Lettres patentes, Louis XI et P. Aude, notaire et secrétaire du roi, 12 septembre 1468, parchemin Bourges, Archives municipales – GG 125
Lettres patentes envoyées par Louis XI à la ville de Bourges autorisant la création d’une université suite à la réception deux ans au préalable de bulles pontificales à cet effet.
Ordonnance imprimée – 1563 François Le Roy, seigneur de Chavigny et lieutenant général du roi en Touraine Jean Bourreau et Olivier Tafforeau, imprimeurs à Tours
Copie imprimée d’une ordonnance de François Le Roy et de plusieurs commissaires royaux, décrivant les dispositions que la ville de Tours doit adopter pour la sécurité de ses habitants dans le cadre des conflits religieux, et annoncée à la population par Geoffroy Moron, sergent royal à Tours, et Lyonnet de La Flèche, crieur et trompette public.
Il s’agit non seulement de transmettre (une information, une décision), mais aussi de garder des traces. Celles de l’autorité qui produit cet écrit, mais aussi celles de l’autorité qui le reçoit et qui doit pouvoir justifier son activité politique.
La cour et la chancellerie royales produisent ainsi un grand nombre d’actes différents, qui ont une fonction particulière et dont les formulaires sont codifiés : lettres patentes dans lesquelles le souverain rend publics une décision, un droit, un privilège ; lettres missives qui servent à transmettre des ordres, des informations pour l’administration du royaume ; lettres de provision d’offices, de sauvegarde, ou encore simple brevet sans véritable forme d’authentification. Une profusion qui montre aussi les tentatives de structuration d’un État.
Les municipalités voient leurs fonds d’archives s’enrichir considérablement entre le milieu du XIVe siècle et le XVIIe siècle. Registres de délibérations et de comptes, pièces fiscales ou de procédures judiciaires, quittances, correspondances vers le roi ou d’autres villes… Tous ces documents sont le plus souvent conservés dans des trésors (d’archives) de mieux en mieux organisés, inventoriés même parfois.
L’affaire est d’importance, car il s’agit de préserver une véritable mémoire urbaine pour justifier les droits de la ville, établir son autorité, comme aussi conserver le souvenir de certaines pratiques.
L’écrit privé peut aussi avoir une fonction administrative aux XVe et XVIe siècles. En témoignent les réclamations de paiement adressées au receveurs municipaux et précieusement conservées pour justifier les sommes engagées, ou les échanges liés à la résolution de contentieux. Il permet la reconnaissance de l’autorité municipale et témoigne de l’élargissement progressif de son champ de compétence autour du bien commun.
Lettres patentes – 15 mars 1593
Henri IV et Martin Ruzé, notaire et secrétaire du roi
Papier, 33,5 × 43 cm
Tours, Archives Municipales – EE 8
Ordonnance imprimée – 1563 François Le Roy, seigneur de Chavigny et lieutenant général du roi en Touraine Jean Bourreau et Olivier Tafforeau, imprimeurs à Tours
Copie imprimée d’une ordonnance de François Le Roy et de plusieurs commissaires royaux, décrivant les dispositions que la ville de Tours doit adopter pour la sécurité de ses habitants dans le cadre des conflits religieux, et annoncée à la population par Geoffroy Moron, sergent royal à Tours, et Lyonnet de La Flèche, crieur et trompette public.
Lettres patentes – 20 septembre 1569 Charles IX et Brulart, notaire et secrétaire du roi
Parchemin, 54 × 26,5 cm Tours, Archives Municipales – AA 2
Rétablissement par le roi du corps de ville de Tours au même nombre de personnes dont il était composé avant sa réduction imposée par le règlement prévisionnel de Blois du 13 décembre 1565, dont le maire et ses échevins s’étaient plaints au conseil royal.
Sceau de la ville de Tours Acte du 4 décembre 1499
Parchemin, 31,8 × 31,5 cm Tours, Archives Municipales – BB 1
Confirmation par François Briçonnet, receveur général des finances du roi et maire de Tours, de la nomination par l’assemblée des habitants de la ville de Gilles Desquartes comme receveur en charge de la gestion des deniers communs pour l’année 1499-1500.
Lettres patentes – Février 1493 (n. s.) Charles VIII, Brulart et Thomas Bohier, notaires et secrétaires du roi
Parchemin, 57 × 63 cm Tours, Archives municipales – CC 1
Exemption perpétuelle du payement de plusieurs impôts ordinaires et taxes commerciales accordée par le roi à tous les habitants demeurant dans l’enceinte de la ville de Tours, à l’instar de la ville d’Amboise, en raison de l’implantation des rois en Touraine depuis Louis xi, en souvenir de son enfance dans la région et en récompense des accueils lors des entrées solennelles du couple royal.
Fontaine du Carroi de Beaune, anciennement appelée Fontaine du Grand Marché, à Tours, Karl Girardet, XIXe siècle, gravure extraite de Jean-Jacques Bourassé (dir.) La Touraine, histoire et monuments, Mame, Tours, 1856, p. 84
Symboles monumentaux de la politique municipale d’aménagement et d’embellissement, les fontaines de Tours et le réseau d’adduction d’eau sont conçus et réalisés entre 1507 et 1512. Les fontaines sont situées sur les cinq principales places de la ville. Elles présentent les armoiries royales. Leurs matériaux viennent en partie d’Italie et leur décor marque l’introduction du style de la Renaissance en Val de Loire.
Vue de l’hôtel des Créneaux, ancien hôtel de ville, à Orléans, Charles Pensée, 1837 aquarelle, crayon graphite, rehauts de gouache sur papier, 57 × 44 cm Orléans, Musée des Beaux-Arts – no inv. : 942
Cet hôtel de ville bâti entre 1503 et 1513 montre comment l’identité communale s’incarne dans la monumentalité. Il intègre aux ornementations gothiques le vocabulaire de la Renaissance, à l’instar des hôtels de ville d’Amboise (1501-1505), d’Angers ou de celui des Échevins à Bourges (1489-1490). Lieux de délibération et de décision, ces bâtiments, parfois richement décorés, témoignent de l’autorité des communautés civiles sur la police de la ville.
Jeton personnel d’Antoine Bohier, conseiller du roi – ap. 1544
Cuivre, Ø 2,6 cm Société Archéologique de Touraine – JT 214
Droit : Croisette ANTHOINE.BOHIER.CHER.SR DE CHESNAYE. Au centre, armes des Bohier d’or au lion d’azur surmontées d’un lambel à 3 pendants de gueules, le tout dans un plurilobe. Revers : Croisette CONSEILLER.DU.ROY.ET.GNAL.DE.FRANCE. Au centre, dragon contourné et couronné.