sebastian.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

 

[216] Sainct Christofle.

Mystère de Saint Christophe ; aucun manuscrit connu.

Runnalls 1998, p. 403-404 : Two early sixteenth-century printed texts preserve two very different versions of a Mystère de Saint Christofle, but one is known to have been composed in Grenoble in 1527. The other, B.N. Rés Yf 1606 containes a text of some 2500 lines and 34 rôles. The version on which the printed version is based goes back to the 14th century. Performances 1464 Compiègne, 1541 Paris.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=14289.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10997.

https://www.arlima.net/mp/mystere_de_saint_christophe.html.

https://www.arlima.net/ad/antoine_chevalet.html#.

USTC :

  • Le mistere du tres glorieux martir monsieur sainct Christofle, Paris, veuve Jean Trepperel et Jean Jehannot, [1518].

  • Le mystere du tresglorieux martyr monsieur sainct Christofle, Paris, vend Jean Saint-Denis, [1530]

[Chéreau 1868 : Le mystère d’Antoine Chevalet a été analysé par les fr. Parfait (iij , 1). Brunet, outre celui de Chevalet (I, 1836), indique (V, 1979) deux éditions d’un autre mystère anonyme, qui a été réimprimé par M. de Chateaugiron pour la Société des Bibliophiles.]

 

[217] La Purification Nostre Dame.

Runnalls 1998, p. 406 : There are no texts of a play of this name, although the episode figured in many full-scale Passion Plays. Performance : 1452 Abbeville.

 

[218] Le trois vertus.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

 

[219] Saint Laurens.

Runnalls 1998, p. 404 : One ms. related to a performance in Lanslevillard in 1553 ; an early printed edition by A. Lotrian and D. Janot in Paris ; incipit : S’ensuit la vie de Monseigneur Sainct Laurens par personnages. 8818 lines, 56 rôles.

USTC :

  • La vie de monseigneur sainct Laurens par personnaiges, Paris, Alain Lotrian et Denis Janot, [1534]

[Chéreau 1868 : Imprimé; Paris, pet. in 4, goth. Brunet, V, 1193.]

 

 

Moralités.

 

[220] La langue envenimee.

Runnalls 1998, p. 404 : This play survives in the Recueil Trepperel, see Le Recueil Trepperel. Fac-similé des trente-cinq pièces de l’original, précédé d’une introduction par Eugenie Droz, Geneva, 1967, Slatkine Reprints, number XXXIV. In its incipit it is described as a ‘farce nouvelle moralisee a XIII personnages’, 13 rôles.

[Chéreau 1868 : C’est-à-dire La Langue flatteuse.]

 

 

[221] Le roy souverain.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

[Chéreau 1868 : Le roi souverain pourrait bien ne pas être un autre que Dieu.]

 

[222] Saincte Eglise.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

 

[f. 81v]

[223] Les enfans de maintenant.

Moralité des enfants de maintenant, [la base jonas.irht.cnrs.fr ne contient pas de références aux manuscrits].

Runnalls 1998, p. 404 : A morality play of 2086 lines, 13 rôles, preserved in the Recueil du British Museum, Slatkine Reprints, Geneva 1970.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=14523.

[Chéreau 1868 : La Moralité nouvelle des Enfans de maintenant s’est trouvée dans le Recueil factice du British Museum et a été réimprimée dans le 3e volume de l’Ancien Théâtre françois.]

 

[224] Le grant le moien et le petit.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

 

[225] Compte et Relegua.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

[Chéreau 1868 : Relequa, c’est Reliqua, le reste, personnifié sous ce nom ou sous celui de Reliquat.]

 

[226] La terre.

Runnalls 1998, p. 406 : This brief title is hard to identify with certainty. It could be La Terre et Fortune, ou le Monde et Esperance, whose text is lost, but which was performed in Draguignan in 1462, or it could even be a play whose text has survived : Le Lymon et la Terre (Recueil Trepperel, number XIX, Slatkine Reprints Facsimile).

 

[227] Tout qui va mal.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

 

[228] Chacun qui mect tout en son sac.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

[Chéreau 1868 : Ce n’est certainement pas la scène des fourberies de Scapin, mais il serait bien étonnant qu’une fois dans le sac Tout ne fût pas battu par Chacun. —Voir au reste dans V Ancien Théâtre d’autres sotties où figurent aussi Tout, Chascun, Pauvre Peuple, et des personnifications analogues.]

 

[229] Eur et maleur.

Runnalls 1998, p. 404 : A text corresponding to this title may have survived until recently. Petit de Julleville refers to the play called Fortune, Malheur et Heur, a ‘moralité à trois personnages’, which was recorded as being in the Paris B.N. until the early 19th century. Emile Picot, in his unpublished ‘fiches’ refers to a text of this name, as being preserved in B.N. ms. n.a.f. 6218, an incomplete play of 1500 lines, 6 rôles ; see Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, VIe série, II, 244. We have not been able to trace these texts, however.

 

[230] Le pouvre peuple.

Moralité du pouvre peuple, 1 manuscrit.

Runnalls 1998, pp. 404-405 : A late-fifteenth-century ms., Chantilly 620, preserves this play, a 2390-line, 7-rôle morality play.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=10590.

[Chéreau 1868 : II y a : La Ressource du petit peuple, par Molinet, in -4; mais ce n’est pas une oeuvre dramatique.]

 

[231] Le pouvre commun.

Michault Taillevent, Moralité d’Arras ; 2 manuscrits.

Runnalls ​​ 1998, p. 405 : This morality play was composed in 1435 by Michault Taillevent to celebrate the ‘paix d’Arras’, 660 lines, 7 rôles.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=2459.

 

[p. 59]

[232] Le bien public.

Runnalls 1998, p. 405 : Ms. Chantilly 695, fols. 63-74 ; 85-94 ; no printed editions ; 1465 lines, 5 rôles ; related to the ‘Ligue du Bien Public’ and probably performed at that time, during the reign of Louis XI, 1461-83, according to Picot.

http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8509.

 

[233] La court.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

 

[234] La chastellene du vergier.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

[Chéreau 1868 : On connaît le charmant poème de 960 vers, plusieurs fois publié, entre autres par Barbazan sous ce titre : Ci commence la chastelaine de Vergi, qui mori por laialement aimer son ami. (Fabliaux, V, 296. Legrand d’Aussi , IV, 98.) Notre n° 234 n’est certainement ce vieux poème, mais le même texte que le livre très-rare, en vers de huit pieds « et en dialogue », que M. Brunet, I, 1819, catalogue sous ce titre : « Livre d’amours du chevalier et de la dame Chastelaine du Vergier, comprenant l’état de leur amour et comment elle fut continuée jusqu’à la mort. »]

 

[235] Eur mondain.

Runnalls 1998, p. 406 : A reference to this text is found in the Bibliothèque des Ducs de Bourgogne in the 15th century. Check hanno

[Chéreau 1868 : Cette Moralité faisait partie de la Bibliothèque des ducs de Bourgogne (Bibliot. protyp., n° 798).]

 

[236] Pouvre de sante.

Runnalls 1998, p. 407 : Nothing is known about this play.

 

[237] La chair le monde et le diable.

Runnalls 1998, p. 405 : A very well-known morality, often referred to under its Latin title, Mundus, Caro et Demonia ; 636 lines, 5 rôles. Printed ed. attributed to Paris, Pierre Sergent, ca. 1530 – thought they play is usually dated about 1505 (without evidence).

[Chéreau 1868 : Le chevalier chrétien ? C’est bien la moralité à laquelle les frères Parfait donnent la date de 1505, mais qui doit être plus ancienne : « Moralité nouvelle de Mundus, Caro, Demonia, en laquelle verrez les durs assauts et tentations qu’ils font au chevalier chrestien... Et est à cinq personnaiges. » In-fol., goth. (vers 1506). Elle a été réimprimée de nos jours. Brunet, IV, 1885.]

 

[p. 60]

[238] Et plusieurs aultres moralites et farces.

[Chéreau 1868 : On vient de voir que sur trente-quatre Mystères on en connaît seulement douze d’imprimés. On pourrait pour les vingt-deux autres chercher s’il n’y en a pas d’autres manuscrits ; mais, si tous ou seulement quelques-uns ont été imprimés, il n’en a pas encore été signalé d’exemplaires. La proportion est plus grande encore pour les Moralités. Sur dix-huit, trois seulement nous sont connues, et l’on ne lira pas sans regret qu’au lieu de continuer son catalogue, notre libraire se soit contenté d’ajouter « et plusieurs autres Moralités et Farces ». On remarquera même qu’il n’y a pas une vraie Farce proprement dite dans les titres cités, qui appartiennent tous à des Moralités ou à des Sotties allégoriques. La religion, la morale et la politique déguisée en font tous les frais ; pas un ne nous indique le cadre d’une scène comique de la vie réelle, ce qui est réellement la Farce, héritière et continuatrice du Fabliau. Du reste, par l’exemple des deux collections qui constituent à elles seules les deux tiers de notre ancien théâtre comique, c’est-à-dire par l’exemple du Recueil factice de Londres, dont la réimpression par M. de Montaiglon forme les trois premiers volumes de l’Ancien Théâtre, et par celui du manuscrit de La Vallière, que le même éditeur commence à imprimer dans ce moment, on a pu voir quelles pertes a dû souffrir cet ancien théâtre comique. Le Catalogue de Tours ne fait qu’augmenter nos regrets, et il n’est guère probable que les lacunes ainsi signalées par lui viennent à être jamais comblées.]

 

 

 

[p. 61]

Livres en francois en impression.

 

Pour le l’identification des ouvrages imprimés nous avons utilisé les deux bases suivantes :

ISTC = Incunabula Short Title Catalogue : http://istc.bl.uk

USTC = Universal Short Title Catalogue : http://ustc.ac.uk

[Chéreau 1868 : Il y a, comme on va le voir, tant de ces livres imprimés par Vérard, que notre libraire doit avoir été ou l’un de ses voyageurs ou l’un de ses correspondants.]

 

[239] La mer des histoires.

Trois impressions incunables de ce texte sont connues (ISTC) :

  • Paris : Pierre Le Rouge pour Vincent Commin, 1488-89.

  • Lyon : Jean Du Pré, 1491.

  • Paris : [Guillaume Le Rouge], pour Antoine Vérard, [ca. 1503].

Ensuite cinq éditions imprimées jusqu’en 1517 (USTC).

[Chéreau 1868 : Traduction, à quelques changements près, des Rudimenta Novitiorum. Elle a été faite par un chanoine de Mello, en Beauvoisis, qui a continué cette chronique jusqu’à Louis XI. L’édition princeps porte la date de 1488; 2 vol. gr. in-fol., fig. sur bois. La Bibl. imp. possède l’exemplaire de ce livre, imprimé sur velin et décoré de miniatures, qui a été offert à Charles VIII. La Mer des histoires a encore paru en 1517-1518; 4 vol. pet. in-fol. Brunet, V, 1640, et IV, 1449.]

 

[240*/9] Orose.

Une traduction française des Historiae adversus paganos de Paulus Orosius fut imprimé pour la première fois par Antoine Vérard à Paris (ISTC) :

  • Les Histoires de Paul Orose, Paris : [Pierre Le Rouge], pour Antoine Vérard, 1491.

Réimprimé par Vérard en 1504 et 1509 ; ensuite par Michel Lenoir à Paris en 1515 (USTC)

[Chéreau 1868 : Ce sont les Histoires de Paul Orose traduites en français. Vérard en a donné au public au moins le premier et le second volume ; 1492, in-fol. Un exemplaire, celui-là même qui fut présenté à Charles VIII, se voit à la Bibl. imp. Brunet, IV, 235. Voir plus haut, n° 9.]

 

[241] Eticques et politicques.

Les éditions de Vérard identifiées par Chéreau sont les suivantes (ISTC) :

  • Les ethiques en francoys, Paris : [Antoine Caillaut et Guy Marchant, pour Antoine Vérard], 1488.

  • Le livre de politiques ; Yconomique, Paris : [Antoine Caillaut et Guy Marchant], pour Antoine Vérard, 1489.

Le premier livre ne fut pas réimprimé avant la deuxième moitié du XVIe siècle, le deuxième seulement en 1522 : Les oeconomicques, Paris, Chrestien Wechel, 1522 (USTC).

[Chéreau 1868 : Ces traductions d’Aristote sont originairement de Nicolas Oresme, précepteur du roi Jean, évêque de Lisieux, mort le 4 juillet 1382 (P. Paris, I, 221). Elles ont été publiées séparément par Vérard, les [p. 62] Ethiques en septembre 1488, les Politiques en août 1489. Brunet, I, 466 et 469.]

 

[242] Le proprietaire.

Le nom de référence de l’auteur est maintenant Bartholomaeus Anglicus. La traduction française, le Livre des propriétés des choses, fut faite par Jean Corbechon en 1372.

Il y a sept impressions incunables du texte français, souvent intitulées Le proprietaire des choses, d’abord en Lyon et en 1499 à Paris par Antoine Vérard (ISTC) :

  • - Lyon : Mathias Huss, 1482.

  • - Lyon : Johannes Siber, [ca. 1484].

  • - Lyon : Mathias Huss, 1485.

  • - Lyon : Guillaume Le Roy, 1485/86.

  • - Lyon : Mathias Huss, 1487.

  • - Paris : pour Antoine Vérard, [1499].

  • - Lyon : [Claude Davost], pour Jean Genin le Dyamantier, 1500 [1501?].

A partir de 1510 régulièrement des rééditions à Paris, Rouen et Caen (USTC).

Il est possible que l’exemplaire à Tours fût une impression par Antoine Vérard, mais comme les impressions lyonnaises furent distribuées à travers de grandes distances, on ne peut pas exclure cette possibilité.

[Chéreau 1868 : Traduction, par Jean Corbechon, religieux augustin, chapelain de Charles V, du livre De rerum proprietatibus, de l’Anglais Bartholomy de Glanville. Dans ce livre curieux, on trouve de tout : plantes, animaux, théologie, métaphysique, physique, astronomie, géographie, etc. etc. La première édition française est de 1484. Voir Brunet, au mot Glanvilla.]

 

[243] Le mirouer de vie humaine.

L’évêque et humaniste espagnol Rodericus Zamorensis (Rodrigo Sánchez de Arévalo, 1404/5-1470) écrivit le Speculum vitae humanae à Rome en 1468. C’est un sermon ad status, une discussion critique de la société de son temps. La première partie s’occupe des activités commerciales et artisanales du monde laïc, la seconde de l’état des religieux. L’auteur mélange sources classiques et bibliques. Une traduction française fut faite par le frères augustiniens Julien Macho et Pierre Farget à Lyon et imprimée avec le titre Le miroir de la vie humaine. On en connaît deux impressions incunables, avec de nombreuses illustrations (ISTC) :

  • Lyon : [Guillaume Le Roy] avec Barthélemy Buyer, 1477.

  • [Lyon] : Nicolaus Philippi et Marcus Reinhart, 1482.

On n’a pas réimprimé le texte français après ces deux éditions.

[Chéreau 1868 : Il y en a deux traductions françaises de 1477 et de 1482. Voir Brunet, au nom du premier éditeur, Rodericus Zamorensis.]

 

[244] Le mirouer de la redempcion.

Une traduction française du Speculum humanae salvationis par le frère augustinien Julien Macho fut imprimée à Lyon à partir de 1478 avec ce titre : Mirouer de la redemption de l’umain lignage translate de latin en francoys selon l’intention de la Saincte escripture. Ensuite plusieurs réimpressons à Paris par Antoine Vérard (avec le titre Miroir de la redemption humaine) et Jean Trepperel (ISTC) :

  • [Lyon : Martin Huss?], 1478.

  • [Lyon : Martin Huss], 1479.

  • [Lyon : Mathias Huss], 1482.

  • Lyon : Mathias Huss, 1483.

  • [Lyon] : Mathias Huss, 1483/84.

  • [Lyon] : Mathias Huss, 1488.

  • Lyon : Mathias Huss, 1493.

  • [Paris : Antoine Vérard, ca. 1493-94].

  • Paris : Antoine Vérard, [ca. 1495].

  • Paris : pour Antoine Vérard, [entre 1499 et 1503].

  • Paris : Nicolas Desprez, pour Jean Trepperel, [après 1504]

Une édition plus tardive par Jean le Noir à Paris en 1531 (USTC).

[Chéreau 1868 : C’est « le Miroir de l’humaine salvation ». Il y en a une traduction de Jean Mielot qui a été imprimée au XVe siècle. Celle du frère Julien Machault a été imprimée en août 1478. Voir Brunet, au mot Speculum.]

 

[245*/74] Melusine.

Seule la version originale par Jean d’Arras fut imprimée, premièrement à Genève en 1478, ensuite à Lyon et Paris (ISTC) :

  • Genève : Adam Steinschaber, 1478.

  • [Lyons : Martin Huss, ca. 1479].

  • Lyon : Gaspard Ortuin and Pierre Bouttellier (Schenck), [ca. 1485-86].

  • Lyon : Guillaume Le Roy, [ca. 1487].

  • Lyon : Mathias Huss, [1493 ou 1494].

  • Paris : Pierre Le Caron, pour Jean Petit, [après 1498].

  • Paris : Thomas Du Guernier, pour Jean Petit, [ca. 1503].

Plusieurs rééditions au cours des XVIe et XVIIe siècles (USTC).

[Chéreau 1868 : Voir plus haut, no 74. La première édition, imprimée à Genève, est de 1478. Voir Brunet, au mot Jean d’Arras.]

 

[246] Le vieil testament.

C’est probablement la Bible abrégée reproduisant les livres historiques de l’Ancien Testament, parfois signée par les frères augustiniens Julien Macho et Pierre Farget, d’abord imprimée à Lyon (ISTC, Chambers 1983, Delaveau 2002).93

  • [sans titre], [Lyon : Guillaume Le Roy pour Barthélemy Buyer, ca. 1476-1477]

  • Le vieux Testament de la Bible, [Lyon : Guillaume Le Roy, pour Barthélemy Buyer, ca. 1478].

  • Le vieux Testament de la Bible, [Lyon : Guillaume Le Roy, ca. 1479?].

  • La Bible en francois, Paris : [Antoine Vérard, ca. 1488-89].

  • La Bible en francoys, [Paris : Antoine Caillaut, ca. 1488-89]

  • La Bible en francoys, Paris : Michel Le Noir, [ca. 1509-1510]

Ensuite de nombreuses réimpressions à Caen, Rouen, Paris et Lyon (USTC, Chambers 1983, Delaveau 2002)

Chéreau identifia ce titre comme le premier volume de la Bible historiale complétee (presque tout l’Ancien Testament avec le Psautier) s’intitule « premier volume de la Bible historiee ».94 C’est la traduction (1293-1297) par Guiart des Moulins d’à peu près la totalité de la Vulgate, avec les commentaires de l’Historia scholastica de Pierre Comestor ; augmentée au début du XIVe siècle avec le texte de la Bible française du XIIIe siècle ; texte révisé par Jean de Rély, le confesseur du roi Charles VIII.

La Bible historiale complétée fut imprimée en deux volumes à partir de 1498, d’abord par Antoine Vérard (Fournié 2009) :

  • Le premier volume de la Bible historiee, Paris, Antoine Vérard, 1498.

  • Le Premier volume de la grant Bible en francoiz historiee et corrigee nouvellement avec le Psautier, Paris, pour Antoine Vérard, ca. 1505.

  • Le premier volume de la grant Bible en francois historiee et corrigee nouvellement avec le Psautier, Lyon, Claude Davost, avant 1506.

  • Le Premier volume de la Bible en francoiz, Paris, pour Antoine Vérard, ca. 1510.

Plusieurs rééditions à Lyon et à Paris jusqu’en 1545 (Fournié 2009).

[Chéreau 1868 : Guiart des Moulins a traduit au XIIIe siècle l’histoire de l’Ancien et du Nouveau Testament par Pierre Comestor (Hist. litt. de la Fr., XIV, 12). Cette traduction, revue par Jean de Rely, a paru chez Antoine Vérard (Voir Brunet, au mot Comestor). Il y en a une [p. 65] autre, aussi imprimée au XVe siècle, par frère Julian Macho et Pierre Ferget. (Ibidem, au mot Biblia.)]

 

[247*/55] Le doctrinal de la court.

Un ouvrage avec le titre Doctrinal de la court fut imprimé à Genève partir de 1523 (Le doctrinal de Court divise en douze chapitres selon l’orde du doctrinal de maistre Alexandre compose par maistre Pierre Michault, Genève, Jacques Vivian, 1523 ; USTC). Le texte est en réalité le Doctrinal du temps présent écrit par Pierre Michault en 1466, qui reçut parfois le même titre, comme le témoigne une notice manuscrite dans l’incunable imprimé à Lyon en 1481, coté RES-YE-90 de la Bibliothèque nationale de France (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8605456v). Pierre Michault dédia l’ouvrage au duc de Bourgogne Philippe le Bon.

Seulement deux impressions incunables sont connues (ISTC) :

  • Bruges : Colard Mansion, [1479-1481].

  • [Lyon : Imprimeur de l’Abusé en court, ca. 1484].

[Chéreau 1868 : Voir plus haut, n° 55.]

 

[248] Faciculus temporum.

Traduction par d’un des grands « best sellers » du Moyen Âge par le frère augustinien Pierre Farget à Lyon :

  • Le fardelet hystorial, Lyon : [Mathias Huss], 1483.

  • Le fardelet hystorial, Genève : Louis Cruse, 1495.

  • Le fardelet hystorial, [Genève : [Jean Belot], 1495.

  • Les fleurs et manieres des temps passes, Lyon : Mathias Huss, 1498.

Ensuite une édition en 1505 avec le titre Les fleurs et manieres de temps passes (USTC) :

  • Paris, Nicolas des Prez pour Guillaume Eustace, 1505.

  • Paris, Nicolas du Pré pour Jean Petit, 1505.

  • Paris, Nicolas des Prez, pour Jacques Huguetan à Lyon, 1505.

[Chéreau 1868 : Cet ouvrage est de Werner Rolewinck, religieux chartreux, né en 142; à Laer en Wesphalie, mort en 1502. Il a été imprimé dès l’année 1474; in-fol., goth., fig. sur bois. Il a été traduit en français par P. Ferget sous ce titre : Le petit Fardelet des faits, Lyon, 1483, Mol., goth. C’est cette traduction qui peut être notre n° 248. Telle fut la réputation du Fasciculus temporum, que le texte latin n’a pas eu moins de 25 éditions dans le XVe siècle et qu’il fut traduit cinq fois en français. Voir Brunet, au mot Fasciculus.]

 

[249*/155] Le confessionnal Jarson.

Deux traités de la main de Jean Gerson sur la confession sont connus : un texte avec le titre Brève manière de confession pour jeunes gens (Hasenohr : 45920) et l’autre est intitulé Examen de conscience selon les sept péchés mortels (Hasenohr : 46640). Le premier texte n’a jamais été imprimé. Le second est diffusé comme texte indépendant, ainsi que comme la deuxième partie de l’Opus tripartitum en français (Hasenohr : 47960).

L’Examen de conscience (ISTC) :

  • Confession autrement dit Examen de conscience, [Paris : Antoine Caillaut, ca. 1483]

  • Confession autrement dite Examen de conscience, [Paris : Antoine Caillaut, ca. 1485]

  • La confession générale, [Paris : Antoine Caillaut, avant 1486].

  • La confession, [Paris : Denis Meslier, ca. 1490].

  • La confession, [Paris : Pierre Le Caron, ca. 1498]

L’Opus tripartitum en français (ISTC) :

  • Miroir de l’âme; Table de la confession; La science de bien morir, [Vienne : Eberhard Frommolt, about 1479]

  • Un livre des trois parties, [Genève : Louis Cruse, ca. 1481-82]

  • Paris : Jean Petit, 1503 (USTC)

De nombreuses rééditions au cours du XVIe siècle, avec d’autres titres, souvent des textes remaniés (USTC).

[Chéreau 1868 : Voir plus haut, n° 155. Deux éditions sans date au XVe siècle (Brunet).]

 

[250*/136] Le doctrinal de la foy.

C’est très vraisemblablement la version longue du Doctrinal aux simples gens ou Doctrinal de sapience (1389), qui reçut parfois le titre Doctrinal de la foi. Le texte vise à instruire les laïcs et les simples prêtres avec les connaissances de base de la foi chrétienne.

Le Doctrinal fut imprimé très souvent, initialement surtout à Genève et à Lyon, parfois avec Jean Gerson comme auteur (ISTC) :

  • Genève : [Adam Steinschaber], 1478.

  • [Genève : Adam Steinschaber, ca. 1479]

  • [Genève : Simon Du Jardin, ca. 1480].

  • [Lyon : s.n., ca. 1480].

  • Promenthoux : Louis Cruse, 1482.

  • Chambéry : Antoine Neyret, 1484.

  • Lyon : Guillaume Le Roy, 1485.

  • [Lyon : Guillaume Le Roy, 9 Feb. 1485/1486].

  • [Lyon : Pierre Bouttellier (Schenck), ca. 1487]

  • [Genève] : Louis Cruse, 1488.

  • [Paris] : Pierre Levet, 1488/89.

  • [Lyon : Pierre Bouttellier (Schenck)], 1489.

  • [Paris] : Pierre Levet, 1490.

  • [Angoulême : Petrus Alanus and Andreas Calvinus, ca. 1491-93?].

  • Paris : Jean Trepperel, 1492.

  • Lyon : Jacques Maillet, 1493.

  • Genève : [Louis Cruse], 1493.

  • [Lyon : Claude Dayne, 1497].

  • [Paris : Michel Le Noir, 1497].

  • Lyon : Claude Dayne, 1498.

  • Lyon : [Claude Dayne], 1500

  • Paris : Pierre Le Caron, [après 1502/1503]

De nombreuses rééditions au XVIe siècle (USTC).

[Chéreau 1868 : Voir plus haut, n° 136.]

 

[251*/96] Maguelonne.

Le roman Pierre de Provence et la belle Maguelonne (début XVe siècle) fut imprimé au moins 13 fois avant 1504, surtout à Lyon (ISTC) :

  • [Lyon : Guillaume Le Roy, ca. 1475].

  • [Lyon : Martin Huss, ca. 1479-81].

  • Lyon : Guillaume Le Roy, [ca. 1483].

  • Lyon : Guillaume Le Roy, [ca. 1485-86].

  • Lyon : Mathias Huss, [ca. 1486].

  • [Lyon : Pierre Bouttellier (Schenck), ca. 1487].

  • [Lyon : Jean Du Pré], 1489.

  • Paris : Denis Meslier, [ca/ 1491].

  • [Lyon : Jean de la Fontaine?], 1490/91.

  • Paris : Jean Trepperel, 14[9]2.

  • Paris : Jean Trepperel, 14[9]3.

  • [Rouen] : Jacques Le Forestier, [après 1500].

  • [Lyon : Pierre Mareschal et Barnabé Chaussard, ca. 1504].

Des réimpressions au XVIe siècle, entre autres à Rouen, Paris et Lyon (USTC)

[Chéreau 1868 : C’est le roman imprimé de Pierre de Provence cité manuscrit au n° 96, et qui commence en effet par ce titre de Maguelonne dans plusieurs éditions du XVe siècle. Voir Brunet, au mot Pierre.]

 

[252*/22] Sidrach.

Sidrac ou le Livre de Sydrac le philosophe, prétendument traduit en français à Tolède, date de la fin du XIIIe siècle. Les impressions incunables portent le titre la Fontaine de toutes sciences (ISTC) :

  • Paris : [Pierre Levet] pour Antoine Vérard, 1486/87.

  • Paris : Antoine Vérard, [entre 1495 et 1497].

  • Paris : veuve Jean Trepperel et Jean Jehannot, [1508] (USTC).

Ensuite plusieurs rééditions au cours du XVIe siècle.

[Chéreau 1868 : Voir plus haut, n° 22. Une des deux éditions de Vérard est datée de 1486. Voir Brunet, au mot Sydrach.]

 

[p. 64]

[253*/68] Ponchus.

Il s’agit du roman Ponthus et la belle Sidoine (voir aussi n° 68). Les impressions incunables viennent surtout de Lyon (ISTC) :

  • [Genève : Simon du Jardin, 1479-80].

  • Lyon : Guillaume Le Roy, [about 1483-87].

  • Lyon : Gaspard Ortuin, [ca. 1488-90].

  • Lyon : Pierre Mareschal et Barnabé Chaussard, ca. 1500].

  • Paris, veuve Jean Trepperel et Jean Jehannot, [1508] (USTC).

Ensuite plusieurs rééditions à Valence, Rouen et Paris à partir de 1513 (USTC).

[Chéreau 1868 (qui lut fautivement Pourus) : Est-ce La Bataille de Porus et les merveilles de l’Inde, ouvrage qui fait partie du ms. 6,987 (fol. 187v°) de la Bibl. imp. ? Aucune des éditions de l’Histoire d’Alexandre citées par Brunet n’est assez ancienne pour convenir à notre numéro.]

 

[f. 82r]

[254*/56] Le romant de la roze.

Le Roman de la Rose écrit d’abord par Guillaume de Lorris (entre 1215 et 1230) et continué par Jean de Meun (vers 1270-1280) fut un des grands succès du Moyen Âge. C’est un texte satyrique, parfois de caractère misogyne, plein de contradictions internes, mais qui s’inspire aussi de théologie, philosophie et des sciences naturelles. A côté d’une production manuscrite impressionnante, le Roman de la Rose fut imprimé à partir de 1481, d’abord à Genève et à Lyon, plus tard à Paris (ISTC) :

  • [Genève : Jean Croquet, ca. 1481].

  • [Lyon : Johannes Siber, ca. 1485].

  • [Lyon : Guillaume Le Roy, ca. 1487].

  • Paris : Jean Du Pré, [avant 1493].

  • Paris : Antoine Vérard, [après 1493].

  • Paris : [Le Petit Laurens] pour Antoine Vérard ou Jean Petit, [après 1493

  • [Paris : Antoine Vérard, ca. 1494].

  • Paris : Nicolas Desprez, for Jean Petit and others, [ca, 1505].

  • Paris : Antoine Vérard, [ca. 1505].

Plusieurs rééditions à partir de 1509 (USTC).

[Chéreau 1868 : Voir plus haut, n° 56. Brunet, au mot Lorris, indique plusieurs éditions du XVe siècle.]

 

[255*/116] Boece de consolacion.

Plusieurs traductions différentes du De consolatione philosophiae par Boèce furent imprimées au XVe siècle (ISTC) :

  • Boece de consolation de phylosophye [avec commentaire par Regnier de S. Trudon], Bruges : Colard Mansion, 1477.

  • Boece de Consolation, traduit en vers françois [Geneva : Jean Croquet, avant 1481].

  • Boece de consolation [traduction par Jean de Meun], [Lyon : Guillaume Le Roy, ca. 1483].

  • Boece de consolation [traduction par Jean de Meun], [Lyon : s.n., ca. 1488]

  • Le grant Boece de consolation [avec commentaire par Regnier de S. Trudon], Paris : Antoine Vérard, 1494.

Ensuite quelques réimpressions au XVIe siècle, à partir de 1520 (De consolation et de philozophie, Paris : Michel Le Noir, 1520) (USTC).

[Chéreau 1868 : Voir plus haut, n° 116.]

 

[256*/107/132] Bonnes meurs.

Le Livre de bonnes meurs (1404-1408) par Jacques Legrand (une traduction faite par lui-même de son œuvre latine Sophologia) est un sermon ad status visant à améliorer la vie et le comportement des trois états de la société. Le texte incorpore de nombreuses citations littérales tirées de la Bible et s’inspire fortement de la philosophie des stoïciens antiques. L’ouvrage était très souvent reproduit en manuscrits (plus de 79 exemplaires connus) et en impressions incunables (ISTC) :

  • Chablis : Pierre Le Rouge, 1478/79.

  • Genève : Louis Cruse, [ca. 1480].

  • Paris : Pierre Levet, 1486.

  • Paris : Antoine Caillaut, 1487.

  • [Lyon : Guillaume Le Roy, about 1487]. – f°. – ISTC im00035000

  • Rouen : Guillaume Le Talleur, [about 1490].

  • Paris : [Le Petit Laurens, about 1494?].

  • Paris : Jean Trepperel, 1499.

Une dernière édition en 1519 (Paris, veuve Jean Trepperel, 1519) (USTC).

[Chéreau 1868 : Voir plus haut, n°s 107 et 132.]

 

[257] Mandeville.

Des voyages en Orient raconté par un certain Jean de Mandeville, dont on dispute toujours s’il serait né en Angleterre ou près de Liège. Le texte (ca. 1356-57), intitulé Voyages ou le Livre des merveilles du monde survit dans de nombreux manuscrits (au moins 65) et fut avant tout imprimé à Lyon. Le titre dans les impressions incunables est à la fois Mandeville ou De la terre de promission et les diverses et estranges choses (ISTC) :

  • [Lyon : Guillaume Le Roy], 1480.

  • Lyon : [Martin Huss, pour] Barthélemy Buyer, 1480/81.

  • [Lyon : Nicolaus Philippi et Marcus Reinhart, avant 1483].

  • [Lyon : s.n., ca. 1490].

  • [Lantenac] : Jean Crès, 1487/88.

  • [Lyon : Jean Du Pré (printer of Lyons), entre 1487 et 1490].

  • [Lyon, Claude Nourry, 1508] (USTC).

Et plusieurs autres rééditions au cours du XVIe siècle, aussi à Paris (USTC).

[Chéreau 1868 : Voyages de l’Anglais Jean de Mandeville, mort à Liège en 1372. La traduction française a été imprimée dès 1480. (Brunet.)]

 

[258] Les commentaires Cesar.

Il s’agit de la traduction française du texte intégral des Commentarii de Bello Gallico de Julius Cesar faite par Robert Gaguin (1433-1501) et dédiée au roi Charles VIII en 1485. Cette traduction, intitulée les Guerres des Gaules ou les Commentaires de César survit en trois impressions incunables, toutes pour Antoine Vérard (ISTC) :

  • [Paris : Antoine Caillaut?, pour Antoine Vérard, après 1486].

  • Paris : [Pierre Le Caron, pour] Antoine Vérard, 1488.

  • Paris : Antoine Vérard, [entre 1499 et 1503].

Ensuite des réimpressions à partir de 1531 (USTC). L’impression par Pierre Levet dont parle Chéreau est maintenant identifiée comme celle d’Antoine Caillaut, après 1485.

Huit manuscrits sont maintenant connus de la traduction (1373-74) par Jehan Duchesne (Jonas).

[Chéreau 1868 : Les Commentaires de César ont été traduits par un anonyme qui travailla pour Charles le Téméraire, auquel il les dédia. Ils ont aussi été rendus en français en 1474, à Lille, par Jehan Duchesne, « humble et indigne » (P. Paris, 1, 39). Enfin Robert Gaguin les a aussi traduits dès l’année 1479, et les presses ont donné cette version en 1485 ; in-fol., goth., grav. sur bois. (Voir Brunet, au mot Casar.)]

 

[259*/54] L’art de chevalerie.

Il y a plusieurs traductions médiévales du De re militari de Végèce. Les traductions par Jean de Vignay (début XIVe siècle) et Jean de Meun (1284) furent les plus répandues sous forme manuscrit. Une adaptation (1410) de la traduction de Jean de Vignay par Christine de Pizan fut imprimée par Antoine Vérard en 1488. Celle-ci est restée l’unique impression (ISTC) :

  • L’art de chevalerie selon Vegece = Christine de Pizan, Livre des faits d’arme et de chevalerie, Paris : [Antoine Caillaut?, pour] Antoine Vérard, 1488.

[Chéreau 1868 : C’est le De re militari de Végèce dont nous avons [p. 65] parlé au n° 54. La traduction a été imprimée chez Vérard en juin 1488. (Voir Brunet au mot Végèce.)]

 

[260*/163] Le lucidaire.

Un deuxième exemplaire du Lucidaire. Au cours du Moyen Âge on a fait au moins six traductions françaises de l’Elucidarium, écrit en latin par Honorius Augustodunensis vers la fin du XIe siècle. Il s’agit d’un texte didactique destiné à des étudiants ou des novices : ils y purent trouver sous forme d’un dialogue entre un maître et un élève des explications de sujets divers, comme la Création, la nature de Dieu, la divinité du Christ, l’Église, le Jugement dernier, l’enfer et le Paradis. Il y a six impressions incunables, surtout à Lyon (ISTC) :

  • [Lyon : Guillaume Le Roy, ca. 1477].

  • [Lyon : Guillaume le Roy, ca. 1479].

  • [Lyon : s.n., ca. 1488-92].

  • [Paris : Michel Le Noir, ca. 1497-99].

  • [Lyon : Jean de La Fontaine, ca. 1500].

  • Rouen : Martin Morin, [ca. 1500].

Au XVIe siècle seulement cinq éditions ; le premier en 1506 (Paris, Pierre Le Dru pour Geoffroy de Marnef) (USTC).

[Chéreau 1868 : Voir plus haut, n° 163.]

 

[261] Le doctrinal des chrestiens.

Possiblement une autre édition du Doctrinal aux simples gens ou Doctrinal de sapience (1389) (ci-dessus n°s 108/136/250). Une autre identification possible est l’Ordinaire des chrestiens, une version remaniée et plus élaborée du Doctrinal, composée en 1468-69 et qui eut un succès comparable. Il n’y a pas de manuscrits connus. Plusieurs impressions incunables furent faites par et pour Antoine Vérard (ISTC) :

  • [Rouen : Guillaume Le Talleur, ca. 1485].

  • Paris : [Pierre Le Rouge, pour] Antoine Vérard, 1490.

  • Rouen : Jean Le Bourgeois, 1491.

  • Rouen : [Guillaume Le Talleur] pour Jean Richard, [ca. 1491].

  • Paris : Antoine Vérard, 1492.

  • Rouen : Jean Le Bourgeois, 1492/93.

  • Rouen : Noël de Harsy, pour Jean Richard, [entre 1493 et 1500?].

  • Paris : Antoine Vérard, 1494.

  • Paris : [Jean Morand] pour Claude Jaumar, 1494.

  • Paris : Antoine Vérard, [ca. 1495-99].

  • Paris : Antoine Vérard, 1495.

  • Paris : [Le Petit Laurens], pour Jean Petit, [entre 1495 et 1500].

  • Paris : pour Antoine Vérard, [entre 1499 et 1503].

  • Paris : Le Petit Laurens, pour François Regnault, [entre 1500 et 1502].

  • Paris : Antoine Vérard, [ca. 1501].

  • [Rouen : Atelier du Bandeau au lion couronné, about 1510].

A partir de 1514 plutôt avec le titre Grand ordinaire des chrestiens (Paris, veuve Jean Trepperel et Jean Jehannot, 1514) (USTC).

 

[262] L’assault de Roddes.

C’est le Siège de Rhodes, écrit par Mary Du Puis peu après 1480. Le récit est connu uniquement en éditions incunables (ISTC) :

  • [Lyon : Imprimeur de ‘L’Abusé en court’, après 1480]

  • Audenarde : [Arend de Keysere, 1482]

[Chéreau 1868 : Le livre de Guillaume Caoursin intitulé Obsidionis Rhodia urbis descriptio conviendrait bien ici, mais Brunet, qui en signale des traductions du XVe siècle, I, 1556, en italien, en espagnol, en allemand et en anglais, n’en indique pas en français. Le livre sans titre de Mary Dupuis, auquel Brunet, II, 899, a donné celui du sujet : La Défense de Rhodes contre les Turcs en 1480, pourrait bien être à la fois cette traduction inconnue et notre n° 262.]

 

[263*/61] Le livre des vices et vertus.

La Somme le roi et ses remaniements sont parfois appelés la Somme des vices et vertus. De la même manière les deux impressions incunables d’Antoine Vérard avec ce titre reproduisent le texte de la Somme le Roi par frère Laurent (ISTC). Chéreau ne connut pas la première édition de Vérard. :

  • Paris : Antoine Vérard, [ca. 1488].

  • Paris : [Gillet Couteau], pour Antoine Vérard, [entre 1499 et 1503].

La Somme des vices et vertus ne fut plus réimprimé sous cette forme au XVIe siècle.

Une autre possibilité est un texte intitulé le Chapelet des vertus et des vices (après 1323, avant 1399), proche de l’ouvrage italien Fiore di virtù, écrit par un certain frate Tommaso au début du XIVe siècle (voir le no. 153). Le remaniement français est conservé en 17 manuscrits et au moins sept impressions incunables (ISTC) :

  • [Lyon : Martin Huss, ca. 1480].

  • [Toulouse? : n.pr., entre 1480 et 1485].

  • [Paris : Jean Du Pré (printer of Paris), ca. 1481-82].

  • [Paris : Antoine Caillaut, ca. 1482-84].

  • Lyons : Guillaume Le Roy, [ca. 1485].

  • Paris : Antoine Caillaut, [ca. 1490].

  • Lyons : Pierre Mareschal and Barnabé Chaussard, 1498/99.

  • Caen : [n.pr.], for Pierre Regnault, [ca. 1510?].

Au XVI siècle plusieurs réimpressions (USTC).

[Chéreau 1868 : C’est probablement la Somme des Vices et des Vertus, imprimée par Antoine Vérard vers 1500 (Voir Brunet au mot Somme). Si cela était, ce serait la date la plus moderne de toutes les impressions citées dans cette dernière partie du catalogue.]

 

[264*/102] La vengence de Jherusalem.

La Vengeance Nostre Seigneur ou la Destruction de Jérusalem est maintenant considérée comme un apocryphe, mais au Moyen Âge et au début du XVIe siècle ce texte était souvent reproduit comme une suite biblique aux Évangiles et les Actes des Apôtres. L’original latin fut traduit en plusieurs langues vernaculaires. Il existe de nombreuses versions françaises. La version la plus ancienne est en vers et date de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle ; elle est conservée en 9 manuscrits. Les versions françaises en prose sont souvent incorporées dans d’autres textes.

(http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=5253).

Il y a de nombreuses impressions incunables de la Destruction de Jérusalem comme texte indépendant (ISTC) :

  • [Genève : Adam Steinschaber, 1479].

  • [Lyon : s.n., ca. 1484-85].

  • [Lyon : s.n., ca. 1480].

  • [Lyon : Pierre Bouttellier (Schenck), entre 1487 et 1495].

  • [Lyon : s.n., ca. 1488-92]

  • Paris : Jean Trepperel, 1491.

  • Paris : Denis Meslier, 1491.

  • Troyes : Guillaume Le Rouge, [ca. 1492].

  • Lyon : Jacques Maillet, 1494.

  • [Lyon : Jacques Arnoullet, ca. 1495-1500].

  • [Lyon : Jacques Arnoullet, ca. 1497; avant 1499].

  • Lyon : Jacques Arnoullet, 1499.

La version en prose fut aussi imprimée au XVIe siècle, commençant par (USTC) :

  • La vengeance de nostre saulveur et redempteur Jhesuchrist, Lyon : Claude Nourry, 1501.

Une adaptation de ce texte pour des représentations théâtrales ou pour lecture en dialogue, la Vengeance Notre Seigneur Jésus-Christ par personnages, fut imprimée pour Antoine Vérard et Jean Petit (ISTC) ; plus tard encore une édition par la veuve Trepperel (USTC) :

  • Paris : [n.pr.], pour Antoine Vérard, 1491.

  • Paris : [n.pr.], pour Antoine Vérard, 1493/94.

  • Paris : Le Petit Laurens for Jean Petit, [about 1499-1500].

  • La vengeance et destruction de Hierusalem par personnaiges, Paris : veuve Jean Trepperel et Jean Jehannot, [1512].

[Chéreau 1868 : Mystère imprimé à Paris par Vérard en 1471; pet. in-4, goth. Brunet, V, 1119.]

 

[265] Prudence et Melibee.

C’est la traduction française du Liber consolationis et consilii écrit au milieu du XIIIe siècle par Albertano da Brescia, juriste et écrivain italien. C’est un dialogue entre Melibeus et sa femme Prudentia au sujet de vengeance et réconciliation. La traduction française, intitulée Mélibée et Prudence fut faite par Renaut de Louhans, un frère dominicain du couvent de Poligny au Jura, en 1336 ou 1337.

FCT JPM, « Renaut de Louhans, dans DLF-MA, pp. 1255-1257.

C’était un ouvrage à succès, surtout au XVe siècle, car il en subsiste quarante manuscrits (http://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=8656).

Il y a trois impressions incunables de Prudence et Mélibée (ISTC) :

  • [Lyon : Guillaume Le Roy, ca. 1478-80].

  • [Genève : Jean Croquet, avant 1481].

  • [Paris : Antoine Caillaut, ca. 1482-84].

Au XVIe siècle le texte fut uniquement imprimé intégré dans le Livre du Chevalier de la Tour Landry pour l’enseignement de ses filles (USTC : Le chevalier de la tour et le guidon des guerres).

[Chéreau 1868 : On attribue en général ce livre à Christine de Pisan. M. P. Paris en fait remonter la composition beaucoup plus haut, en 1246, et il donne pour premier auteur un Italien originaire de Brescia, et qui se nommait Alber- [p. 66] tanus Causidicus Brixiensis ; le traducteur est Renaud de Louhans. — Vérard l’a donné au public. (Voir Brunet au mot Melibée.) Il a été mis en anglais par le célèbre Chaucer.

​​ 

[266*/103] Le lay des trespasses.

C’est en fait le Codicille de Jean de Meun (incipit « Dieux ait l’ame des trespasses /Car des biens qu’ilz ont amassez »), conservé en 30 manuscrits. Le formule de la description dans l’inventaire de Tours suggère qu’il s’agit de l’édition imprimée à Bréhan-Loudeac en Bretagne (ISTC) :

  • Cy sont les Loys des trespasses avecques le Pelerinage maistre Jean de Mung, Bréhan-Loudéac : Robin Fouquet et Jean Crès, 3 Jan. 1484/85

  • Le Codicille et testament de maistre Jehan de Meun, Paris : Michel Le Noir, 24 Apr. 1501

  • Le Codicille et testament de maistre Jehan de Meun ; Auecques lepitaphe du feu roy Charles septiesme qui trespassa a Meun, Paris, Antoine Vérard, [1505] (USTC).

 

1

Achille Chéreau, Catalogue d’un marchand libraire du XVe siècle tenant boutique à Tours, Paris, Académie des Bibliophiles, 1868. Paris, Bibliothèque nationale de France, manuscrit fr. 2912, fol. 78 recto - 82 verso. Un microfilm en noir et blanc est disponible sur Gallica: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10720652f/f96.image.r=francais%202912.

2

Chéreau, Catalogue, pp. 7-8.

3

L’Hôtel de Dunois, plus tard incorporé dans l’Hôtel de Beaune-Semblançay, a été détruit presque totalement pendant la guerre de 1940-1945 ; seuls un mur donnant sur la cour, la fontaine et la chapelle sont encore visibles dans le Jardin de Beaune-Semblançay.

4

Chéreau, Catalogue, pp. 9-10.

5

Graham A. Runnalls, « The Catalogue of the Tours Bookseller and Antoine Vérard », Pluteus 2 (1984), pp. 157-180.

6

Mary Beth Winn, Antoine Vérard, Parisian Publisher, 1485-1512 : Prologues, Poems, and Presentations, Genève, Droz, 1997, pp. 19-20, 25-26.

7

Colette Carton, « L’inventaire de la « Tour Carrée » de la bibliothèque de Jacques de Beaune, Baron de Semblançay (1er octobre 1527) », Bulletin de la Société archéologique de Touraine 40 (1993) pp. 661-683, ici p. 663, n. 5.

8

L’inventaire est écrit dans une cursive gothique, employée depuis le XVe siècle. Les formes spécifiques des lettres -r et -h peuvent suggérer le début du XVIe siècle ; les lettres -c, -e, -t et -o par contre, présentent plutôt les formes anciennes. Gabriel Audisio, Isabelle Bonnot-Rambaud, Lire le français d’hier. Manuel de paléographie moderne XVe-XVIIIe siècle, Paris, Armand Colin, 1991 ; Nicolas Buat, Evelyne Van den Neste, Dictionnaire de paléographie française. Nouvelle édition revue et augmenté, Paris, Les Belles Lettres, 2016. Graham Runnalls, grand connaisseur de documents originaux de la fin du Moyen Âge et du début du XVIe siècle, a daté l’écriture de l’inventaire des livres à Tours comme suit : « characteristic of the late fifteenth-century » ; (Runnalls, « The Catalogue », p. 397).

9

Carton a noté qu’un filigrane est encore partiellement visible, voir ci-dessous.

10

Pour une publication récente, voir : Jean-Pierre Babelon, « Philippe de Béthune, frère de Sully. Le constructeur et l’amateur d’art », Albineana. Cahiers d’Aubigné 26 (2014), pp. 207-213.

11

La seule exception est le document au folio 66 qui est daté de 1501 : « Les Informacions faictez par reverend Pere en Dieu mons. Guillaume de Lamps, abbé du Mont Saint Michel, sur aucuns de ses religieux... Le Ve jour de febvrier, l’an V.C. et ung ».

12

Pour ces événements, voir : David Rivaud, Les villes et le roi. Les municipalités de Bourges, Poitiers et Tours et l’émergence de l’État moderne (v. 1440-v. 1560), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2007, pp. 78-86.

13

Léopold Delisle rapporte que certains l’ont effectivement suggéré (Léopold Delisle, Le cabinet des manuscrits de la Bibliothèque Impériale, Paris, Imprimerie Impériale, 1868, t. 1, p. 77).

14

Pour la famille de Dunois-Longueville, voir : David Potter, A History of France, 1460-1560 : The Emergence of a Nation State, Basingstoke, MacMillan, 1995, p. 373.

15

Chronique artésienne [97], Nouvelet [130], Coutumes de Touraine, d’Anjou et du Maine [133], Estienne des Arpentis, Reductoire de l’ame [138], Robert Gaguin, Passe-temps de l’oisiveté [148], Olivier Maillard, Confession [176], les Épitaphes du roi de Sicille [183].

16

Les Histoires de Paul Orose, Paris : Antoine Vérard, 1491 [240], l’Art de chevalerie selon Vegece, Paris : Antoine Vérard, 1488 [259].

17

L’unique exemplaire est Londres, British Library, IB. 41213.

18

L’inventaire n’indique pas qu’il s’agit d’un exemplaire imprimé. Il est donc possible qu’il s’agisse d’un exemplaire manuscrit et maintenant perdu.

19

Runnalls, « The catalogue », p. 405.

20

ISTC if00193700, ISTC if00193900.

21

ISTC ig00489100.

22

ISTC ib00005250.

23

ISTC ij00218200.

24

Dans l’acte de passage à Jacques de Beaune de 1518 les notaires réfèrent à « l’hostel et maison de Dunoys » , sans la précision « de monseigneur » ; cf. Ch.L. Grandmaison, « Notice sur l’hôtel de Beaune-Semblançay », Bulletin de la Société Archéologique de Touraine 1 (1868-1870), pp. 179-186, ici p. 181.

25

Même si le flou subsiste, causé par quelques textes qui n’ont pas pu être identifiés et certains textes qui pourront relever de plusieurs catégories.

26

Margriet Hoogvliet, « Reading the Gospels in the Life and Passion of Christ in French (ca. 1400-ca. 1550) », Erminia Ardissino, Élise Boillet, dir., Lay Readings of the Bible in Early Modern Europe, Leiden, Brill, 2020, pp. 139-169.

27

Margriet Hoogvliet, « Manual Labour and Biblical Reading in Late Medieval France », Journal of Early Modern Christianity 6/2 (2019), pp. 277-297.

28

Geneviève Hasenohr, « Entre Bible et liturgie : les traductions des épîtres et évangiles des dimanches (XIIIe-XIVe siècle) », Véronique Ferrer, Jean René Valette, dir., Écrire la Bible en français au Moyen Âge et à la Renaissance, Genève, Droz, 2017, pp. 121-139.

29

Geneviève Hasenohr (trad. Zan Kocher), « The Tradition of the Mirror of Simple Souls in the Fifteenth Century : From Marguerite Porete († 1310) to Marguerite of Navarre († 1549) », Wendy R. Terry, dir., A Companion to Marguerite Porete and the Mirror of Simple Souls, Leiden, Brill, 2017, pp. 153-185.

30

John Van Engen, « Multiple Options : The World of the Fifteenth-Century Church », Church History 77/2 (2008), pp. 257-284, ici pp. 280-281.

31

Laura Weigert, French Visual Culture and the Making of Medieval Theater, Cambridge, Cambridge University Press, 2015, pp. 78-80.

32

Heures d’Étienne Chevalier (1452-1460), Chantilly, Bibliothèque du musée, Ms. 71.

33

Sur les traductions de textes religieux des Pays-Bas en français, voir : Anna Dlabačová et Margriet Hoogvliet, « Religieuze literatuur tussen het Middelnederlands en het Frans : tekstuele mobiliteit en gedeelde leescultuur », Tijdschrift voor Nederlandse Taal- en Letterkunde, à paraître (une publication en français est en préparation). Sur les traductions des ouvrages de Van Gruitrode, voir : Tom Gaens, « Spiritu Jesu operante. Written sources for the work of James of Gruitrode », Krijn Pansters, dir., The Carthusians in the Low Countries. Studies in monastic history and heritage, Leuven, Peeters, 2014, pp. 129-172.

34

Tours, Archives départementales, 3E1/23 (21/12/1509); Winn, Antoine Vérard, pp. 25, 465-466.

35

Albert Labarre, Le livre dans la vie amiénoise du seizième siècle, Paris, Béatrice-Nauwelaerts, 1971, pp. 337-341. Amiens, Archives communales, FF 33, feuillet 53.

36

Pour l’acte, voir : Grandmaison, « Notice ».

37

Colette Carton, « L’inventaire », p. 678 : « La première séance (8 octobre) des immeubles avait eu lieu dans la maison même de Semblançay à Tours où des biens de ses propriétés de la région furent apportés pour être vendus, et on comprend alors la formule sibylline de l'inventaire des livres « davant l’ostel de Mgr. De Dunoys » établi assez sommairement ».

38

Voir note 42.

39

Carton, « L’inventaire », p. 677.

40

Carton, « L’inventaire », p. 671 suggère que Louise de Savoie aurait pu hériter elle aussi les livres de sa tante Charlotte de Savoie. Même si cela est vrai, Louise de Savoie fit donation de l’hôtel de Dunois à Jacques de Beaune très vite après l’acquisition et il semble invraisemblable qu’elle ait laissé des livres et seulement ceux de sa tante dans l’hôtel de Dunois.

41

Charles Moi͏̈se Briquet, J. S. G. Simmons, Allan Stevenson, Les filigranes : dictionnaire historique des marques du papier dès leur apparition vers 1282 jusqu’en 1600. A Facsimile of the 1907 Edition with Supplementary Material Contributed by a Number of Scholars, Amsterdam : The Paper Publ. Soc., 1968. No. 13365 : Decizes, 1494-1497. Var. simil. : Bayonne, 1478/1550 ; Clermont-Ferrand, 1495-1513 ; Montpellier, 1496 ; Orléans, 1505 ; Caen, 1507 ; Argences, 1507-09 ; Tours, 1513 ; Châteudun, 1519 ; Vézelins, 1525 ; Nantes, 1531.

42

Ils sont indiqués par un astérisque dans notre édition de l’inventaire.

43

Antoine-Jean-Victor Le Roux de Lincy, La Bibliothèque de Charles d’Orléans à son château de Blois en 1427, publié pour la première fois d’après l’inventaire original, Paris, Firmin Didot, 1843, pp. 9-10.

44

Roger Doucet, Les bibliothèques parisiennes au XVIe siècle, Paris, Picard, 1956, pp. 83-89.

45

Doucet, Les bibliothèques, p. 87.

46

Ernest Coyecque, « La Bibliothèque d’un procureur en Parlement sous Louis XII (1508) », Bibliothèque de l'École des Chartes 100 (1939), pp. 240-245. Plus de chiffres concernant le nombre de livres dans les collections privées dans : Geneviève Hasenohr, « L’essor des bibliothèques privées aux XIVe et XVe siècles », André Vernet, dir., Histoire des bibliothèques françaises, vol. 1 : Les bibliothèques médiévales du VIe siècle à 1530, Paris, Électre 2008, pp. 274-361, ici pp. 324-343.

47

Sylvie Le Clech-Charton, « La spiritualité des officiers royaux au début du XVIe siècle : Antoine Robert, bourgeois de Paris et secrétaire du roi », Revue de l'histoire de l'église de France 77 (1991), pp. 111-123.

48

Le Roux de Lincy, La Bibliothèque.

49

Hanno Wijsman, Luxury Bound : Illustrated Manuscript Production and Noble and Princely Book Ownership in the Burgundian Netherlands (1400-1550), Turnhout, Brepols, 2010, pp. 356, 296.

50

Léopold Delisle, Recherches sur la librairie de Charles V, Paris, Champion, 1907, vol. 2, pp. 217-270.

51

Wijsman, Luxury Bound, p. 147.

52

Delisle, Recherches, vol. 1, pp. 29-30.

53

Hasenohr, « Entre Bible et liturgie », p. 132, n. 39.

54

Herman Brinkman, « Het Comburgse handschrift en de Gentse boekproductie omstreeks 1400 », Queeste. Tijdschrift over middeleeuwse letterkunde in de Nederlanden 5 (1998), pp. 98-113, ici pp. 102-108.

55

Amiens, Archives Communales, BB19, f. 3.

56

Bernard Chevalier, La ville de Tours et la société tourangelle, 1356-1520, thèse Lille, 1974, p. 507.

57

Richard H. Rouse, Mary A. Rouse, « Illiterati et uxorati ». Manuscripts and their makers : commercial book producers in medieval Paris 1200-1500, Londres, Harvey Miller, 2000, pp. 11-49.

58

Albert Labarre, « Les maîtres écrivains : contribution à l’histoire de l’enseignement à Amiens du XVe au XVIIIe siècle », Bulletin trimestriel de la Société des antiquaires de Picardie 58 (1979-1980), pp. 37-54 ; Susie Nash, Between France and Flanders : manuscript illumination in Amiens, Londres : British Library, 1999, pp. 41-45.

59

Alfons De Witte, « Schrijven rond de Brugse Donaaskerk », Vlaamse kunst op perkament. Handschriften en miniaturen te Brugge van de 12e tot de 16e eeuw, Brugge, Gruuthusemuseum, 1981, pp. 55-56 ; Alfons De Witte, « Boek- en bibliotheekwezen in de Brugse Sint-Donaaskerk, XIIIe-XVe eeuw », Sint Donaas en de voormalige Brugse kathedraal, Brugge, JKOT Brugge, 1978, p. 76-95 ; Noël Geirnaert, « Boeken in het middeleeuwse Brugge : een verhaal van eeuwen », Vlaanderen 43 (1994), pp. 120-122 ; Evelien Hauwaerts, Evelien de Wilde, Ludo Vandamme, Renaud Adam, Colard Mansion : Incunabula, Prints and Manuscripts in Medieval Bruges, Gand, Snoeck, 2018.

60

Winn, Antoine Vérard, p. 25.

61

Ces données concernant les marchands-libraires et les artisans du livre à Tours ont pu être rassemblées grâce à la base en ligne Rénumar : http://renumar.univ-tours.fr. Je remercie vivement David Rivaud pour avoir partagé les données qui suivent. David Rivaud et moi préparons une cartographie des lieux de la lecture et de l’économie du livre à Tours autour de 1500.

62

Commande de deux livres de chant par Charles VI; Prost, Documents, p. 28.

63

Tours, Bibliothèque municipale, MS 2128, dernier folio: «Explicit le livre des troys vertuz a l’enseignement des dames, escript par les mains de Jehan Gardel, demourant a Tours en la rue de la Sellerie, serviteur de madite dame».

64

Tours, Archives Municipales, BB 11 (état du guet).

65

Tours, Archives Départementales (AD), 3E1/2, 04/03/1474. Tours, Bibliothèque municipale, Ms 438, f. 71r: reçu signé par Tugdual Gaultier, libraire à Tours, concernant la vente d’un manuscrit d’occasion le 18 mars 1480.

66

Tours, AD, 3E8/285, 07/07/1481.

67

Tours, AD, 3E8/288, 08/06/1485.

68

Grandmaison, Documents, p. 284.

69

Tours, AD, 3E1/3, 23/09/1490.

70

Tours, AD, 3E1, 28/01/1490 : une transaction entre le libraire Robert Charlot et Anthoine de Troyes, sellier, concernant une maison située dans la Grand Rue, mais il n’est pas possible d’établir avec certitude si Charlot ait effectivement vécu et travaillé dans cette maison.

71

Tours, AD, 3E1, 03/06/1490.

72

Prost, Documents, pp. 84-85.

73

Tours, AD, 3E1/4, 19/04/1492. Cf. Aquilon, L’art typographique.

74

Breviarium Sancti Martini Turonensis, Tours: Simon Pourcelet, 1494 (Paris, BnF, VELINS-2871). For the house with the signboard of the Pelican, see: Esquieu - Pesez, Cent maisons médiévales, no. 44.

75

Tours, AD, 3E8/291, 08/10/1496.

76

La vie de Saint Martin avec ses miracles, Tours: Mathieu Latheron for Jean de Liège, 7 May 1496.

77

Tours, AD, 3E8/291, 08/02/1497.

78

Charles de Grandmaison, Documents inédits pour servir à l’histoire des arts en Touraine, Paris, Dumoulin, 1870, pp. 43-44.

79

Tours, AD, 3E1/5 19/01/1499.

80

Tours, Archives Municipales, CC reg. 53; 18/01/1501.

81

Tours, AD, 3E1/19, 03/12/1504.

82

Tours, AD, 3E1/20, 10/12/1505.

83

Tours, AD, 3E1/19, 18/02/1505.

84

Tours, AD, 3E1/20, 17/09/1505.

85

Cf. Chevalier, La ville de Tours, vol. 1, pp. 505-507.

86

Hasenohr, « L’essor », p. 301. Voir aussi : François Dolbeau, « Les usages des bibliothèques », André Vernet, dir., Histoire des bibliothèques françaises, vol. 1 : Les bibliothèques médiévales du VIe siècle à 1530, Paris, Électre, 2008, pp. 522-550, ici pp. 539-541.

87

Sabrina Corbellini, Margriet Hoogvliet, « Late Medieval Urban Libraries as a Social Practice : Miscellanies, Common Profit Books and Libraries (France, Italy, the Low Countries) », A. Speer, L. Reuke, dir., Die Bibliothek - The Library - La Bibliothèque (Miscellanea Mediaevalia 41), Berlin/New York, De Gruyter, 2020, à paraître.

88

Chevalier, La ville de Tours, vol. 1, p. 508.

89

Patrick M. De Winter, La bibliothèque de Philippe Le Hardi duc de Bourgogne (1364-1404), Paris, CNRS, 1985, pp. 172-174.

90

Denise Bloch, « La formation de la Bibliothèque du Roi », André Vernet, dir., Histoire des bibliothèques françaises, vol. 1 : Les bibliothèques médiévales du VIe siècle à 1530, Paris, Électre, 2008, pp. 425, 428.

91

Thomas Kren, Scot McKendrick, Illuminating the Renaissance: The Triumph of Flemish Manuscript Painting in Europe, Los Angeles, Getty Publications, 2003, pp. 91-93.

92

Graham A. Runnalls, « The Catalogue of the Tours Bookseller and Late Medieval French Drama », Le Moyen Français 11 (1982), pp. 112-128 ; réimp. dans : Etudes sur les mystères: un recueil de 22 études sur les mystères français, suivi d’un répertoire du théâtre religieux français du Moyen Âge et d’un bibliographie, Paris, Champion, 1998, pp. 397-412. Voir aussi : Graham A. Runnals, Les Mystères français imprimés : Une étude sur les rapports entre le théâtre religieux et l’imprimerie à la fin du Moyen Age français suivi d’un Répertoire complet des mystères français imprimés (ouvrages, éditions, exemplaires) 1484-1630, Paris, Honoré Champion, 1999.

93

Bettye Chambers, Bibliography of French Bibles. Fifteenth- and Sixteenth-Century French-language Editions of the Scriptures (Genève, 1983) ; Martine Delaveau, Denise Hillard, Bibles imprimées du XVe au XVIIIe siècle conservées à Paris : Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque Sainte-Geneviève, Bibliothèque de la Sorbonne, Bibliothèque Mazarine, Bibliothèque de la Société de l’histoire du protestantisme français, Bibliothèque de la Société biblique. Catalogue collectif (Paris, 2002).

94

Éléonore Fournié, « Les manuscrits de la Bible historiale. Présentation et catalogue raisonné d’une œuvre médiévale », L’Atelier du Centre de recherches historiques 03.2 (2009), en ligne: http://journals.openedition.org/acrh/1408 ; Éléonore Fournié, « Les éditions de la Bible historiale. Présentation et catalogue raisonné d’éditions de la première moitié du xvie siècle », L’Atelier du Centre de recherches historiques 03.2 (2009), en ligne : http://journals.openedition.org/acrh/1832 et https://journals.openedition.org/acrh/1839 ; Denise Hillard, « Les éditions de Bible en France au XVe siècle », La Bible imprimée dans l’Europe moderne, ed. Bertram E. Schwarzbach (Paris, 1999), 68–82.

Une collection de livres en français à lire, à copier, à emprunter et probablement à vendre, à Tours vers 1500
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